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Bourgogne
Nièvre, départementales 2015
Voici d'abord la carte des nouveaux cantons 2015. il n'en subsiste plus que 17 par rapport à l’ancien découpage. Les anciens cantons apparaissent sur la dernière carte de cette article. Voici, ensuite, une carte de localisation : (supprimée faute de place) Pointillés : moins de 8% des exprimés ; Hachures verticales : plus de 8% ; Hachures horizontales lâches : plus de 9,8% (score national) ; Hachures serrées : plus de 11,9¨% jusqu'à 14,7 à Fourchambault (canton n°7); canton de Varennes-Vauzelles (n°17) : 37,3% (binôme PCF-PS). Les cantons 6 (Decize) et 9 (Imphy) ainsi que 14 (Nevers-4) et 7 (Fourchambault) montrent le rôle de la Loire, voie de communication et d’échanges, structurant la géographie du département avec de nombreux sites industriels à l'époque des Trente Glorieuses. Il en va de même pour le canton 1 : la Charité-sur-Loire. En revanche, la Sologne bourbonnaise et les collines du Nivernais sont rétives au vote éclairé. Le canton 17 est celui de Varennes-Vauzelles , banlieue "logistique" de Nevers avec un important nœud ferroviaire (Ligne Paris-St-Germain-des-Fossés et ligne Vierzon-Le Creusot). Une important population de cheminots et de métallurgistes (construction et réparation de matériel de transport) explique l’implantation communiste, ici, même si la désindustrialisation a fait des dégâts, comme partout ailleurs. L'autre point d'appui du vote FDG est le canton de Château-Chinon (n°2). Le nord du département se soustrait au vote FDG alors qu'en 1978, le PCF obtenait plus de 24% des exprimés dans l'arrondissement de Cosne-sur-Loire. Dans le canton de Pouilly-sur-Loire, les communes viti-vinicoles s'en donnent à cœur-joie pour voter LePen : les candidats frontistes qui n'ont fait aucune campagne départementale, obtiennent 28,6% à Pouilly, 33,7 à St-Andelain ; 34,7 à Mesves ; 41,3% à Tracy-sur-Loire ; Malgré cela, ils arrivent seconds derrière la droite (sauf à Tracy)... Carte de la Nièvre en 2011 : (source : Le journal du Centre, daté du 28 mars 2011) "LE" conseiller général communiste était l’élu du canton 26 : Guerigny. Ce canton venait jusqu'à la limite de Nevers et incluait la ville de Varennes-Vauzelle, bien plus importante, démographiquement, que le chef-lieu de canton. On observe le vote à droite de part et d'autre de la Loire (canton 22 et cantons 21 et 23). Les cantons du nord-ouest devenus pour l''essentiel le nouveau canton 15 (Pouilly-sur-Loire) ne laissaient pas espérer une victoire de la gauche en 2015. Dans l'ensemble, il y a une grande stabilité, sauf, peut-être, à Nevers où la droite l'emporte, non seulement à Nevers-centre mais aussi au sud et au nord. Le FN a réalisé un gros score dans ce département à gauche depuis les débuts de la III° république (F. Goguel). Pourtant, au grand dam des élus républicains, ses candidats n'ont mené aucune bataille de propositions en faveur du département, pratiquant les méthodes plébiscitaires pour leur présidente de Saint-Cloud. Le président du Conseil départemental (sortant, réélu) pouvait déclarer : « Je suis en colère car le vote frontiste est une sorte de hold-up. Les candidats FN n'avaient pas de programmes locaux ! Dans leur profession de foi, pas une seule fois le mot Nièvre n'a été écrit. Ce vote pour le FN est une forme de désespérance sur laquelle il va falloir travailler. Car l'électorat du FN s'est trompé de colère ». Les choses n'ont pas changer depuis 2011 Les fantômes du Front national... La réaction de ce président se retrouve dans plusieurs autres départements. Mais la Nièvre est un département du "désert français", loin du monde, loin des métropoles. Les ruraux protestent à leur manière. (voir aussi : Départementale à Mamers (72). Mais c'est un vote pluriel. Les viticulteurs de Pouilly sont tournés vers la mondialisation, leur vote est un vote anti-fiscaliste, ils sont écrases de charges depuis l'arrivée des Romains qui ont amené avec eux les premiers ceps de vigne. |
L’YONNE, sens SUD-EST : le réflexe républicain
II. Le F.N., les ouvriers : le cas de l'Yonne
cet article est la suite de : I. Le F.N., les ouvriers : le cas de l'Yonne 04/03/2011 A partir des Trente Glorieuses, l’économie et la sociologie de l’Yonne ont bien changé. L’agriculture s’est modernisée (comprendre : "a perdu ses paysans") et, surtout, l’industrialisation fut massive grâce, en particulier, au processus de déconcentration industrielle : les firmes parisiennes délocalisaient dans l’Yonne toute proche au final, avec le progrès des transports[1]. En 1999, le recensement de l’INSEE permet d’établir le tableau suivant :
B.P. = bourgeoise patronale (chefs d’exploit. agri., artisans, commerçants, chefs d’entreprise, cadres et professions intellectuelles supérieures). P.I. = professions intermédiaires. (Voir l’article du 29.03.2010 Régionales 2010, FN et banlieues : rôle des professions intermédiaires et de l’enracinement communiste note 4)
L’Yonne est aujourd’hui un département qui se trouve à la 60° place en termes de PIB/hab. : 27773 € en moyenne nationale, 22198€ pour l’Yonne. Le salariat modeste (S.M., terminologie INSEE) est largement dominant. L’industrie domine mais il reste du passé agricole du département, les données suivantes :
Avec presque 10% des emplois, l’agriculture reste un secteur important. Électoralement, il faut tenir compte des retraités de l’agriculture qui sont « restés au pays ». Il y a là un secteur sensible aux thèses du F.N.. Les chefs d’exploitation se plaignent des charges excessives, les ouvriers agricoles de la concurrence des travailleurs immigrés appelés par leurs patrons. Pour ce qui concerne la structure des classes ouvrières, outre cet aspect concernant l’agriculture, le pourcentage des ouvriers travaillant dans l’industrie est relativement plus élevé dans l’Yonne (41,4%) qu’en France (37,5%). Cela devrait être favorable à la gauche. L’Yonne offre donc un autre exemple du vote ouvrier (élargi aux employés). Le comportement politique des Icaunais et IcaunaisesEn 1973, terminus des Trente Glorieuses, l’industrialisation a fait son office mais le F.N. ne joue encore aucun rôle. Les élections législatives donnent les résultats suivants (en pourcentage des électeurs INSCRITS) :
* : abstentions, nuls, votes blancs. L’Yonne vote donc majoritairement à droite, et largement, et là encore, même s’il est difficile de dire dans quelles proportions, le salariat modeste abonde ce vote de droite. Mais les traditions électorales des campagnes icaunaises sont un autre facteur à prendre en compte. Pour être totalement affirmatif, il faudrait connaître l’origine géographique des ouvriers qui peuplèrent les usines délocalisées depuis Paris. Une origine locale -vraisemblable compte tenu de la "fonte" des effectifs paysans- expliquerait la permanence des traditions de droite dans l’électorat, fût-il ouvrier. En 2002, nous l’avons vu, le vote EXD (extrême-droite) est très élevé.
Autre exemple d’hémorragie massive du vote de droite vers l’EXD. Certes, la gauche se rétracte mais elle gagne en voix par rapport à 1973. La droite, en revanche, perd en chiffres absolus (alors qu’il y a plus de 50.000 inscrits supplémentaires) et s’effondre de plus de vingt points. C’est elle qui alimente le vote frontiste et, compte tenu de ce qui a été dit précédemment, ce sont en majorité des voix du S.M. -salariat modeste- qui sont passées de la droite à l’EXD.. C.Q.F.D. La présidentielle 2007.C’est une revanche pour la droite. La forte progression des suffrages exprimés est une lame de fond qui démontre l’ancrage à droite du département.
La droite, particulièrement grâce à son candidat principal, retrouve son pourcentage des inscrits de 1973, à peu de chose près. La gauche se tasse encore, mais le F.N. perd presque le tiers de son électorat qui vote N. Sarkozy. Preuve - si elle était nécessaire ! - de la percolation entre les deux électorats. Les régionales 2010Sont-elles une revanche pour la gauche ? Apparemment oui, mais l’analyse en termes d’électeurs inscrits est moins convaincante. L’ampleur de l’abstention fausse les résultats. Comparons-les à ceux de 2007.
Quand on constate le potentiel électoral de la droite (plus de 110.000 voix) on reste abasourdi par son incapacité politique à le mobiliser pour des élections qui ne sont tout de même pas négligeables. La déception chez l’électorat sarkozyste est profonde[2]. Mais elle ne profite pas au F.N. -dont on a dit faussement qu’il s’était "refait une santé" après ces régionales- qui perd encore des voix et des pourcentages. Pourtant, c’est dans l’Yonne que le FN obtient son meilleur score de Bourgogne. Certes, la gauche termine en tête ; mais dans l’Yonne, elle reste minoritaire par rapport aux deux tendances de droite : 47,09% des exprimés au second tour. L’effondrement de la majorité présidentielle laisse augurer de mauvais résultats aux élections cantonales qui s’approchent. Mais la gauche n’offre pas de perspectives enthousiasmantes pour cet électorat de salariés modestes qui ne se décident pas à voter massivement pour elle. Il est vrai que « la gauche » est un terme générique qui dissimule des disparités : vote écologiste, vote socialiste, vote Front de gauche : ce n’est pas pareil ! Mais il appartient aussi aux citoyens de se mobiliser. Ne pas tout attendre des appareils ! lire aussi : L’YONNE, sens SUD-EST : le réflexe républicain [1] Comme elles délocalisèrent sur Reims, Le Mans, Tours, Bourges, etc… dans un rayon de 200 km autour de Paris, distance qui permet aux cadres de faire l’aller-retour dans la journée (d’où la relative modestie du nombre de cadres supérieurs dans l’Yonne, catégorie INSEE « cadres et professions intellectuelles supérieures). [2] Je parle bien sûr de l’électorat modeste, pas de celui qui regorge d’argent et ne paie presque plus d’impôts… |
I. Le F.N., les ouvriers : le cas de l'Yonne
03/03/2011 J’intitule de cette manière mon article parce que "FN" et "ouvriers" sont des mots-clés qui apparaissent facilement sur Google ! Il est d’ailleurs très curieux de constater à quel point cette problématique "FN-ouvriers" fascine les lecteurs. C’est une des réussites ( ?) idéologiques du PCF d’avoir inscrit dans la tête des gens cette causalité : présence ouvrière = vote communiste. Et aujourd’hui, quand -comme en Moselle - on apprend qu’un ouvrier vote FN on en conclut que les ouvriers sont passés du vote PC au vote FN. Les classes ouvrières sont comme les autres : elles héritent d’une histoire, elles ont des électeurs déterminés et d’autres qui sont "flottants" qui votent à droite puis à gauche, qui s’abstiennent, retournent au bureau de vote[1], etc…En 1981, on a dit et répété que 70% des ouvriers votaient à gauche. Ce qui est, en effet, une très nette sur-représentation de cette tendance au sein de ces catégories alors que pour l’ensemble des Français, le partage s’effectuait -les résultats officiels l’ont montré- sur une base 50/50. Mais, en ces jours d’espérance profonde pour les catégories du salariat modeste (SM), 30% des ouvriers ont voté V. Giscard dont j’ai dit ce qu’il représentait et nous avons là un électorat ouvrier particulièrement déterminé, dont le vote à droite est formidablement ancré dans la conscience[2]. Ma série d’articles sur la Moselle a montré que ces ouvriers de droite votent aujourd’hui FN massivement. Il en va de même pour l’Alsace, l’Ardèche du nord, etc... Ensuite, F. Mitterrand et le PS en général ont su séduire des masses ouvrières flottantes qui ne sont pas formatées au vote de Gauche et qui, après la désillusion, sont allées au FN comme le montrent de nombreux exemples de municipalités socialistes ou anciennement socialistes. Le PS siphonnant, quant à lui, les voix du PC comme l’a indiqué d’ailleurs le vote de 1981 : la perte de 5% par G. Marchais a abondé le vote Mitterrand et non le vote FN puisque celui-ci était, à cette date, inexistant. Ce processus s’est poursuivi le long des élections suivantes. Bon, cela nous éloigne de l’Yonne… Lors de l’année noire 2002, ce département figure en brun sur les cartes électorales des journaux : l’extrême-droite FN + MNR obtient 24,4% des suffrages exprimés (au lieu de 19,2 en France entière) et 17,4% des inscrits (13,28% France entière). J.-M. Le Pen arrive en tête de tous les candidats … Quelques points d’appui historiques
La variable religieuse Sur la célèbre carte de la pratique religieuse du chanoine Boulard CHANOINE BOULARD : LA RELIGION, VARIABLE POLITIQUE MAJEURE.(atlas)- dont on sait que la carte du vote Giscard est un copier/coller - le département de l’Yonne est, avec quelques autres, fort original : c’est un pays de mission ! Déchristianisé donc, avec, en son centre, des paroisses « indifférentes à tradition chrétienne » ainsi que dans sa partie orientale (axe Tonnerre-Avallon). Le radicalisme, façon III° république, a dû y être bien implanté puisque, en 1889, lors du vote portant sur la suppression de l’ambassade au Vatican, tous les élus de l’Yonne ont voté POUR ![3] Ce qui, pour F. Goguel, est un vote d’extrême-gauche[4]. Mais la déchristianisation, fût-elle totale, ne signifie pas que la circonscription concernée opte pour la révolution sociale. F. Goguel l’indique : « En 1946, les zones déchristianisées décelées par le chanoine Boulard n'ont pas la même attitude politique : celle de Champagne-Brie-Bourgogne (Aube, Seine-et-Marne, Yonne) vote non au référendum, celle de la Marche et du Limousin (Creuse, Haute-Vienne, Corrèze) vote oui ». Le référendum en question était très important : il s’agissait d’accepter (vote "oui") ou pas le projet PCF-PS SFIO de constitution qui prévoyait un régime d’assemblée monocaméral de type Convention 1793… De Gaulle, le MRP, l’Église, les Radicaux, les Indépendants se déchaînèrent contre ce projet soviétique. L’Yonne vota non. On a là un premier élément d’explication. On sait en effet que Le Pen obtient ses meilleurs scores parmi les électeurs "sans religion" et "catholiques non pratiquants" qui refusent la transformation sociale. C’était le cas de l’Yonne avec ses propriétaires indépendants. Vote Poujade en 1956[5].Longtemps, l’Yonne a été un département rural avec une masse importante de propriétaires agricoles et l’artisanat et petit commerce qui va avec. Goguel fournit une carte par département de la population active travaillant dans l’industrie et le transport en 1954, autrement dit, la carte des départements les mieux engagés dans la révolution industrielle. A cette date, l’Yonne fait pâle figure. Sur une échelle de sept barreaux, elle n’est qu’au troisième avec un pourcentage compris entre 27 et 34%. A titre de comparaison, la Moselle dépasse les 60%. Cela explique le succès du vote Poujade en 1956. Structure sociale et déchristianisation de droite s’associent pour placer l’Yonne dans la liste des quarante départements qui ont donné plus de 10% des inscrits à l’Union de défense du commerce et de l’artisanat (UDCA, 9,2% France entière) mais Poujade présentait -en même temps- des listes de "défense des intérêts agricoles". Le Pen fut élu député UDCA : cela connote le mouvement poujadiste et a laissé des traces, inévitablement.
La place du CNIP Le Centre National des Indépendants & Paysans (I&P) est une création d’Antoine Pinay, "modéré" selon la classification de F. Goguel, alors que Pinay, membre du Conseil national de Vichy, est le parangon du patronat -il fabriquait des chapeaux- traditionaliste. Extraits du chapitre 18 de Traditionalisme & Révolution : « On trouve des accents de la Révolution nationale de Philippe Pétain dans les textes qui suivent, adoptés lors du congrès des I&P. en 1954. La défense de la civilisation chrétienne : "le Congrès des Indépendants affirme la valeur éminente de la civilisation chrétienne, parce qu'elle est fondée sur les idées de liberté, de responsabilité et de dignité de la personne humaine. Cette affirmation implique le respect par les citoyens de l'ordre et de l'autorité, le respect par l’État des libertés individuelles et de l'autonomie de la famille. Elle implique aussi qu'à l'idéologie bolchevique doit s'opposer l'unité spirituelle de l'Europe. Les indépendants n'accepteront de s'associer qu'à ceux dont les efforts sont animés par les mêmes principes". Cette catholicité militante est l'avers de la médaille dont le revers est un anticommunisme tout aussi guerrier : "le communisme constitue un péril mortel pour la civilisation, pour la démocratie, pour la patrie. Il doit être combattu sans merci. La lutte contre la misère est un devoir d'humanité et de justice. Elle doit être un de nos objectifs essentiels. Mais elle ne saurait servir d'alibi à ceux qui se refuseraient à prendre contre le communisme les mesures qui s'imposent. Le congrès n'admettra pas que les communistes échappent aux lois républicaines qui sanctionnent la diffamation, l'apologie du crime ou de la trahison. Il réclame que soient mises à l'abri de la propagande et de l'action communiste les fonctions qui assurent notamment l'ordre public et la sécurité de la nation. Le congrès refusera, quelles que soient les circonstances, d'avoir pour alliés ceux qui accepteraient de composer avec les communistes, leurs auxiliaires et leurs complices"[6]. Ce texte est évidemment marqué par l'atmosphère de l'époque : on est en pleine Guerre froide et les Communistes appliquent aussi quant à eux une ligne politique sans nuances et sans esprit de doute. De là à leur interdire certains professions, à en faire des citoyens diminués, à frapper d'anathème ceux qui "composent" avec eux, il y a un pas vite franchi par les I&P. lesquels avaient d'ailleurs envisagé d'interdire le P.C.F., en 1952, sous la présidence du Conseil Pinay, après les manifestations qui avaient marqué l'arrivée du général américain Ridgway en France ». Les I&P sont la matrice qui enfantera les Républicains indépendants, puis le PR (parti républicain). J.-M. Le Pen sera député I&P de 1958 à 1962. En 1978, l’Yonne élit un député C.N.I.P. : Michel Delprat. Cela dans la circonscription de l’est du département, la moins déchristianisée et à la faveur d’une primaire qui opposa au premier tour les trois tendances de la droite : gaulliste, centriste et indépendant. Delprat, symbole de la France qui se lève tôt -il est quincailler- sera président de la C.C.I.. Type même du notable qui a la faveur des I&P.. Ces quelques considérations permettent d’approcher le "tempérament politique" de l’Yonne dont F. Goguel nous dit que son attachement à la droite ne s’est pas démenti depuis 1946. Tant en 1973 qu’en 1978, elle donne tous ses députés à la droite. Son Conseil général est massivement à droite : 30 sièges sur 42 au jour d’aujourd’hui. Après le 1er tour de la présidentielle 2007, l’Yonne républicaine pouvait titrer : « l’Yonne toujours très à droite »[7]. A suivre lien : II. Le F.N., les ouvriers : le cas de l'Yonne [1] En 2007, 39% des ouvriers seulement ont déclaré « savoir depuis toujours pour qui ils voteraient », sondage "sorti des urnes" CSA Fr3-Fr info-Fr inter- Le Parisien. Et 15% des ouvriers se sont décidés le jour même de l’élection. [2] Et lorsque, en 1958, le général De Gaulle obtient plus de 80% de oui à son plébiscite, s’est-on interrogé sur le pourcentage d’ouvriers qui ont voté "OUI" ? Ce fut certainement plus de la majorité absolue de ces catégories. [3] Seuls deux autres départements ont eu le même "tempérament politique" : l’Ain et les Pyrénées orientales. [4] Géographie des élections françaises sous le III° et la IV° république. [5] Lire le chapitre "Sortez les sortants !", volume 2. [6] Motion sur "les Indépendants devant le communisme et ses alliés" adoptée par le Congrès du Centre national des Indépendants en 1954. Citée par R. REMOND, pp. 464-465. [7] Numéro du 23 avril 2007. |
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