EDITORIaL DE LA CROIX Dominique Greiner, 11 août 2021Hospitalité Que na-t on pas lu ou entendu depuis l'annonce, lundi matin, du meurtre du père Olivier Maire, alors mêmê que les circonstances de ce drame sont encore inconnues à l'heure où nous écrivons ces lignes! Le religieux montfortain n'aurait certainement pas aimé que sa mort soit récupérée par une partie de l'échiquier politique pour alimenter des propos polémiques sur les migrations et les migrants. Il n'aurait pas davantage apprécié qu'on le soupçonne d'avoir fait preuve d'imprudence en offrant l'hospitalité à son meurtrier dont il savait les antécédents chargés. C'est une façon trop commode de jeter le discrédit sur des pratiques d'accueil dont sont coutumières de nombreuses communautés, souvent de manière discrète, et plus globalement sur le discours de l'Église catholique concernant les migrants - un enseignement plus riche et plus nuancé que celui qu'on lui prête souvent. Tout cela nous fait passer à côté d'un sujet essentiel : quel hébergement et quelle prise en charge notre société propose-t-elle à des personnes sortant de prison ou d'hôpital psychiatrique? Combien se retrouvent à la rue, surtout si elles sont étrangères et n'ont pas de papiers ? En accueillant un homme en grande fragilité, les religieux montfortains de Saint-Laurent-sur-Sèvre ont endossé leur part de responsabilité. Ils n'ont pas disserté de manière abstraite sur les carences de nos Institutions. Ils ont été touchés par la souffrance d'une personne dans le besoin. Et c'est à la lumière de quelques lignes de l'encyclique Fratelli tutti, que l'on peut lire la mort prématurée du père Olivier: comme le bon Samaritain de la parabole, il est «parti sans attendre ni remerciements ni gratitude. Le dévouement dans le service était sa grande satisfaction devant son Dieu et sa conscience, et donc, un devoir». Un devoir assumé jusqu'au bout qui interdit toute récupération ideologique Mercredi 21 Juillet 2021 L’instituteur de 51 ans, membre de la formation de gauche Peru Libre, l’a emporté au terme d’un scrutin très serré : avec 50,12 % des voix, il devance sa rivale d’ultradroite, Keiko Fujimori, de seulement 44 263 voix. Plus d’un mois après la tenue du second tour de l’élection présidentielle, l’autorité chargée d’examiner les recours déposés par Keiko Fujimori a confirmé l’entrée en fonction de Pedro Castillo comme nouveau président de la République du Pérou. Membre de la formation de gauche Peru Libre, Pedro Castillo, 51 ans, est le premier chef d’État péruvien sans lien avec les élites économiques et politiques. Cet instituteur issu du monde rural l’a emporté au terme d’un scrutin très serré : 50,12 % des voix pour le vainqueur et seulement 44 263 voix d’avance. Son adversaire d’ultradroite, Keiko Fujimori, avait menacé début juillet de ne pas reconnaître la victoire de Castillo. La fille de l’ancien président Alberto Fujimori (1990-2000) s’y plie aujourd’hui, tout en la jugeant « illégitime ». Sa mesure phare : l’accès à l’éducation gratuite pour tousTout au long de sa campagne, le candidat de gauche a fait valoir ses ancrages provinciaux, arborant des habits traditionnels ou arrivant à ses meetings à dos de cheval. Il a également annoncé, il y a quelques mois, qu’il renoncerait à son salaire présidentiel s’il venait à être élu, pour continuer de vivre avec son salaire d’enseignant. Il s’engage à créer un million de nouveaux emplois, à coordonner des investissements publics pour relancer l’économie. Sa mesure phare : l’accès à l’éducation gratuite pour tous, dont il entend porter le budget à 10 % du PIB. Pedro Castillo prendra ses fonctions ce 28 juillet. je viens de voir le si beau défilé national du 14 juillet. J'ai adoré le final avec la Marseillaise façon Berlioz, les jeunes qui chantent, les jeunes qui dansent... Et cela me remémore que le 14 juillet était avant l'affreux général Boulanger une fête POPULAIRE. Retrouvons les origines de la prise de la Bastille : place au peuple ! L'extrême-droite américaine est de plus en plus inquiétante (source : le site twitter de Right Wing Watch) : Right-wing pastor Greg Locke used his sermon today to allege that there are child-trafficking "tunnels" under the Capitol and White House and accuse Joe Biden, Oprah Winfrey, and Tom Hanks of being "a bunch of pedophiles." Une réflexion sur "la gifle" : La gifle ou l’impasse de la représentation *** le massacre ignoré : TULSA (Oklahoma) 31 mai/1er juin 1921 *** *** Bonaparte et son rôle dans la construction de la France contemporaine, commémorer n'est pas célébrer. *** Violences inacceptables contre le monde du travail !Publié le 1 mai 2021
Temps de lecture : 2 min.
Communiqué commun de la CGT et de l'Union Régionale d'Île-de-France CGT
Samedi 1er mai, alors que les 25 000 manifestants commençaient à quitter la place de la Nation, au terme d’une manifestation massive, porteuse des revendications des travailleurs et de l’aspiration à une société plus juste, elles et ils ont été victimes d’une violence inacceptable. Si, sur le parcours, une fois encore, le cortège a dû faire face à plusieurs interventions des forces de l’ordre totalement injustifiées, la manifestation a pu, tout de même, arriver à son terme. C’est à ce moment qu’un important groupe d’individus dont certains se revendiquant gilets jaunes, ont fait usage d’une extrême violence à l’encontre des manifestants. Insultes homophobes, sexistes, racistes, ont précédé des actes de vandalisations des véhicules des organisations, et, bien plus grave, la haine s’est exprimée par un déchainement de coups et de jets de projectiles. Notre organisation, la CGT, était particulièrement ciblée. 21 blessés, dont 4 graves auxquels nous apportons tous notre soutien et notre solidarité ! Le monde du travail ne reculera pas plus devant ce type d’agressions que face aux politiques libérales menées par le gouvernement actuel, dont les lois veulent nous priver de notre liberté. Nous appelons l’ensemble du monde du travail à se mobiliser, à rejeter toutes formes de haine qui divise les femmes et les hommes de notre pays et à renforcer avec les organisations syndicales, les luttes face aux politiques libérales au service du capitalisme. Montreuil, le 1ermai 2021 lire aussi : https://www.humanite.fr/etiquettes/150-ans-de-la-commune Yasaman Aryani, celle qui dévoile l’Iran Lundi 8 Mars 2021, Pierre Barbancey À peine âgée de 24 ans, la jeune iranienne est emprisonnée depuis bientôt deux ans pour avoir manifesté pacifiquement contre le port obligatoire du voile. Yasaman Aryani croupit dans une geôle. Son crime : avoir distribué, à visage découvert, des fleurs aux femmes dans le métro de Téhéran, dans le but de dénoncer la loi qui leur impose de porter le voile en Iran. À la suite de cette action pacifique menée le 8 mars 2019, Yasaman Aryani est arrêtée par les autorités iraniennes le 10 avril 2019, puis détenue à l’isolement pendant plusieurs jours. En juillet 2019, elle est condamnée à seize ans d’emprisonnement pour « propagande contre le régime », « rassemblement et collusion en vue de commettre des infractions compromettant la sécurité nationale » et « incitation à la corruption et à la prostitution ». Grâce à la mobilisation internationale, sa peine a ensuite été réduite à neuf ans et sept mois en février 2020, mais la discrimination à l’égard des femmes reste fortement ancrée dans le droit iranien. Ce 8 mars 2021, les militants d’Amnesty International France fleuriront les trottoirs aux abords de l’ambassade d’Iran à Paris en soutien à Yasaman Aryani. Hommage à Pierre Semard, assassiné par les nazis le 7 mars 1942. Secrétaire général de la @cgtcheminots il dira avant d’être fusillé « Je meurs avec la certitude de la libération de la France. Dites à mes amis les cheminots qu’ils ne fassent rien qui puisse aider les nazis » https://www.humanite.fr/mobilisation-de-la-culture-petit-papa-macron-quand-tu-descendras-du-ciel-697638 HOMMAGE A D. CORDIER https://www.humanite.fr/disparition-de-daniel-cordier-696527 Hommage à Diego MARADONA Monsieur le Président de la République, J’ai pris connaissance de la déclaration de l’Élysée suite au décès de Diégo Maradona. Très
bien écrite par une plume bien inspirée, développant une belle maîtrise
de la science sportive, traduisant la prise en compte de ce que
représentait Diego Maradona pour le peuple argentin et au-delà par sa
dimension de citoyen du monde. Quelle « défaite amère » ? Celle de ne pas voir l’avenir à genoux en laissant le pouvoir à une main étrangère ? Cette lamentable tribulation de contrebande idéologique est bien éloignée des si belles pages d’un Pablo Neruda ou d’un Gabriel Garcia Marquez qui affirmait « S’il n’y avait pas eu Cuba, les Etats-Unis s’étendraient jusqu’à la Patagonie ». Pourquoi, Monsieur le Président, reprenez-vous à votre compte les discours haineux d’un Donald Trump et des faucons des Etats-Unis contre la révolution cubaine, conduite par Fidel Castro, et la révolution bolivarienne d’Hugo Chavez ? Comment pouvez-vous nier la politique de ceux que Maradona qualifiait si bien de « shérifs de la planète » piétinant les peuples d’Amérique du Sud et les livrant à des aventuriers sans scrupules, comme il y a peu en Bolivie et toujours avec Bolsonaro au Brésil, et tant d’autres sur ce continent ?
Comment nier l’asphyxie voulue par les
Etats-Unis qui organisent en toute illégalité depuis 60 ans un blocus
aux terribles conséquences, renforcé avec brutalité par le Président
Trump, et dont l’extraterritorialité est imposée à tous les Etats du
monde ? La France s’associe pourtant chaque année à la condamnation de
l’embargo par l’ONU. Comment mépriser ainsi en pleine crise sanitaire mondiale la mobilisation actuelle des brigades médicales cubaines Henry Reeve qui sont intervenues depuis le début de la pandémie de la Covid-19 sur tous les continents, dans 45 états, dont la France en Martinique, soignant 4 millions de personnes et en sauvant plus de 89 000 ? Au point que des milliers de voix, dont des parlementaires français, sollicitent pour ces actions l’attribution du Prix Nobel de la Paix 2021. Monsieur le Président, je suis de celles et ceux, de plus en plus nombreux, qui ont aujourd’hui mal à la France par la politique que vous conduisez et le climat délétère qu’elle engendre. A cela s’ajoute le rabaissement de la France : si un simple paragraphe dans un communiqué est révélateur d’un parti pris pour les plus puissants de notre planète et d’un mépris pour ceux qui leur résistent, il participe aussi à déprécier l’image de notre pays aux yeux de tant de peuples du monde.
Les engagements de Maradona pour
l’émancipation des peuples méritaient bien mieux que cette lamentable
saillie dans l’expression d’un Président de la République. Hommage très ému à notre collègue de Conflans-Ste-Honorine, collègue consciencieux et courageux qui est mort en assumant son devoir d’éducation et victime du fanatisme le plus vil. Mort à l’infâme ! comme disait Voltaire. Ce sont les Lumières que l’on veut atteindre, Condorcet qui prônait la liberté de conscience de l’enseignant devant ses élèves, la République dans ses fondements-mêmes, notre nation … BOLIVIE : Morales salue « la révolution démocratique » Depuis son exil argentin, l’ancien président socialiste Evo Morales a salué la victoire de son ex-ministre de l’Économie, Luis Arce, et le retour rapide de l’ordre constitutionnel, comparativement aux autres États latino-américains ayant connu des putschs institutionnels. « Le grand triomphe du peuple est historique, sans précédent et unique au monde : un an après le coup d’État, nous reprenons démocratiquement le pouvoir politique grâce à la conscience et à la patience du peuple. Nous sommes la révolution démocratique et culturelle pour la transformation nationale », a-t-il twitté après s’être inquiété du retard pris dans la publication des premiers sondages de sortie des urnes. Alors que le ministre de l’Intérieur, Arturo Murillo, n’avait pas hésité à utiliser les forces de police à des fins politiques et de harcèlement des observateurs internationaux, l’ancien chef de l’État exhortait, plus tôt dans la journée de dimanche, les forces armées et la police bolivienne à « s’acquitter fidèlement de leur rôle institutionnel et constitutionnel très important ». En connaissance de cause : il y a un an, après les manifestations orchestrées par la droite afin de destituer Evo Morales, des unités de police avaient fait sédition dans plusieurs villes. Après un séjour richissime en Haut-Jura, Doubs et Jura, voici une présentation sur une civilisation perdue : NOZEROY À l’occasion de l’anniversaire de la nuit du 4 août 1789, Thomas Branthôme, historien du droit et des idées politiques, coauteur d’une Histoire de la République en France, revient sur ce moment révolutionnaire, dont les échos résonnent aujourd’hui. 4 août 1789 : révolution incomplète ... par Thomas Branthôme MORT DE J. JAURÈS https://sites.google.com/site/jeanpierrerissoan/articles/retours-sur-l-histoire-de-france/epoque-contemporaine/%C2%ABilsonttuejaures%C2%BB *** **** ***** Hommage à Paulette SARCEY, rescapée d’Auschwitz, militante communiste et compagnon d’arme sous
l’Occupation d’Henri Krasucki, décédée à l’âge de 96 ans. portrait d'une résistante : Paulette SARCEY **** Honneur et gloire aux manifestants américains du 1er mai 1886 !à lire (sur le thème du coronavirus) : https://youtu.be/9NVEEJCMLAcune bonne question : https://www.humanite.fr/story /le_gouvernement_face_au_coronavirus_la_verite_des_dates/index.html : UNE CHRONOLOGIE IMPARABLEPourquoi notre système de santé se retrouve-t-il aujourd’hui dans cet état de délabrement ?***quelques éléments de comparaison/réflexion avec La grippe "espagnole". ***la lutte continue en 2021 !*** 11 Février : hommage national à Ambroise CROIZAT bibliographie : Marcel PAUL, Ambroise CROIZAT, chemins croisés d'innovation sociale, par Michel ETIEVENT, 2014, éditions GAP, 73190 Challes-les-Eaux. *** Tout savoir (ou presque) sur les primaires américaines : Primaires US : mode d'emploi'In a Dark Time, the Eye Begins to See': The 2020 Bernie Campaign Represents a Fight That Must Continue *** Anicet Le Pors : « Le Conseil d’État dénonce une maltraitance de l’État de droit par l’exécutif »La haute juridiction a torpillé le projet de réforme des retraites, l’estimant lacunaire et insincère. Entretien avec un membre honoraire de cette instance. L’avis rendu par le Conseil d’État sur la réforme des retraites est très négatif. Est-ce surprenant ? Anicet Le Pors Le Conseil d’État est une institution pour laquelle j’ai la plus grande estime, qui a joué au cours de l’histoire de France un rôle essentiel dans la fabrication des concepts qui constituent notre identité politique républicaine. Il a, cela dit, vis-à-vis des autorités en général, une attitude de critique bienveillante qui se traduit par une grande prudence dans la formulation de ses avis. C’est sur cet arrière-plan qu’il faut juger celui qu’il vient de rendre sur la réforme des retraites, qui est très sévère. Je n’ai pas connu en trente années d’avis aussi ferme. Il s’agit, me semble-t-il, d’une manière de s’opposer à ce que j’appellerais une maltraitance de l’État de droit par le président de la République et le gouvernement. Le Conseil d’État estime que l’étude d’impact du gouvernement est lacunaire et insincère… Anicet Le Pors Il y a deux types de réaction lorsqu’un gouvernement ne veut pas soigner une étude d’impact : soit il en fournit une absolument vide, par pure formalité, avec le risque de la voir rejetée d’emblée ; soit il en fait réaliser une d’un volume tel qu’elle en devient inabordable. Celle sur la réforme des retraites présente les deux défauts ! Elle fait d’une part 1 000 pages, impossibles à lire dans les délais impartis, et en même temps elle ne répond pas aux questions qui sont posées. La situation me rappelle celle du projet de loi de la transformation de la fonction publique, en 2019. La critique du Conseil d’État était très sévère aussi, car l’étude d’impact avait été envoyée quatre jours après le projet de loi, sur protestation du Conseil d’État. C’est pourtant une grossière erreur puisque l’étude d’impact est faite pour éclairer l’élaboration juridique, pas pour la compléter en cours de route ! C’est elle qui garantit le sérieux du contenu de la loi et dit quelles en seront les conséquences. Entre notre système de retraite et la transformation de notre fonction publique, l’exécutif s’attaque donc à des piliers de notre modèle de façon très cavalière… Anicet Le Pors Le contraste est ahurissant. Le gouvernement bouleverse des pans fondamentaux de notre contrat social sans avoir analysé les conséquences de l’action qu’il propose. C’est pourquoi je parle de maltraitance de l’État de droit. Cela traduit une manière d’être de l’exécutif et de Macron qui leur sont tout à fait spécifiques. Tel un démiurge, ce dernier n’admet aucune autorité morale ou spirituelle au-dessus de lui, sans prendre conscience qu’il outrepasse ses compétences. Ce qui se fait sur la réforme des retraites n’est pas acceptable. C’est tout à l’honneur du Conseil d’État de l’avoir signalé et au déshonneur du gouvernement de procéder ainsi. Ce qu’il y a d’étonnant dans cette affaire, c’est qu’Édouard Philippe est lui-même conseiller d’État. Il sait tout cela. Je me demande s’il ne s’est pas radicalisé. Il devient cassant et brutal. Le Conseil d’État s’alarme d’un recours massif aux ordonnances pour rédiger la réforme. Qu’en pensez-vous ? Anicet Le Pors C’est très problématique car pour les ordonnances, il n’y a pas d’étude d’impact. Et là, il y a 29 ordonnances ! D’un point de vue juridique, elles ont rang de lois. Et l’exécutif décide qu’il n’y aura pas d’études d’impact sur 29 équivalents lois. C’est massif et inquiétant. Pour la réforme de la transformation publique, les nombreuses imperfections et le recours à 7 ordonnances avaient conduit le gouvernement à prévoir 60 décrets en Conseil d’État pour définir le contenu de la loi. C’était déjà ahurissant et cela s’aggrave. Ce qui est critiqué sur la réforme des retraites par le Conseil d’État était donc déjà en germe. Ce comportement qui tend à devenir systématique de la part du gouvernement se traduit par une bureaucratie considérable : on soumet au Conseil d’État, puis au Parlement un texte dont on ne peut pas évaluer la portée, ce qui est très grave. Emmanuel Macron balaye les critiques qui peuvent lui être faites en lançant : « Essayez la dictature et vous verrez ! » Anicet Le Pors Emmanuel Macron est un homme dangereux. Ce qui se passe en ce moment le montre. Il est intéressant de voir, après les gilets jaunes et les mobilisations syndicales, que le Conseil d’État ouvre un autre terrain, qui touche directement au pouvoir d’État. Et la Cour de cassation appelle Macron à respecter la séparation des pouvoirs. L’éditorialiste Thomas Legrand s’est évertué, lundi, sur France Inter, à dire que l’on était quand même en démocratie. Mais, être obligé de le faire montre déjà qu’il y a un doute quelque part. Évidemment, il est aujourd’hui excessif de parler de dictature, ce serait passer une limite qualitative. Mais il ne faut pas pour autant jouer avec la démocratie comme Macron le fait. Il ouvre la voie aux forfaitures et risque à un moment d’être dépassé par plus violent que lui, dans une société complètement décomposée et désorganisée. Sur le fond, que pensez-vous de la réforme des retraites? Anicet Le Pors Aujourd’hui, le produit intérieur brut par tête en France est le plus élevé que l’on ait jamais connu. En tenant compte de la démographie et des prix, chaque Français s’est potentiellement enrichi par rapport à il y a vingt ans. Comment se fait-il, dès lors, qu’il ne puisse pas bénéficier de cet effort de productivité global ? La réponse se trouve en analysant le partage de la valeur ajoutée nationale, qui est de plus en plus défavorable à la rémunération du travail et de plus en plus favorable à la rente. La France est pourtant un pays riche, qui a largement les moyens d’un modèle social de haut niveau. À mes yeux, il faudrait faire l’inverse de ce que veut imposer l’exécutif. La retraite des fonctionnaires est, par exemple, une référence sociale majeure, car elle porte sur les six derniers mois de façon définie et transparente : un fonctionnaire qui rentre dans l’administration sait immédiatement quel sera le montant de sa retraite. Voilà quelque chose à défendre. Anicet Le Pors Conseiller d’État honoraire et ancien ministre communiste.*** Ils ne sont pas "tous pourris" :*** Avant d'aller voir "J'accuse", vous pouvez lire 3) surtout : Chapitre 12: L'Affaire dont voici un court extrait : Le commandant PICQUART ou l'armée républicaine. une preuve parmi des milliers d'autres du réchauffement climatique : Mont BLANC : la fonte des glaces...*** cinéma sous la restauration de Charles X : Raphaël, ou le débauché Maurice RONET, Françoise FABIAN*** Les eurodéputés ont voté une résolution scélérate qui vise à tirer un trait d'égalité entre communisme et nazisme. C'est là un révisionnisme historique dangereux pour l'avenir de l'Europe et la liberté d'expression révisionnisme historique : le déshonneur du Parlement européen par P. Le Hyaric ***HO-CHI-MINH : un combattant de l'émancipation humaine (à l'occasion du 50° anniversaire de sa mort, un dossier de l'Humanité). ***"Un tel phénomène
dans l’histoire du monde ne s’oubliera jamais, car il a découvert au fond de la
nature humaine une possibilité de progrès moral qu’aucun homme n’avait jusqu’à
présent soupçonné. Même si le but poursuivi ne fut pas atteint (…), ces
premières heures de liberté ne perdent rien de leur valeur. Car cet événement
est trop immense, trop mêlé aux intérêts de l’humanité et d’une trop grande
influence sur toutes les parties du monde pour que les peuples, en d’autres
circonstances, ne s’en souviennent pas et ne soient pas conduits à en
recommencer l’expérience". E. KANT Conflit des
facultés, 1798 (cité dans le hors série : |
"On verra plus tard que l’abandon de la Grèce sera aussi grave que l’abandon de la République espagnole". Voilà ce que vient de déclarer Edgar Morin. Il est heureux qu’il fasse entendre sa voix. On regrettera qu’il ait accepté de faire la campagne de F. Hollande, étiqueté socialiste, qui aujourd’hui se trouve du côté des asservisseurs de la Grèce. Mais il n’est point trop tard, cher Edgar Morin, pour rejoindre le camp du Front de Gauche et de ses alliés. On vous y attend depuis si longtemps.
Si vous vous interrogez sur les résultats désastreux du FN dans le Nord, il faut lire : L'Artois, des Temps modernes à 1914. puis L’Artois pendant l’entre-deux-guerres (2ème partie) suivi de : L’Artois 1947 - 1981 (3ème partie) et , vient de sortir : L'Artois, 4ème partie : l'aujourd'hui. ainsi que la Flandre, traditionalisme et vote LePen
Cet essai peut être lu par tous. Les leçons sont valables partout.
***
NI - NI : Sarkozy ni ne veut ni ne peut comprendre !
Sarkozy, droite radicale qui fleurte avec la droite extrême,
répète qu’il ne votera ni pour le FN ni pour le candidat de gauche si les
résultats donnent un duel FN-Gauche au second tour, c’est le fameux NI-NI. Après
s’être combattus, on donnerait la consigne de voter pour l’adversaire ! Ridicule !
Les électeurs ne comprendraient pas, etc… Il ne peut comprendre qu’il y a le
niveau de la lutte politique et qu’au-dessus, il y a le niveau idéologique, philosophique,
moral, eschatologique. Comme les résistants qui combattaient côte-à-côte, qu’ils
soient pour la rose ou pour le réséda… François Bayrou, lui, l’a bien compris :
"Au dessus des étiquettes et des
partis, il y a les valeurs et les idées. Je ne suis pas pour le ni-ni".
Mais il appartient à une autre famille politique. Sarkozy ne sait pas ce que
sont les valeurs républicaines. On file dans le mur… Bon voyage !
***
La Tunisie offre le cas typique où l'esprit de révolution émerge progressivement de millénaires de soumission à la Tradition. celle-ci vient de frapper avec sa violence terroriste. Les démocrates doivent soutenir cette fragile fleur des sables... Vive la Tunisie démocratique...
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Sarkozy, droite radicale qui fleurte avec la droite extrême,
répète qu’il ne votera ni pour le FN ni pour le candidat de gauche si les
résultats donnent un duel FN-Gauche au second tour, c’est le fameux NI-NI. Après
s’être combattus, on donnerait la consigne de voter pour l’adversaire ! Ridicule !
Les électeurs ne comprendraient pas, etc… Il ne peut comprendre qu’il y a le
niveau de la lutte politique et qu’au-dessus, il y a le niveau idéologique, philosophique,
moral, eschatologique. Comme les résistants qui combattaient côte-à-côte, qu’ils
soient pour la rose ou pour le réséda… François Bayrou, lui, l’a bien compris :
"Au dessus des étiquettes et des
partis, il y a les valeurs et les idées. Je ne suis pas pour le ni-ni".
Mais il appartient à une autre famille politique. Sarkozy ne sait pas ce que
sont les valeurs républicaines. On file dans le mur… Bon voyage !
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La Tunisie offre le cas typique où l'esprit de révolution émerge progressivement de millénaires de soumission à la Tradition. celle-ci vient de frapper avec sa violence terroriste. Les démocrates doivent soutenir cette fragile fleur des sables... Vive la Tunisie démocratique...
Olivier Delorme est écrivain et historien. Passionné par la Grèce, il est l’auteur de La Grèce et les Balkans: du Ve siècle à nos jours (en Folio Gallimard, 2013, trois tomes), qui fait aujourd’hui référence. On peut par ailleurs le suivre sur son site. Il revient ici sur les trois premières semaines du gouvernement Tsipras et nous éclaire sur l’état d’esprit des Grecs.
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L’élection partielle du Doubs est un petit avant-goût de ce que d’aucuns attendent pour la présidentielle 2017. Le FN arrivera fatalement en tête, tout l’establishment s’en est fait une raison. L’objectif est donc d’arriver second, devant l’«autre». Et le PS a choisi, il faut que ce soit Sarko qui traine trop de casseroles. Pour l’UMP, Hollande fait bien l’affaire, son bilan sera désastreux et, au second tour, remake de 2002, tout le monde contre LePen et ça passe. Comme à Montbéliard. A Montbéliard, le FN devait passer au second tour, avec son avance, avec les intentions de vote en sa faveur d’une grosse partie de l’électorat UMP, c’était gagné. Le sursaut républicain l’a abattu. Tant mieux. Mais est-ce que cela marchera à chaque fois ? est-ce que l’on peut gouverner un pays uniquement grâce à un vote de rejet d’un parti extrémiste ?
Chacun le sait bien : tant va la cruche à l’eau, qu’à la fin elle se casse. La cruche UMPS peut se casser en 2017.
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Une promenade dans le Pékin des empereurs Le PÉKIN des empereurs. et ensuite, on regarde Les 55 jours de Pékin (1963)
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La Grèce pour les nuls : le pays en neuf cartes pour savoir qui a voté SYRIZA Grèce : ce qu'il faut savoir (atlas)
EURÊKA !
Oui, comme l’a dit autrefois Archimède dans sa baignoire, j’ai trouvé ! Eurêka ! J’ai trouvé ce qui unit les UMPS d’Europe, les UMP et PS français, les CDU et SPD allemands, les Karamanlis et Papandreou grecs, les Parti populaire et PSOE espagnols, les Le Monde et les Le Figaro, etc … Ils pensent la même chose, ils ont été et sont formatés par la même logique économique, la pensée unique. Je dis bien « logique » car leur propos sont cohérents, c’est sûr. Il y a quelques décennies, lorsqu’éclata la crise de la dette du Tiers Monde, dans les années 80’, crise qui allait entraîner d’affreuses souffrances et drames humanitaires, le docte Mitterrand -officiellement "socialiste" - proclama "ce qui est dû est dû"… Faut payer, mon vieux ! Vous en mourrez ? ben tant pis, on rembourse ce qu’on a emprunté, c’est une loi économique fondamentale.
Et la Grèce se trouve dans une situation d’urgence sanitaire inconnue dans un pays européen. A. Tsipras l’a dit et en a fait le point de départ de sa longue marche. Robespierre a bâti une autre logique. Il a dit : le droit d’existence passe avant le droit de propriété. Eh ! oui, c’est un acte de foi, une autre logique. LOGIQUE. Que les politiques et journalistes formatés ne peuvent pas comprendre.
Si bien que je ne les écoute plus.
pour le peuple grec
Courage ! au travail ! On va vous aider !
merci ! merci !
Compte-tenu de l'importance de ce qui se passe, va se passer en Grèce, j'ai restructuré la section "actualités d'ailleurs" et il y a maintenant un paragraphe "Grèce" ainsi d'ailleurs qu'un § "Palestine- Proche-Orient". Et signez la pétition http://troikabasta.wesign.it/fr
Excellent article pour ceux qui étudient l’histoire de la Chine en ce moment -et je sais qu'ils sont nombreux : 15 octobre 1934, CHINE : la Longue Marche commence..- et aussi La Chine humiliée : les traités inégaux (1839 - 1864) suivi de La Chine avant 1911 : la géopolitique et les hommes (1ère partie)
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Rions un peu avec l'équipe de Philipon, roi de la caricature sous le Monarchie de Juillet avec son pote Daumier. caricature : les "poires" de Philipon... à quoi s'ajoute "D’où viens-tu, Charlie ?" par Marie-Eve Thérenty et Guillaume Pinson
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Je m’incline respectueusement devant les victimes de l’attentat contre Charlie-Hebdo. Quatre d’entre elles étaient fort connues et appréciées pour leur immense talent de caricaturistes et d’analystes politiques. Wolinski, Charb, Tignous ont collaboré ou collaboraient toujours à l’Huma. Ils étaient nos compagnons de lutte. Les Lumières françaises sont atteintes dans leur cœur. La lutte contre le fondamentalisme n’est pas menée avec suffisamment de vigueur. Tant que l’on considérera l’Arabie saoudite et le Qatar comme des "investisseurs" (Fabius dixit), on ne pourra pas aller au fond des choses.
Vous n'êtes pas d'accord ? et ben tant pis ! mon vieux. Vous irez en enfer, car le Diable existe AUSSI. que vous le vouliez ou non. Le crétinisme intellectuel associé à l'intolérance : les temps sont durs. La CONNERIE POUR TOUS !lire aussi : Liberté de conscience et respect de la laïcité par J.P. SCOT, Historien
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1919-1929-1939 : l'évolution économique du monde Economie mondiale : 1919-1929* et La crise de 1929 et aussi 1929- 1939 : la lutte contre la crise et le nouveau visage économique du monde (3° partie) A vos tablettes
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* Cadeau : https://www.facebook.com/video.php?v=10204569192140196&fref=n
Coin du bachotage : Le Japon, de 1868 à 1914 épopée : KAGEMUSHA de Kurosawa, 1980
Nouveau venu dans l'onglet "analyses électorales" : la Flandre, traditionalisme et vote LePen et aussi un article inquiétant sur la fascisme à Lviv (Galicie ukrainienne) Ukraine : Porochenko, l’atout de l’extrême droite par Vadim Kamenka
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C'est aux côtés des syndicalistes et des mineurs qu'EVO MORALES s'est adressé au peuple, dimanche, à l'issue de sa réélection (61%). Amitiés et compassion à ceux qui ont cru que c'était F. HOLLANDE...
Mardi 7 octobre
Une fois n'est pas coutume, je publie un article du "Monde" qui est un compte-rendu de lecture d'un numéro spécial d'Agone, n°54 qui s’intitule "les beaux quartiers de l'extrême-droite". compte-rendu de lecture : "l'extrême-droite d'en haut" (les beaux quartiers de l'extrême-droite)
Pour ce qui me concerne, il y a lurette que je signale que le FN est un parti de riches. Dans mon livre d'abord (chapitre "le coup de pouce du patronat" ) -consultable, ici-même- et puis avec mes articles : 2. Le F.N. ? c’est d’abord les riches…, LE F.N., LES RICHES ET LES AUTRES, LA CLEPSYDRE LE PEN, ou encore 3. LE F.N. et le vote stratégique des Riches : PRESIDENTIELLE 2002 (et 2007)
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- N'oubliez pas
- Commentaires après la télé : Milou en mai, Louis Malle (1990)
Hommage à l’un des plus
grands d’entre nous (II) : JAURES
Voir mon article : « ils ont tué Jaurès »…
et aussi : Jean Jaurès nous parle de Robespierre…
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Fier d'être français en 1967 : le général De Gaulle et le conflit israélo-arabe :
Hommage à l’un des plus
grands d’entre nous
Le 27 juillet 1794 - 8
Thermidor - Robespierre tombait, victime d’un complot de la part des
affairistes que l’on retrouvera sous le Directoire et sous l’Empire. Voici la
portée de cet évènement telle que l’a ressentie Jules Isaac :
"En apparence, le 9 thermidor n'était qu'un épisode dans la lutte des partis : un homme, une faction avaient été renversés. La Convention demeurait, et, avec elle, le gouvernement révolutionnaire. En fait, le 9 thermidor marque un tournant dans l’histoire de la Révolution. La chute de Robespierre entraîna la ruine de la politique démocratique et égalitaire, dont il avait été le plus ardent défenseur. (…). Elle était en même temps la victoire de la bourgeoisie menacée par la hardiesse des lois d'expropriation-de Saint-Just mais elle fut aussi la victoire des politiciens et des spéculateurs sans vergogne : tombée en leur pouvoir, ayant perdu tout ressort d'énergie et de vertu la République ne traîna, plus dès lors, qu’une existence médiocre, elle s’ achemina, à travers des luttes sans grandeur, vers la décomposition finale et le Césarisme En ce sens, on peut dire que le 9 thermidor a préparé le 18 brumaire et que la République est morte du coup qui a frappé Robespierre".
Vive l'Incorruptible !
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à lire : Votation en Suisse : une réflexion sur la métropolisation
Un article à méditer : Peut-on encore sauver la "gauche radicale" ? Un article de Thierry Blin
Hommage à nos glorieux ancêtres, voici La prise de la Bastille ... en images
Devoir de vacances pour les classes prépas : sous le feu des dragons : les nouveaux pays industrialisés d'Asie (NPI1) ainsi que La Chine s’est éveillée… à l’Est
un travail sur la soi-disant opposition entre les idées de 1914 et celles de 1789. Il n'y a pas photo, direz-vous, mais celles de 14, quoique battues en brèche vont revenir au galop en 1933... "Les idées de 1914" : 1914 versus 1789
10 juin : un bon film sur un point contesté d’histoire : Black Book ou Le Carnet noir : la Hollande nationale-socialiste, film de Paul Verhoeven (2006) avec un article historique : L’entre-deux-guerres aux Pays-Bas et le désastre juif durant la 2ème guerre
à ne pas manquer : Le juge et l’assassin, Tavernier, 1976
Révélations sur la fameuse (et fabuleuse) dette publique : Audit de la dette publique ... par Laurent MAUDUIT
Texte intégral du projet de constitution de Robespierre, écrit en avril 1793, et publié dans plusieurs numéros de l'Incorruptible. Constitution de l'an I : l'avant-projet de Robespierre.
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Dimanche Retour à l'horreur avec un nouveau chapitre :
la guerre en 1916
27 avril
un article sur l'actualité religieuse : La canonisation de deux papes... (1 de trop ?)
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Comment s'est créée une aire pacifique dans le dernier quart du XX° siècle ? Création d'une aire du Pacifique à la fin du XX° siècle.
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Mais qu'est-ce donc qu'une métropole ? à propos du concept de métropolisation. Voici que se met en place sous nos yeux la crise des territoires. Crise que la soi-disant réforme de la métropolisation va encore aggraver.
A voir et revoir : La grande illusion, Jean RENOIR (1937).
Lundi 17 février
Pour toujours mieux comprendre la marche à la catastrophe un article sur la grande guerre coloniale : L'impérialisme avant 1914 : quelques données (1ère partie) suivi de l'impérialisme avant 1914 : le moteur de l'expansion (2ème partie) et aussi Le train au XIX° siècle : railway mania, impérialisme et guerre mondiale
*La crise de juillet 1914 ;
*1914 : le martyre de la Belgique :
"Notre avenir" par le général**** von Bernhardi (1912), préfacé par Clemenceau (1915)
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26 novembre
".... J’ai fait une erreur, celle de penser que le FN était un parti fréquentable. Quand on voit Marine Le Pen à la télévision, on ne peut pas imaginer à quoi ressemble l’arrière-boutique. ...."
http://www.rue89.com/2013/11/24/passe-fn-arnaud-clere-demande-reintegration-a-lump-247809
15 novembre
« Il est plus économique de lire Minute que Sartre. Pour le prix d’un journal, on a à la fois la nausée et les mains sales » Pierre Desproges (transmis par mon ami J. Bozon, philosophe).
29 octobre
28 octobre
Lors
de la convention républicaine de Tampa (Floride, août 2012), convoquée pour désigner
le concurrent d'Obama, la correspondante d’iTV,
en direct, nous a raconté l’ambiance délétère qui y présidait. Des délégués
orduriers balançaient, nous dit-elle, des peaux de banane (ou des cacahuètes,
panne de mémoire) à une caméraman à la peau noire. On sait bien que les Yankees
ont du mal à surpasser cette période historique que fut l’esclavage
institutionnalisé chez eux-mêmes. Mais en France, pays des droits de l’homme, la
dignité des individus est reconnue quelle que soit la couleur de leur peau. Enfin,
je le croyais. Après cette raciste des Ardennes (lire ci-dessous), c’est autour de la Manif pour
tous - à Angers, dans la Vendée militaire- d’insulter une ministre : « Une banane pour la guenon »… Tout cela pue et donne la nausée. On se croirait à
la veille d’un 6 février 34. La damnation de Cham se perpétue. L’extrême-droite,
toutes nuances confondues, a la vie dure. Le ventre est encore fécond.
2 octobre
12 septembre
"Ce qui est bon pour les entreprises sera bon pour les ménages" a répété le rapporteur général du Budget à l'Assemblée, Christian Eckert (PS). Dans ma jeunesse, on répétait à l’envi, aux États-Unis d’Amérique, "ce qui est bon pour la General Motors est bon pour les États-Unis" … On voit ce que cela a donné. L’idéologie dominante nous dit aussi que l’on doit gérer la France comme une entreprise. Moscovici a fait sa "révolution copernicienne" par laquelle les principes fondamentaux basculent cul par-dessus tête. Et le président a dit que l’École -la nôtre, la laïque, la publique - doit préparer les jeunes gens à l’esprit d’entreprise. Pourquoi pas ? Tous patrons, c’est le socialisme du XXI° siècle. Merci François. Et en plus, il veut la guerre…
Triste journée.
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A la corbeille !
Mais où sont passés les gaullistes ? Alors que Paris répond en bon soldat aux injonctions de Bruxelles –derrière quoi se cache la CDU-CSU allemande - , alors que notre création culturelle est en danger de mort face aux industries hollywoodiennes qui bénéficieraient d’accords de libre-échange faisant d’un DVD une marchandise comme un bluejean ou un tee-shirt, alors que la langue de G. Bush pourrait devenir langue d’enseignement dans nos facultés –perspective qui heurte même le temple du traditionalisme qu’est l’Académie française – oui, où sont les gaullistes ? Pas un pour se dresser, tête haute ! Certes Dupont-Aignan fait ce qu’il peut mais enfin, ce n’est pas la levée en masse !
Hélas, ainsi que l’écrit Michel Guillou :Non au suicide linguistique de la France,... par Michel Guillou « … le suicide est aussi culturel. Une partie de l’élite française cherche son modèle ailleurs, considérant le sien comme dépassé. Elle pense que la France serait plus heureuse si elle devenait américaine». De Gaulle avait eu ce mot fameux « le politique de la France ne se fait pas à la corbeille ! ». Avec lui peut-être mais aujourd’hui, une (grande) partie de l’élite française a les yeux tournés vers Wall Street.
A propos des élites…
Tous les chiens de garde du capitalisme financier tombent à bras raccourci sur J.-L. Mélenchon, accusé tout de go de populisme et de harcèlement des élites. Rejet des élites, flatteries à l’égard du bon peuple : pas de doute, il en est. Mais, Mélenchon est en train d’opérer une petite révolution culturelle en niant, justement, cette qualification d’"élites" pour les dirigeants aux affaires. Non, un milliardaire ne fait pas ipso facto partie de l’élite. Cela me rappelle, un très lointain article que j’avais lu dans TC (Témoignage chrétien), il y a des décennies. L’auteur disait qu’un ouvrier qui est syndiqué, responsable, qui réfléchit sur son action, sur l’avenir de son métier, sur l’action gouvernementale, sur la situation internationale, cet ouvrier mérite davantage la qualification d’"intellectuel" qu’un membre d’une profession libérale totalement immergé dans sa pratique, qui ne sort pas de son cabinet sauf pour aller au golf de temps à autre. Au demeurant, la situation dans laquelle nous ont mis les élites autoproclamées les disqualifie. J’ajoute que les "élites" rejoignent de plus en plus le Front de Gauche ou ses analyses : voyez les centaines d’économistes atterrés ! Les écologues, voyez Le Monde diplomatique -qui a ma connaissance ne perd pas de lecteurs, bien au contraire - voyez la centaine d’auteurs de polars qui ont appelé à voter FDG ! Voyez le score de Mélenchon dans les villes-centres peuplées de jeunes intellectuels. La véritable élite, c’est la foule qui devient peuple en s’emparant de son destin. "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent, ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime, car le plus lourd fardeau c’est d’exister sans vivre" (Victor Hugo, auteur des Misérables).
les médias et l'opinion publique :
Trois articles à retrouver dans le coin du bachotage. plus un article (en deux parties) sur la République de 1879 à 1914 pour mettre en situation ceux portant sur les médias et l'opinion publique.
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«La destruction du passé, ou plutôt des mécanismes sociaux qui rattachent les contemporains aux générations passées, est l'un des phénomènes les plus caractéristiques et les plus mystérieux de la fin du court XX° siècle », se désolait l'historien britannique Éric Hobsbawm qui vient de nous quitter. Nous vivrions désormais «dans une sorte de présent permanent».
Le but de ce site est d’aider à reconstruire ce lien entre les générations.