N.B. Cette étude comporte trois parties. LE MONDE des Livres du 25 novembre consacre une large place à la réédition du livre d’Hippolyte Taine, Les origines de la France contemporaine. Le philosophe Philippe Raynaud a été chargé d’en faire la présentation. Il ose : "on peut être hostile à la Révolution française sans être contre-révolutionnaire. C’était le cas de Taine". Voici un extrait de cette œuvre dans
lequel Taine s’efforce de montrer comment la révolution, toute révolution,
conduit à l’anarchie. Je vais découper son texte et apporter quelques
commentaires -lesquels seront écrits en italique.
Il s’agit du passage - au début de la seconde partie de l’ouvrage - où
Taine décrit à sa façon les débuts de la Révolution et la dissolution de l’autorité
royale, ce qu’il appelle "L’installation
de l’anarchie". Si mauvais que soit un gouvernement, il y a quelque chose de pire, c'est la suppression du gouvernement. … Cette proposition est le fait d’un individu qui ne souffre pas des méfaits de quelque gouvernement que ce soit. Taine ignore ce que peut être l’exaspération, fruit de la misère[1]. Il exprime là une idée très religieuse, celle de l’Apôtre qui dit « tout pouvoir est légitime ». D’éducation protestante, Taine a été frotté de luthérianisme. Dans son traité (1523) "De l'autorité civile et des limites de l’obéissance qui lui est due", Luther écrit que, dans ce monde, l'autorité voulue par Dieu est assurée par les autorités auxquelles le chrétien doit le respect le plus absolu. La légitimité de l'Etat est fondée par le péché originel, par la corruption dont il est cause sur cette terre. Contre les forces du mal, le Pouvoir doit être armé et il obéit à Dieu en faisant usage de ses armes. Certes, il y a des princes indignes - "depuis que le monde existe, le prince sage est un oiseau rare" - mais cette constatation justifie-t-elle le recours à la révolte ? Non, "car tout pouvoir vient de Dieu" dit l’apôtre Paul, (Rm XIII, 2). Sur ce point Luther et Taine se montrent d’un plat traditionalisme. Cette affirmation sera développée par Taine : la foule immature et sauvage a besoin d’être domestiquée par un gouvernement quel qu’il soit. Comme disait le vicomte de Bonald "(les peuples) veulent être gouvernés, c'est leur droit, comme c'est le devoir du pouvoir de les gouverner". … Car c'est grâce à lui que les volontés humaines font un concert, au lieu d'un pêle-mêle. Il sert dans une société à peu près comme le cerveau dans une créature vivante. Idée que l’on trouve chez Frédéric II, roi de Prusse -qui se prend pour le cerveau- ainsi que chez Bismarck, contemporain de Taine et monarchiste convaincu- . Incapable, inconsidéré, dépensier, absorbant, souvent il abuse de sa place, et surmène ou fourvoie le corps qu'il devrait ménager et guider. Avant d’insister sur le rôle irremplaçable de l’Etat, Taine parle de ses aspects critiquables dans un esprit anarcho-capitaliste[2] qui rappelle celui du vicomte de Bonald. …Mais, à tout prendre, quoiqu'il fasse, il fait encore plus de bien que de mal; car c'est par lui que le corps se tient debout, marche et coordonne ses pas. Sans lui, point d'action réfléchie, agencée, et qui soit utile à l'animal entier. Le gouvernement de sa Majesté, en 1788, faisait-il plus de bien que de mal ? On sait que l’endettement public était tel que les emprunts d’Etat servaient à rembourser les intérêts des emprunts précédents. C’était la banqueroute. La monarchie a tenté des réformes : En mai 1749, Machault d'Arnouville tenta une réforme fiscale frappant tous les revenus, privilégiés ou non ; l'abbé Terray essaie de reprendre cette idée en 1773 ; il y eut ensuite la grande tentative libérale de Turgot (1774) ; la réforme administrative de Necker (1780) ; une autre réforme fiscale de Calonne (1786). L'Ancien régime avait tout tenté (le « coordonne ses pas » de Taine, fait sourire). Tout échoua. Peut-on reprocher à l'Assemblée nationale - convoquée par le roi - d'avoir mis en oeuvre ce que tous les autres avant elle avaient seulement tenté ? … En lui seul sont les vues d'ensemble, la connaissance des membres et de leur jeu, la notion du dehors, l'information exacte et complète, Il est exact que le Gouvernement possède des informations qu’ignore le petit peuple. C’est le principe de l’aliénation qui entre en jeu. Marx écrivit : "Devant le pouvoir exécutif, (la nation) abdique toute volonté propre et se soumet au commandement d'une volonté étrangère, à l'autorité. Le pouvoir exécutif, par opposition au pouvoir législatif, exprime l'hétéronomie de la nation par opposition à son autonomie". Taine constate cette hétéronomie pour en tirer argument en faveur du rejet de la souveraineté populaire. …la prévoyance à longue portée, bref la raison supérieure qui conçoit l'intérêt commun et combine les moyens appropriés. … Ici, Taine se montre éminemment hégélien. Le philosophe allemand, n’était pas du tout démocrate, il affichait, au contraire, une philosophie de l’action parfaitement hétéronome : le peuple n’a rien à dire. "on s’imagine souvent" écrit Hegel "que les députés du peuple lui-même doivent mieux que personne discerner ce qui est bon pour lui et avoir la meilleure volonté de le réaliser. C’est une grande erreur. Si, par peuple, on veut désigner ce qui n’est ni le prince ni les fonctionnaires, on doit dire que le peuple est tout à fait impropre à déterminer quels sont les vrais intérêts de l’Etat. Le peuple, c’est la partie de l’Etat qui ne sait pas ce qu’elle veut. Les hauts fonctionnaires sont bien plus au courant des besoins de l’Etat et peuvent bien mieux y pourvoir que le parlement, et même sans le parlement"[3]. Pour Taine et ses compères, à la suite de Hegel, seule l’élite sait ce qui est bon pour le peuple. … S'il défaille et n'est plus obéi, s'il est froissé et faussé du dehors par une pression brutale, la raison cesse de conduire les affaires publiques, et l'organisation sociale rétrograde de plusieurs degrés. La raison est en réalité l’intérêt des classes dirigeantes. On peut se demander si la politique de Calonne, politique de "l’argent facile", de l’inflation, de la dépense à crédit était très raisonnable alors que les finances du royaume étaient déjà dans un état catastrophique. Par la dissolution de la société et par l'isolement des individus chaque homme est retombé dans sa faiblesse originelle, "Faiblesse originelle" renvoie, évidemment, à la nature peccamineuse de l’homme qui croqua le fruit défendu. Taine est protestant, né près de Sedan, fief réformé. Cette faiblesse est le fondement, la légitimité de la force de l’Etat répressif par nécessité. …et tout pouvoir appartient aux rassemblements temporaires qui, dans la poussière humaine, se soulèvent comme des tourbillons. Ce pouvoir que les hommes les plus compétents ont peine à bien appliquer, on devine comment des bandes improvisées vont l'exercer. Les fauves sont lâchés. Taine n’a aucune confiance dans les luttes populaires. Or, la Révolution française marque l’entrée en scène des « masses » non sur la scène sociale -il y a lurette que les paysans ou ouvriers sous l’Ancien régime se sont révoltés - mais sur la scène politique. Le mot « improviséés » est contestable : les sections parisiennes ou les sociétés populaires « organisent » les sans-culottes : c’est le début de la démocratie participative. Il y eut, certes, des « actions directes » -des attaques spontanées de boulangeries par exemple- mais la plupart du temps, les sans-culottes suivaient les décisions de leur section respective. La prise des Tuileries, le 10 août 1792, est parfaitement coordonnée. Il s'agit des subsistances, de leur possession, de leur prix et de leur distribution, de l'impôt, de sa quotité, de sa répartition et de sa perception, de la propriété privée, … Taine ne voit les choses que du point de vue de la classe dominante. Les accaparements de blé, son stockage pour le retirer du marché et par là-même en faire monter le prix, bref, la spéculation qui « affame » le peuple, tout cela fut bien réel. C’est un fait ancien est connu : pendant les rebeynes lyonnaises, ou le siège de Paris durant la Ligue, le peuple s’attaqua aux greniers souvent ceux des couvents… … de ses espèces, de ses droits et de ses limites, de l'autorité publique, de ses attributions et de ses bornes, de tous les rouages engrenés et délicats qui composent la grande machine économique, sociale et politique; sur ceux qui sont à portée, chaque bande dans son canton porte ses mains grossières, les tord ou les casse, au hasard, sous l’impulsion du moment, sans idée ni souci des conséquences, même lorsque le contre coup doit se retourner contre elle et l’écraser demain sous la ruine qu’elle aura faite aujourd’hui. … Les "rouages délicats" dont parle Taine sont ceux qui font exporter des grains et farine hors d’une région pour les vendre dans un centre de consommation où les prix sont plus élevés. Cela crée une pénurie dans la province vendeuse et des émeutes de la faim que seuls ceux qui ont le ventre vide et des enfants à nourrir peuvent comprendre. Taine n’en fait pas partie. Les accaparements de marchandises pour créer une pénurie factice et faire monter les prix relève également de "cette grande machine économique". Les attaques de boulangeries montrent aussi que "les hommes les plus compétents ont peine à bien appliquer" les principes élémentaires du maintien de l’ordre. Taine fait accroire que l’économie d’Ancien régime relevait du fine tuning comme disent les Anglais, du « réglage fin » alors que la gabegie était une des lois fondamentales de la monarchie décadente et que manger à sa faim était le problème quotidien de millions de Français. . . … De même des nègres déchaînés, qui, tirant ou poussant chacun de son côté, entreprennent de conduire le vaisseau dont ils se sont rendus maîtres. En pareil cas, les blancs ne valent guère mieux que les noirs : … Je n’insisterai pas sur ce point raciste. Taine est contemporain de Gustave Le Bon qui écrivit, à peu près à la même époque que Taine : "Chez les races primitives et inférieures - et il n'est pas besoin d'aller chez les purs sauvages pour en trouver, puisque les couches les plus basses des sociétés européennes sont homologues des êtres primitifs - on constate toujours une incapacité plus ou moins grande de raisonner, (…)". Racisme social qui explique que Le Bon eut pour premier lecteur par ordre d’enthousiasme Adolf Hitler. … car non seulement la bande, ayant pour objet une action violente, se compose des plus misérables, des plus exaltés, des plus enclins à la destruction et à la licence, mais encore, comme elle exécute tumultueusement une action violente, chaque individu, le plus brut, le plus déraisonnable et le plus perverti, y descend encore au-dessous de lui-même, jusque dans les ténèbres, la démence et la férocité de ses derniers bas-fonds. Taine en fait des tonnes. Il est vrai que le jour de la prise de la Bastille deux têtes furent coupées et promener dans les rues de Paris. Mais G. Babeuf, témoin oculaire, est bien meilleur analyste que Taine. "Oh ! que cette joie me faisait mal" écrit-il à son épouse. "J'étais tout à la fois satisfait et mécontent. Je disais tant mieux! et tant pis ! Je comprends que le peuple se fasse justice, j'approuve cette justice lorsqu'elle est satisfaite par l'anéantissement des coupables, mais pourrait-elle aujourd'hui n'être pas cruelle ? Les supplices de tout genre, l'écartèlement, la torture, la roue, les bûchers, le fouet, les gibets, les bourreaux multipliés partout ont fait de si mauvaises mœurs ! Les maîtres, au lieu de nous policer, nous ont rendus barbares parce qu'ils le sont eux- mêmes". Babeuf relève le rôle de la mal-éducation du peuple par un Ancien régime fondé sur la servitude alors que Taine ne voit que le péché originel chez des individus que Dieu n’a pas élus. En effet, pour que l'homme qui a reçu et donné des coups résiste à l'ivresse du meurtre et n'use pas de sa force en sauvage, il lui faut la pratique des armes et du danger, l'habitude du sang-froid, le sentiment de l'honneur, surtout le souvenir présent de ce terrible code militaire, qui, dans toute imagination de soldat, plante en perspective la potence prévôtale[4] et la certitude d'y monter, s'il frappe un coup de trop. … Taine a mal lu son Joseph de Maistre. Ce dernier parle du soldat avec des accents meurtriers : « Et le guerrier est nécessairement un "héros". Il n'est pas une "femmelette" (sic). "Saisi tout d'un coup d'une fureur divine (souligné par Maistre) il fait avec enthousiasme ce qu'il a en horreur. N'avez-vous jamais remarqué que, sur le champ de bataille, l'homme ne désobéit jamais ?[5] Le sang qui ruisselle de toutes parts ne fait que l'animer à répandre le sien et celui des autres : il s'enflamme par degrés, et il en viendra jusqu'à l'enthousiasme du carnage" (souligné par Maistre)[6]. De plus, il semblerait que Taine n’a connu ni les crimes de la soldatesque lors de la Guerre de Trente ans, ni les exactions des Dragonnades, tache indélébile. Les protestants - ses coreligionnaires - étaient portant aux premières loges. Les soldats de Louvois qui massacrèrent les Huguenots et les protestants du Palatinat possédaient-ils le sens de l’honneur ? La culture historique de Taine est lacunaire. On ne peut pas tout savoir, certes, mais alors que l’on ne joue pas aux donneurs de leçons. … Tous ces freins, intérieurs et extérieurs, manquent à l'homme lancé dans l'émeute. Il est novice dans les voies de fait qu'il exécute. … Il y a là quelque chose de la théorie du partisan élaborée par Carl Schmitt, plus tard. L’armée régulière seule sait se tenir - ce qui est faux - le franc-tireur dévergondé, lui, est incontrôlable. Là aussi, Taine, anglomaniaque, est censé connaître les exploits -terroristes- des soldats de Cromwell, protestant comme lui. … Il ne craint plus la loi, puisqu'il l'abolit. Robespierre disait, en effet, « Illégal, dites-vous ? Oui, illégal comme la prise de la Bastille ». Taine est incapable de concevoir que les révolutionnaires créent une nouvelle légalité fondée sur une autre légitimité. L'action commencée l'entraîne au-delà de ce qu'il a voulu La folie du carnage chère à De Maistre on la retrouve chez le général Saint-Arnaud -massacreur d’Algériens- et Lyautey, deux contemporains de Taine. Sa colère est exaspérée par le péril et la résistance. La fièvre lui vient au contact des enfiévrés, il suit des bandits qui sont devenus des camarades. Ajouter à cela les clameurs, l'ivrognerie, … L’ivrognerie… vieille accusation des classes possédantes à l’égard des masses incontrôlables. Que ne parle-t-il de Jacques 1er ou de Georges 1er, rois d’Angleterre, deux pochards célébrissimes ? … le spectacle de la destruction, le tressaillement physique de la machine nerveuse tendue au-delà de ce qu'elle peut supporter, et vous comprendrez comment, du paysan, de l'ouvrier, du bourgeois, pacifiés et apprivoisés par une civilisation ancienne, … Affirmation contredite par G. Babeuf, cf. supra. … on voit tout d'un coup sortir le barbare, bien pis, l'animal primitif, le singe grimaçant, sanguinaire, lubrique, qui tue en ricanant et gambade sur les dégâts qu'il fait. Taine, qui s’appesantit, quitte le champ historique. Là encore, Taine ne voit que la partie qui l’intéresse. En 1848, la répression des ouvriers en lutte fut épouvantable. Elle prit un caractère génocidaire. Renan, témoin oculaire, raconte : "Les atrocités commises par les vainqueurs - (l’armée régulière, en uniforme, JPR) - font frémir et nous reportent en un jour à l'époque des guerres de religion. Ivres de sang, les gardes mobiles ont commis dans ce quartier des indignités qu'on hésite à raconter. Postés sur la terrasse de l'École des Mines, après la bataille finie, ils s'amusaient à tirer à loisir et par délassement sur les personnes qui se présentaient... ".[7] Animaux primitifs ? Singes grimaçants ? Tel est le gouvernement effectif auquel la France est livrée, et, après dix-huit mois d'expérience, le plus compétent, le plus judicieux, le plus profond observateur[8] de la Révolution ne trouvera rien à lui comparer que l'invasion de l'Empire romain au IVe siècle : "Les Huns, les Hérules[9], les Vandales et les Goths ne viendront ni du Nord ni de la Mer Noire : ils sont au milieu de nous"[10]. Voilà comment les contre-révolutionnaires voient nos ancêtres, dont les combats et les sacrifices ont permis la victoire des droits de l’homme et du citoyen, la mise en place de la République. Les diverses "terreurs blanches" montreront que les barbares étaient aussi du côté de Mallet du Pan et de Taine, mais à la différence des sans-culottes leurs crimes n’ont rien apporté à l’histoire et à notre pays. Pour prolonger : Hyppolite TAINE ou LA CONTRE-REVOLUTION ABSOLUE (2ème partie) et aussi : Hyppolite TAINE ou la contre-révolution absolue (3ème partie)
[1] H. Taine est né, dans les Ardennes protestantes, d’une famille de drapiers « de bonne bourgeoisie » écrit G. Pompidou, « plutôt prospère » nous dit Wikipaedia. Bref, l’argent ne lui a pas manqué. L’industrie textile est un des fondamentaux de l’économie du XIX° siècle : tous les régimes politiques en avaient besoin. C’est sans doute la Commune, avec des ouvriers au pouvoir, qui a fait comprendre à Taine que sa fortune était passagère, aléatoire : le socialisme devenait très concret pour notre bourgeois bien établi à Paris. D’où sa frayeur. [2] Je dis "anarcho-capitaliste" parce que, si Taine pourrait se passer de l’Etat, il est un partisan déterminé de la propriété privée : "le droit de propriété est absolu " écrit-il à l’âge de 21 ans, en 1849, alors que la misère ouvrière est insoutenable. Mais Taine n’est pas un "indigné". [3] Hegel, Principe de la philosophie du droit, §301. [4] Le prévôt aux armées était l’officier chargé de la répression de délits. (Note de G. Pompidou). [5] C’est inexact. Il y a des exemples contraires. [6] DE MAISTRE, "Les soirées de Saint-Pétersbourg ou entretiens sur le gouvernement temporel de la Providence, suivies d'un Traité sur les sacrifices", 9° édition, J.-B. Pélagaud imprimeur-libraire de notre saint père le pape, Lyon, 1867, 2 volumes, 458 pages et 408 pages. Extraits des pages 21, 22, 31. [7] Lettre de E. Renan à sa sœur Henriette, le 1er juillet 1848. Cité par Ch. Schmidt, "Des Ateliers Nationaux aux barricades de Juin". P. U. F. [8] Il s’agit de Mallet du Pan, (1749-1800), contre-révolutionnaire. [9] Barbares contemporains des Goths (V°siècle), originaires des bords de la Mer Noire. Note de G. Pompidou. [10] H. TAINE, Les origines de la France contemporaine.., Vaubourdolle, page 33. |