Articles‎ > ‎Les inclassables‎ > ‎

Mont BLANC : la fonte des glaces...

publié le 29 oct. 2019, 10:55 par Jean-Pierre Rissoan   [ mis à jour : 29 oct. 2019, 11:00 ]

     VOICI UN ARTICLE PARU DANS LE JOURNAL LE PROGRÈS du vendredi 25 OCTOBRE 2019


    1919-2019: la même photo de la célèbre Mer de Glace, prise à un siècle d’intervalle, témoigne de la fonte du plus grand glacier français, victime du réchauffement de la planète.
    Mieux que des mots, des photos pour illustrer les conclusions scientifiques : le monde a déjà gagné +1°C par rapport à l’ère préindustrielle. Et prouver le recul des glaciers en un siècle. En 1919, le pilote et photographe suisse Walter Mittelholzer prenait des clichés de trois glaciers emblématiques du massif du Mont-Blanc : la Mer de Glace, les Bossons et l’Argentière. Cent ans plus tard, trois photos ont été prises au même endroit à 4 700 m d’altitude par une équipe de l’université écossaise de Dundee.
   


"L’un des moteurs de ces travaux est d’essayer de rendre la science visible et comprise par des gens qui n’ont pas de connaissances spécifiques et qui peuvent reconnaître l’indéniable modification" du paysage, explique le Dr Kieran Baxter qui a reproduit à l’identique les trois clichés de Mittelholzer.

Plusieurs centaines de mètres de hauteur perdues par endroits

    Et le jeu des différences est stupéfiant. En 2019, la célèbre Mer de Glace serpentait tout en blanc entre les montagnes, au-dessus de Chamonix. Un siècle plus tard, le plus grand glacier français, grisâtre, a laissé place à de la roche sur de grandes surfaces. "Certaines parties ont perdu plusieurs centaines de mètres de hauteur par endroits. Depuis cette hauteur, on a pu voir l’ampleur de ce qui se passe. C’est à couper le souffle et ça brise le cœur", note Kieran Baxter, chercheur du laboratoire 3DVisLab, spécialisé dans la visualisation 3D.

    Sur la période 1970-2015, la Mer de Glace a perdu près de 10 % de sa surface, les Bossons 7 % mais le glacier d’Argentière près de 20 %. Le retrait est encore pire pour des glaciers plus petits et à plus basse altitude, constatent les chercheurs pour lesquels cette évolution est tout sauf une surprise.

Un outil de sensibilisation pour le grand public

    Mais ces photos "permettent de bien visualiser les choses, ce qui est d’autant plus important pour le grand public car tout un chacun n’a pas la possibilité d’aller voir la réalité des choses sur le terrain", relève Antoine Rabatel, glaciologue à l’Institut des géosciences de l’environnement, à Grenoble (Isère), saluant un "outil de sensibilisation".

    Le dernier rapport de groupe d’experts du climat de l’ONU (GIEC) sur les océans et les zones glacées, publié en septembre, peignait un avenir sombre pour les glaciers de la planète : ceux de basse altitude dans les Alpes, le Caucase ou la Scandinavie pourraient perdre 80 % de leur volume d’ici à 2100 et beaucoup pourraient disparaître, même en limitant le réchauffement.

Cap sur l'Islande

    L’équipe de l’université de Dundee travaille désormais à un projet similaire pour visualiser la fonte des glaces en Islande. Consciente qu’il est parfois difficile pour le grand public de prendre la pleine mesure des conséquences du réchauffement, sans parler de ceux qui tout simplement nient son existence. Fin de citation de l’article du PROGRÈS.

addendum : parmi ces derniers figure Donald TRUMP qui a qualifié cette thèse du réchauffement de "hoax" qu'on peut traduire par "canular" et les auteurs de ce canular seraient, devinez ? ... les Chinois.

Commentaires