XIX° siècle : "réveil" fondamentaliste aux Pays-Bas et création de l’Anti-Revolutionnaire Partij

publié le 2 juil. 2013, 07:07 par Jean-Pierre Rissoan   [ mis à jour : 28 juil. 2016, 08:28 ]

    Après la Révolution française et avec le développement du capitalisme industriel, le libéralisme triomphe. Il triomphe non seulement au plan économique et social avec l’inévitable "fracture sociale" mais même au plan théologique, dans ce fief calviniste que sont les Pays-Bas. On voit émerger des théologiens "humanistes" qui cherchent une improbable synthèse avec les rationalistes. Cela va être vigoureusement condamné par le mouvement fondamentaliste du Réveil et aura son pendant dans le domaine politique avec la création d’un parti non moins improbable : Anti-Revolutionnaire Partij (ARP). Ce rejet du libéralisme doctrinal et des excès du capitalisme étant commun aux catholiques de Pie IX, du Syllabus, de l’Infaillibilité, la carpe et le lapin s’unissent dans cet ARP qui, loin d’être minoritaire, accédera au pouvoir avec Abraham Kuyper.

 

L’ ANTI-RÉVOLUTION AU POUVOIR

 

    Il est assez rare de lire un libellé de parti tel que Anti-Revolutionnaire Partij. En France toutefois, Maurras conséquent avec lui-même a toujours dit qu’il se battait pour "la contre-révolution" et, en 1939, pour le cent-cinquantième anniversaire de la Révolution française, il lança une souscription dans son journal l’Action française, en faveur de la Contre-révolution. Aux Pays-Bas, le théoricien de ce courant semble bien être Guillaume Groen van Prinsterer (1801-1876). Mais celui-ci n’est pas né ex-nihilo, idéologiquement parlant, et d’autre part il a eu un successeur d’envergure, Abraham Kuyper, théologien calviniste, schismatique de l’Eglise réformée, premier ministre de 1901 à 1905.

    Cette appellation est d’autant plus surprenante que les Provinces-Unies, devenues Pays-Bas, sont nées d’une révolution : celle qui leur a permis de sortir de l’ordre médiéval en se libérant de la tutelle du pape et des Espagnols, et en sortant du Saint empire romain germanqiue (1568-1648).

    Mais l’esprit humain, souvent diabolique, a réponse à tout[1]. Il y a des insurrections "légitimes" même pour les Traditionalistes. Groen en accepte trois : celle du Taciturne, celle de Guillaume d’Orange qui fait une "Glorious revolution" en Angleterre et celle de G. Washington, admirée également par Burke anti-révolutionnaire invétéré qui bénéficie de toute l’affection respectueuse de Groen. Ce qui rassemble ces trois révolutions, c’est "le même amour des libertés nationales et historiques", c’est le retour à l’ordre naturel des choses, c’est l’autorité décentralisée qui en a résulté, au profit des communautés naturelles. Communautés naturelles où les élites peuvent briller et diriger, car, bien sûr, le suffrage universel n’est pas concevable. Groen "oppose un non vigoureux à l’omnipotence de l’Etat qui émanerait du suffrage universel,…, à une centralisation administrative excessive. "Je me suis opposé au despotisme de la bureaucratie (…) j’ai demandé de véritables libertés provinciales et communales"". Voilà qui fleure bon un traditionalisme de bon aloi. Et il y a des révolutions illégitimes car elles sont des "révoltes contre Dieu" comme dira un contemporain français de Kuyper, Albert de Mun[2]. Le frais émoulu Anti-Revolutionnaire Partij néerlandais n’a qu’un seul ennemi : la Révolution française dont les métastases se sont partout répandues dans tous les cerveaux.

 

Le Réveil

    Après la Révolution française, avec les progrès du libéralisme - jusques et y compris au sein de la religion calviniste - il y eut aux Pays-Bas une réaction appelée le Réveil. Parmi les hommes qui ont compté dans l’entourage de Groen, il faut citer l’écrivain W. Bilderdijk, ainsi que Abraham Capadose et Isaac Da Costa. Max Weber présente ces individus crûment[3] en les posant comme meneurs du mouvement prédestinatien. Capadose, par exemple, est non seulement hostile à la démocratie -"résistance à la volonté du Créateur"- mais farouchement opposé à la vaccination antivariolique "laquelle entrave l’action de la Providence"… Intégrisme criminel.

    Notons que, à cette date, les Néerlandais - comme d’autres pays colonisateurs - sont confrontés au problème de la traite négrière et de l’esclavage. Le Réveil hollandais prend vigoureusement le parti du maintien de l’esclavage. (Cf. un autre article sur l’empire néerlandais en Afrique du Sud). Notons aussi que pour les adeptes du Réveil réformé, il faut bien avoir conscience de l’ampleur de la vision du mouvement :

"Car, s’il s’agit du salut personnel et éternel des hommes, il s’agit aussi du salut temporel (c’est moi qui souligne, JPR) de la culture, de la société et du Règne du Christ sur tous les domaines de la pensée et de l’existence"[4].

    En un mot : il s’agit –déjà- de la défense de l’Occident et de ses valeurs matérielles, y compris - à l’époque - le racisme et l’esclavage. Héritage chrétien de l’Europe.

 Guillaume Groen van Prinsterer (1801-1876).

" (…) Groen a défini, décrit et combattu la grande religion des temps modernes qu'est l'humanisme (l'homme rendant un culte idolâtrique à l'Homme). Pour lui, la Révolution française, en son esprit profond, s'inscrit dans la continuité de la (prétendue) Renaissance des XVe et XVIe siècles et des (prétendues) Lumières du XVIIIe siècle, avec leur rejet de la Parole de Dieu, leur rejet du Seigneur Créateur et Sauveur, Père, Fils et Saint-Esprit, et leur exaltation de l'Homme divinisé et prétendument autonome, l’exaltation de sa raison et/ou de ses sentiments. Groen a démontré quel est le choix inéluctable devant lequel, hommes et nations, nous sommes placés : Révolution ou Réformation. Il a démontré l'actualité de l'exhortation biblique et divine : "Choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir" (Josué 24:15) ".

    La Théonomie (ou hétéronomie, en l’occurrence) face à l'Autonomie humaniste : Rushdoony [5] a fort bien discerné que :

"La raison pour laquelle certains chrétiens choisissent de chercher un fondement ("de la morale et du droit", P. Courthial) en l'homme, c'est qu'ils aspirent à trouver un terrain commun à tous les hommes et à toute la réalité hors de Dieu".

    Ces humanistes veulent échapper à ce qu'ils appellent un "système sectaire de pensée". Ils affirment la nécessité d'une philosophia perennis, d'une philosophie permanente qui serait commune à tous les hommes en tant qu'hommes, en dehors de toute considération théologique. Ces chrétiens pensent qu'ainsi ils peuvent établir les vérités de la religion chrétienne d'une manière rationnelle satisfaisante pour tous et qu'en place d'une révélation exclusive et bornée pourra être établi un terrain commun d'entente.

A contrario, face à cette hérésie, tout chrétien fidèle est appelé

"à sanctifier en son cœur le Christ Seigneur, à être toujours prêt à la défense (en grec : apologia), avec douceur et respect, de l'espérance chrétienne devant quiconque lui en demande compte" (1 Pierre 3:15-16); "les armes que nous utilisons dans notre combat ne sont pas d'origine humaine ; leur puissance vient de Dieu, pour la destruction des forteresses ; nous détruisons les faux raisonnements et tout ce qui se dresse orgueilleusement contre la connaissance de Dieu, faisant captive toute pensée pour l'amener à obéir au Christ" (2 Corinthiens 10:4 et 5).[6] "Groen oppose au principe de la Révolution humaniste et apostate (principe de l’autonomie de la raison), le principe chrétien de la Parole de Dieu, dont l’autorité souveraine (hétéronomie, JPR) s’exerce dans tous les domaines de la vie"[7].

    Pour les idéologues néerlandais de l’Anti-révolution, les Lumières et la Révolution française ne s’en sont prises que secondairement aux abus et aux injustices criants (…). Ce qu’elles ont attaqué et rejeté surtout et d’abord, c’est la vérité et l’autorité de la Révélation divine. A la place du Dieu trinitaire, Créateur et Sauveur, on pose l’homme absolutisé, norme suprême, point central de référence. Selon eux, au début du XIX° siècle, c’est encore et toujours l’humanisme - la religion de l’homme, en place de la religion du Dieu vivant - qui reste à l’ordre du jour. On admirera la pureté de la définition de l’esprit de révolution :

"Il faut choisir entre l’esprit de la « Révolution permanente » et l’esprit de la Reformation selon la parole de Dieu. L’esprit de la Révolution, c’est le culte de l’homme ne reconnaissant d’autre souverain que lui-même, d’autre lumière que celle de sa propre raison, d’autre loi que sa volonté[8]".

    Ce subjectivisme ne tient compte ni de la volonté de Dieu, ni de la chute et de la faiblesse de l’homme. Il ne s’agit pas d’ajouter "la religion" aux autres sujets enseignés à l’école mais d’enseigner tous les sujets selon la vraie religion, celle du Dieu vivant. Sur ce point lire l’article  Pour qui votent les intégristes ?

 La crise de 1877

    Christophe de Voogd, dans son excellente synthèse sur l’histoire des Pays-Bas, nous invite à faire une comparaison entre la crise de 1877 qui éclate en France et aux Pays-Bas. La crise française du 16 mai est connue (cf. Traditionalisme et Révolution, vol. I, chapitre X) : c’est la tentative de Mac-Mahon d’imposer un gouvernement conservateur/royaliste à une chambre républicaine. Gambetta se dresse, "il faudra se soumettre ou se démettre". Finalement grâce à l’alliance de tous les Républicains de toutes nuances, c’est la fin des espoirs royalistes et conservateurs lors de l’élection de 1877. Puis, en 1879, la République triomphe sur tous les tableaux. Plus tard, seront les lois de Jules Ferry.

    Aux Pays-Bas, après une réforme électorale - toujours censitaire mais doublant le pays légal - le ministre libéral Van de Coppello, en pleine bataille scolaire mais vainqueur aux élections, augmenta les dépenses nécessaires au recrutement des maîtres et à la construction des bâtiments, réservant les fonds publics aux écoles publiques. C’était bloquer toute perspective de croissance à l’enseignement confessionnel dont les partisans lancèrent une formidable campagne de pétitions. C’est alors que l’on vit se dresser, main dans la main, l’eau et le feu, la carpe et le lapin, l’alliance des Protestants orthodoxes (Gomariens) et des Catholiques de Saint Pie IX, pape du Syllabus… En 1879, nait l’Anti-Revolutionnaire Partij initié par Abraham Kuyper.

    Tandis qu'aux Pays-Bas cette crise allait précipiter l'union des mouvements confessionnels contre l’ennemi libéral, en France, le libéralisme et la République laïque sortaient renforcés.

"Cette mutation du paysage politique est décisive pour comprendre l'orientation divergente du processus de modernisation des deux pays, permettant en France, l'émergence du modèle laïc et, aux Pays-Bas, celle du « cloisonnement » des différents groupes de pensée, le verzuiling" écrit C. de Voogd. (cf. la fin de l’article).

    Voilà toute la différence entre un pays où la révolution initiale a été menée au nom de principes religieux - "pour les protestants orthodoxes, l’essence des Pays-Bas réside dans le calvinisme" (de Voogd) - et un pays où c’est la philosophie matérialiste des Lumières qui balaya le terrain. Il faut insister sur ce point fondamental.

 Abraham Kuyper, 1837 - 1920

    A. Kuyper est pasteur, théologien, calviniste gomarien, Premier ministre (1901-1905). Son journal "der Standaard" devient l’organe de diffusion des idées de Groen van Prinsterer. Il fonde le parti anti-révolutionnaire (ARP) en 1878. "The first properly organized Dutch political party" selon l’Encyclopaedia Britannica, avec une philosophie traditionaliste mais un programme social avancé pour l’époque (comparable à celui d’Albert De Mun et La Tour du Pin, en France, parfaits contemporains). Il quitte l’Eglise réformée (Hervoormde kerk) trop aristocratique à son goût et, surtout, qui a, d’après l’historien-idéologue P. Chaunu "jeté aux orties son identité réformée et calviniste" (sic)[9]. A. Kuyper fonde l’Eglise réformée des Pays-Bas (Gereformeerde Kerk) en 1892, église "puissante, vivante, cohérente, rigoureuse", se déchaîne Chaunu. En 1888, à la surprise générale, Kuyper s’est allié avec les catholiques contre les Libéraux. Chef du gouvernement, il réprime la grève des cheminots et celle des dockers ("Les cheminots chrétiens ont empêché la grève générale des chemins de fer" écrit triomphalement le Dictionnaire -français- de Théologie catholique[10]). Kuyper reconnaît les universités confessionnelles (denominational en langue anglaise).

    En 1908, l’ARP subit une scission avec la création d’un parti idéologiquement très proche : l’Union Chrétienne-Historique (CHU). Il convient d’additionner les suffrages de ces deux partis pour apprécier l’influence électorale de ce courant d’idées.

 Le point de vue du maurrassien Pierre Chaunu

    P. Chaunu, historien français, membre de l’Institut, protestant orthodoxe contre-révolutionnaire, ne rejette pas l’étiquette de maurrassien. De fait, il réalise l’union improbable que les catholiques ultras et les protestants ultras des Pays-Bas ont concrétisée avant lui autour de l’Anti-Revolutionnaire Partij. Voici comment il voit la scission entre le protestantisme libéral et le protestantisme orthodoxe à qui va sa dévotion :

"Après la dérive orthodoxe et la débandade libérale vient, nouvelle Réformation, le Réveil. Au fur et à mesure que l'on avance dans le XIX° et le XX° siècle, la tension principale oppose :

D’une part, l'orthodoxie, qui signifie seulement fidélité au contenu de la dogmatique pérenne et fidélité à une exégèse qui respecte l'inspiration de l’Écriture,

D’autre part, un libéralisme qui sauve on ne sait pas à l'avance trop quoi, ni pourquoi, au sein du flot de tous les abandons et de toutes les négations. La grande et noble figure du libéralisme est l’Allemand Friedrich Ernst Schleiermacher (1768-1834), qui ne garde qu'un attachement sentimental à l'homme Jésus (ni naissance virginale, ni résurrection, ni ascension) et un sens quasiment catholique de l'Eglise, le culte méritoire de la boîte vide".

 

    Et Chaunu de donner son absolution à L’Église ultra de Kuyper :

"On a alors une Église libre fidèle à l'esprit de la Réformation contre l’Église officielle abâtardie, une Église libre donc pour vivre librement l'orthodoxie authentique. L'exemple le plus typique est celui de la Hollande où face à la Hervoormde Kerk qui a jeté aux orties son identité réformée et calviniste, se dresse Abraham Kuyper (1837-1920), protestant historique et contre-révolutionnaire, fondateur de l'université libre d'Amsterdam (1885) et de la puissante, vivante, cohérente, rigoureuse Eglise re-réformée de Hollande (Gereformeerde Kerk). En 1985, ses trois millions de calvinistes rigides (sic) se distinguent de l'ensemble de la population, en pleine déroute éthique, par des taux de fécondité élevés, test d'un sens concret, pratique, de la vie"[11].

 

Le populisme classique de la droite extrême.

    L’ARP développe une idéologie très malsaine. Voici comment C. de VOOGD présente les choses :

"Ce rapprochement des protestants avec les catholiques et ce succès reposaient également sur une lecture de l'histoire nationale, trop longtemps dominée, aux yeux de Kuyper, par "l'oligarchie de la classe financièrement et intellectuellement privilégiée"; le leader calviniste n'eut jamais de mots assez durs pour stigmatiser cette élite qui, d'Oldenbarnevelt à Jan Kappeyne van de Copello[12], détenait tous les pouvoirs depuis l'indépendance du pays. Pour lui, les libéraux du XIX° siècle étaient les descendants des Régents du "siècle d'or", suspects comme leurs ancêtres d'égoïsme social, de patriotisme incertain et de laxisme religieux et moral. Le temps de leur hégémonie arrivait â son terme les "petites gens" (Kleine luyden), artisans, paysans, indépendants, employés, commerçants, bref le cœur de l'identité nationale et le conservatoire des vertus sociales, exclu du vote par le suffrage censitaire, devait désormais obtenir son émancipation. Dans une sorte de grande revanche de l'Histoire "le peuple opprimé demandait des comptes aux libéralistes [sic]". [13]

    Entretenir l’acrimonie des petites gens contre le libéralisme de la grande bourgeoisie, voilà un grand classique de l’extrême-droite. Les bases historiques sont profondes.

    "Le règne de la Bourgeoise est terminé" aurait déjà pu dire Kuyper, comme le dira Hitler plus tard. Au mieux, ce discours annonce celui de R. Reagan qui n’eut de cesse de critiquer les élites de Washington et de s’adresser au peuple de la classe moyenne américaine à grand renfort de propagande religieuse évangélique (et les plus riches sortirent de l’ère Reagan plus riches que jamais). Au pire, avec ses arguments tous hostiles à la Révolution française, ce discours explique la soumission chez les "petites gens", leur sens de la discipline autoritaire, leur sensibilité à une opposition déclarée entre les petits et les gros, opposition lourde de démagogie car Kuyper ne fera jamais rien contre le capitalisme, on s’en doute. Au pire donc, cela prépare le terrain au fascisme. Cette politique fera très mal lors de l’occupation allemande de 1940. La Hollande a eu son Quisling-Norvégien ou son Pétain-Français, comme l’on voudra, en la personne de Mussert, fondateur du parti nazi néerlandais. L’ARP a préparé le terrain à un régime clérico-dictatorial comme dit l’historien américain Paxton.

    Finalement, les partis confessionnels remportèrent la victoire et chaque courant (catholique, protestant orthodoxe, libéral, socialiste) s’organisa sur lui-même. Chaque aspect de la vie individuelle est pris en charge. Ainsi le courant catholique est structuré de la manière suivante. Les catholiques ont leur hiérarchie, bien entendu, mais aussi leur enseignement (écoles libres catholiques), leur parti politique (le KVP, parti catholique populaire[14]), leur presse (dont De Maasbode à Rotterdam), leurs associations (dont le syndicat catholique des salariés) avec l’association chrétienne des Jeunes Filles et la mutuelle "notre pain de chaque jour"[15]. Cet agglomérat constitue un des "piliers" (verzuiling) de la vie politique nationale. Plus tard s’ajouteront une radio TSF et une chaîne de télévision, etc… les Protestants orthodoxes sont organisés de la même façon, les Socialistes également, etc…Un Hollandais protestant orthodoxe pouvait ne jamais rencontrer un concitoyen membre d’un autre "pilier".

    C’est tout le contraire de la conception républicaine française.

    Kuyper et ses amis de l’Anti-Revolutionnaire Partij mettent leurs convictions religieuses en œuvre dans l’empire néerlandais ou en Afrique du Sud, là où les héritiers de Dordrecht II sont majoritaires. 

 

 



[1] Pour présenter le parti Anti-révolutionnaire, j’utilise la version internet du texte « La personne et l’œuvre de Guillaume Groen van Prinsterer (1801-1876) » suivie de l’analyse de « Le parti anti-révolutionnaire et confessionnel dans l’Eglise Réformée des Pays-Bas, 1860 » accessible sur le site http://www.vbru.net/src/divers/divers/vbru_groen.htm. Ce texte date de 2008. Il y a un autre texte fort semblable « Guillaume Groen Van Prinsterer (1801-1876) », signé Pierre COURTHIAL, ancien professeur d’apologétique, d’éthique et de théologie pratique à la Faculté libre de Théologie Réformée d’Aix - en - Provence, "La personne et l’œuvre de Guillaume Groen Van Prinsterer (1801 - 1876)" de 2007, http://www.vbru.net/src/ theologiens/groen_van_prinsterer.htm, 17 pages. Les deux textes émanent de la Faculté libre de Théologie Réformée d’Aix - en - Provence.

[2] Traditionalisme & Révolution, vol. I, chapitre X. accessible sur ce site.

[3] Lire sa note infrapaginale de la page 329.

[5] Calviniste américain, anticommuniste militant (1916-2001).

[6] Pierre Courthial, « Un Critique Réformé de la Révolution Française : Guillaume Groen van Prinsterer (1801-1876) », disponible sur le net : http://sentinellenehemie.free.fr/courthial.html ou mieux car plus complet : http://www.vbru.net/src/theologiens/groen_van_prinsterer.htm

[7] http://www.vbru.net/src/divers/divers/vbru_groen.htm. On observera comment les ultra-traditionalistes savent parfaitement définir les concepts d’autonomie et d’hétéronomie.

[8] C’est moi qui souligne cette phrase écrite par des contre-révolutionnaires qui est parfaite en ce qu’elle dit merveilleusement ce qu’est l’autonomie de la pensée humaine (ce qu’ils condamnent !).

[9] P. CHAUNU, L’aventure de la Réforme, Éditions Complexe, Bruxelles, 1991, 210 pages. Chaunu est contre-révolutionnaire affiché.

[10] D.T.C., Article "Pays-Bas". Triste.

[11] P. CHAUNU, L’aventure de la Réforme, Éditions Complexe, Bruxelles, 1991.

[12] 1822-1895, premier ministre libéral de 1877-1879, réputé pour sa politique en faveur de l’école publique que Kuyper combattit victorieusement. cf. supra.

[13] D’après le texte de C. de VOOGD.

[14] Dénomination de 1926. Parti distinct du CHU qui s’allie à l’ARP. Mais les trois s’uniront en 1977.

[15] Source Dictionnaire de Théologie Catholique,  article Pays-Bas.

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