REGAIN, Jean Giono, Marcel Pagnol (1938)

publié le 28 juil. 2019, 06:31 par Jean-Pierre Rissoan   [ mis à jour : 28 juil. 2019, 06:39 ]

    Événement révélateur de l'atmosphère politique de l'avant-guerre, la "première" du film de Pagnol, Regain, eut lieu le 28 octobre 1937, lors d'une soirée de gala organisée par le journal L'Intransigeant (journal pacifiste, pétainiste) sous le patronage du président de la République, Albert Lebrun. On sait qu'il s'agit de l'adaptation pour le cinéma "du célèbre roman de Jean Giono" comme le dit le générique. Le succès fut considérable et eut des retentissements sur la diffusion du roman qui fut un des plus grands succès de librairie de J. Giono. Comme par hasard, mais ce n'en est pas un, c'est au moment du tournage et de la sortie du film que les historiens situent l'apogée du mouvement de Dorgères, entre 1936 et 1938, les "Chemises vertes".

   

    Il est indispensable de regarder de près le roman[i]. Surtout dans la seconde partie qui se prête davantage que la première à une analyse politique et idéologique. On suppose connue du lecteur l'histoire du roman qui est la rencontre de Panturle et d'Arsule, lesquels "fondent un foyer" et mettent en culture des friches abandonnées dans le village quasi désert d'Aubignane. Il y a de prime abord un thème d'analyse : celui de la liberté paysanne. "Mettons-nous sur notre terre, (…), on sera nos maîtres", voilà qui résume à peu près tout. Loin du salariat oppressif, le travail où le paysan est chef de son exploitation est facteur de liberté. "On m'a fait deux yeux et deux oreilles, et deux bras, avec de bonnes mains et je m'en sers seul, et je sais regarder l'alentour sans l'aide de personne" dit Panturle. Ainsi peut-il espérer rejoindre la situation de l'Amoureux, un autre personnage du roman, ami de Panturle, qui est un exploitant indépendant, patron de plusieurs domestiques.

    Cette paysannerie est indépendante. Avec le blé qui lui restera – car il faut tout de même en vendre une partie – Panturle fera son propre pain, "ma femme aime le bon pain", sous-entendu : celui de la ville est moins bon et l'on sent bien à travers la description des repas confectionnés par Arsule que l'objectif à atteindre est l'autosubsistance permise par la polyculture vivrière[ii]. Cette paysannerie heureuse est solidaire. Autre thème. Avec son nouveau voisin, lui aussi revenu à la terre, Panturle partage la même vie : "c'étaient des frères". L'épouse envisage tout de suite les rencontres entre les familles et dit à Arsule : "si nous commençons dès ce soir à faire compagnie, il ne nous restera rien pour les veillées de cet hiver". D'ailleurs, Amoureux donne immédiatement, sans la moindre contrepartie, tout ce qui est nécessaire à Panturle pour ses investissements de départ : des sacs de semence, le prêt d'un cheval… A Panturle qui propose de lui payer le gros pain qu'il donne, Amoureux répond: "t'as qu'à faire ça si tu veux qu'on se fâche". C'est qu'il ne saurait être question de rapports d'argent entre paysans. La détestation de l'argent, voilà un autre thème d'analyse.

    Et qui incarne mieux l'argent que le commerçant ? "Il y a des marchands à l'aune avec leur règle de bois un peu plus courte que mesure. "Et je vous ferais bonne longueur ; venez donc"". "La terre, elle, ne ment pas" dit Philippe Pétain, à la même date. Pire encore que le commerçant, qui, au moins, vend des objets, il y a le courtier, qui est l'intermédiaire entre le paysan qui vend son blé et ? ... et on ne sait pas trop qui. Le courtier ? "Le pansu qui vient ici pour racler le pauvre monde parce qu'il sait mieux se servir de sa langue et qu'il veut acheter avec le moins de sous possible". Le courtier Monsieur Astruc ? "C'est un beau ventre bien plié dans son gilet double, avec une chaîne de montre qui attache tout (…). Dès qu'il apprend qu'il y a du blé à acheter et, donc, une affaire à faire, "M. Astruc court comme un rat malgré son gros ventre". L'appât du gain des gens de la ville est aussi caractérisé par le comportement d'Agathange qui n'a pas fermé boutique malgré le décès de l'oncle, parce que c'est jour de foire et qu'il ne faut pas raté une telle recette, et c'est vrai "le tiroir du comptoir tout ouvert déborde de billets de cinq franc". Dans la pièce voisine, le corps du défunt n'est pas encore mis dans le cercueil "c'est pas que je m'inquiète, mais … il ne sent pas bon, tu sais", dit la tante tout en regardant le tiroir du comptoir. Gédémus, le rémouleur, incarne, à l'inverse de Panturle solidement enfoncé dans la terre comme une colonne, l'itinérance, l'instabilité, le mouvement ; il n'a pas de patrie : il n'est d'aucun village. "On aime sa patrie parce qu'on aime son village" dira Pierre Laval. Et surtout, Gédémus se livre à un sordide marchandage : il explique à Panturle qu'il a perdu Arsule, laquelle lui servait bien puisqu'elle tirait la meule montée sur roues. Il obtient 60 francs de réparation.

Le paysan, lui, ne dépense pas. Panturle, un peu, mais il est vrai qu'il y a tout à reconstruire dans sa maison où il vivait comme un demi-sauvage de chasse et de cueillette. Non, le paysan est économe. Chez Panturle ce n'est pas le bas de laine, la lessiveuse, le matelas ou la pile de draps bien repassés, non, "c'est, sur la cheminée, une petite boîte, (…), sur la petite boîte, il y a marqué "poivre". Pour le cas où... Ça peut arriver. Il faudra voir. Et Giono jette : "on ne peut pas toujours vivre d'emprunt". Les dettes, l'endettement, c'est la faute. Pire : lé désordre. Le très conservateur banquier Achille Fould, ministre du II°empire, ne disait-il pas, déjà, "je déteste le désordre dans rue et le déficit dans les budgets, autre forme de désordre".

    C'est le regain de l' autrefois. Les paysans ont "voulu faire de ce blé d'Inde". "C'était nouveau encore, ça". Depuis des siècles, l’Église leur dit d'éviter les "novelletés" ! Le résultat est catastrophique. Une récolte diminuée de dix fois, etc.… Par contre, le blé de Panturle c'est du blé du pays. "Ce blé du dehors, pour nos terres, ça ne vaut pas le blé du pays". André Tardieu volera au secours des paysans en faisant voter la loi du 1er décembre 1929 qui détermine la quantité de blé français entrant dans la fabrication de la farine. Mais ce beau blé français, lourd comme du plomb, sain, propre, sans une balle, est beau pour une autre raison. Il est battu à la main, au fléau, pas battu à la machine ! et vanné au mistral. Le mistral, on le sait depuis Alphonse Daudet[iii], est le souffle du bon Dieu… Foin des conseils de ceux qui s'y entendent sur les choses de la terre, ou, du moins (qui) le disent, de ces professeurs payés par le gouvernement. Giono s'abandonne à l'hostilité aux fonctionnaires, thème de droite qui naît dans les années 1920[iv]. A ces professeurs on donne une ferme proprette, ordonnée, mais ils la transforment en désert, un désert je te dis. Si tu voulais la reprendre cette ferme (…) c'est tout mort. Tu le vois cet homme, le médecin des racines, avec son gros livre à la main ? Ça s'apprend pas dans les livres, ça.

    Ce monde rural, qui est sûr de ses racines, fuit la ville. Ah ! la ville, le temple du vice. La ville que Dorgères voue également aux gémonies. Arsule, avant de s'appeler ainsi, était Irène "des grands théâtres de Paris et de l'univers" ! Oui, Paris -ce Paris que détestait déjà le vicomte de Bonald LA HORSE (1969) ; Lambesc, Granier-Deferre, et le vicomte de Bonald.- était venu polluer jusqu'à la ville proche où Irène donna une représentation… Elle se fit violer par une bande d'ouvriers agricoles qui ramassaient la lavande avant de s'abandonner à leur bassesse. La ville, antre des marchands voleurs, de l'appât du gain qui dédaigne le respect dû aux morts. La ville, c'est aussi le bruit, le boucan qui empêche de penser. "Ça me fait un zonzon dit Panturle qu'à l'endurer je deviendrais fou". Mais tout diffère au retour à la ferme. La campagne, à nouveau cultivée par l'homme, respire le beau et le bon. Ça arrive net et propre devant les yeux et l'on voit bien les pourquoi et les comment. Panturle est heureux. "Il voit l'ordre". Comme le héros de Corneille, Nicomède, qui dit : "je suis maître de moi, comme de l'univers". 

    Voilà, on peut le dire, un roman bien réactionnaire. La pensée de Louis de Bonald est omniprésente[v]. Même si Giono ne le sait pas. Le misonéisme a bien imprégné les consciences. Le thème de la liberté paysanne est commun à Giono, à Dorgères et à Bardoux. Pour le chef des "chemises vertes", "le paysan idéal est à la tête d'une exploitation paysanne, petite ou moyenne, vivant de son travail et de celui de sa famille, modèle vers lequel toute la société rurale doit tendre"[vi].  La détestation de l'argent est bien catholique. Ne parlons pas de la naïveté de l'ensemble. Si le village de haute Provence est abandonné, c'est que l'agriculture a connu la révolution commerciale, les régions les moins bien placées sont condamnées XIX° siècle, le train : son impact économique et géographique, la désertification est dure pour les hommes et les choses mais croire que le retour à la terre se fera aussi facilement…Quant aux prix agricoles, s'il est aussi facile que cela de négocier avec le courtier[vii] on ne voit pas bien les raisons de l'exode rural. Je n'ignore pas qu'il s'agit d'un roman et non pas d'un traité d'économie politique. Il n'empêche, l'idéologie c'est comme l'air que l'on respire, elle est partout. Cela dit, le roman n'est pas de la veine traditionaliste. Il y a au moins deux arguments pour le dire. D'abord, la religion est absente. Panturle et Arsule s'unissent et vivent ensemble. Pas de mariage religieux. Il n'y a ni curé, ni Église. L'église est en ruine. La seule présence significative est la statuette de la Vierge, entourée d'un rosaire, chez la Mamèche. Mais la religion de la Mamèche est du type donnant-donnant : "je crois, mais en échange, tu t'occupes du village". Or, le vieux Gaubert s'en va. Au début de l'histoire, il ne reste plus que Panturle et la Mamèche. De rage, à voir partir Gaubert, la Mamèche jette un bol de lait sur la Vierge. L'autre argument est dans la splendide description de la sensualité, du besoin d'amour et, particulièrement du besoin d'amour physique, qui habite Arsule et Panturle. Le vent semble la vraie divinité qui poursuit Arsule. "Le vent entre dans son corsage comme chez lui. Il lui coule entre les seins, il lui descend sur le ventre comme une main ; il lui coule entre les cuisses. (…) et tout d'un coup, elle se met à penser aux hommes". Etc.…

    Mais le texte de Giono est bien dans l'air du temps. Déjà Tardieu en présentant, à peu près à la même époque, son Plan d'outillage national, largement destiné à l'agriculture, avait déclaré que la paysannerie était la "source de nos vertus nationales". Le plan devait mettre un terme à l'exode rural et, donc, préserver "l'équilibre économique et moral de la nation"[viii]. Au total, et pour en rester au plan politique, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les paysans sont des travailleurs indépendants, égaux, qui s'estiment et s'entraident, c'est la fraternité en quelque sorte. Il y a cependant une pierre d'achoppement. Amoureux est un patron qui commande à ses ouvriers. Il ne mélange pas les torchons et les serviettes. Discutant avec Panturle, il fait signe à ses commis de s'éloigner. "Tu comprends, j'aime mieux qu'on soit à parler de ça rien que tous les deux. On sait jamais. Tu sais les domestiques ça ramasse comme ça dix mots, une fois l'un, une fois l'autre, dans les choses qu'ils entendent et ça leur fait dix pierres à te jeter à la figure après". Petit aspect de conflits de classes. Le monde de Giono "ne plane pas dans les airs", c'est un monde de petits propriétaires, de classes moyennes, qui travaillent certes, et beaucoup, mais c'est l'idéologie - tant pis pour la langue de bois - petite-bourgeoise. 

 

C'est de ce texte dont s'empare Pagnol.

    Pagnol en rajoute une couche très épaisse. On peut dire que lui en fait un film à l'idéologie traditionaliste. Relativement aux deux arguments précédemment évoqués, Pagnol rectifie lourdement. D'abord, Arsule est vêtue d'un tailleur très strict, avec un chemisier ras le cou et un énorme foulard bien attaché autour du cou. Par question pour le vent de s'amuser sous ce harnachement vestimentaire. Ce n'est qu'un exemple. La sensualité est absente du film. La censure - au sens freudien - règne. Quant à la présence religieuse, elle est carrément intégrée. Les lits dans les intérieurs sont surmontés d'un crucifix. La Mamèche s'est installée dans l'église et la statuette de la Vierge est sur un autel. Lorsque Panturle apporte à Arsule le pain de l'Amoureux, celle-ci récite le Notre-Père "donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour". Scène appuyée et pesante… Chez Jasmin Gaubert, le mur est décoré d'un assiette peinte qui porte le portrait de… Charles X [ix]. On est dans la Provence carliste de Mistral, de Daudet, et de Maurras aussi il est vrai. Donc, un traditionalisme très orthodoxe.

    Pagnol se déchaîne contre les fonctionnaires. Déjà chez Giono, le professeur de l'école d'agriculture est un fonctionnaire : professeur et fonctionnaire ! Deux tares. Pagnol met en scènes trois administrations par le biais de trois personnages : le garde-champêtre, couard qui refuse d'aller sur le lieu du viol, les gendarmes que n'effraient pas une erreur judiciaire, et, Jasmin, qui n'est pas exactement un fonctionnaire mais qui porte l'uniforme de la compagnie P.L.M. -la S.N.C.F. vient d'être créée-. Le chef de gare renâcle à accorder une autorisation d'absence à Jasmin qui veut accompagner son père qui quitte Aubignane. Les administrations anonymes empêchent l'expression de l'amour filial. Et les gendarmes demandent à Gédémus ses papiers, or, à la campagne, tout le monde se connaît, mais les gendarmes sont des fonctionnaires étrangers au village… Jasmin quitte la P.L.M. et demande à Panturle des conseils pour reprendre une exploitation agricole à ses côtés. Panturle accepte avec plaisir, et comme il était dans son champ à labourer, Jasmin lui demande de tracer le sillon. Alors tombe l'insulte : "quitte ta veste", lui dit Panturle, "les costumes pour obéir, c'est pas des costumes pour travailler" (sic). Les fonctionnaires ? Tous des fainéants, c'est bien connu[x].

    Pagnol amplifie le thème du retour à la terre et du rejet de la révolution industrielle. Les lavandiers sont devenus des charbonniers. Le charbon, pain de l'industrie. Gédémus qui travaille et aiguise l'acier est qualifié d'"industriel" par ses interlocuteurs. Et "l'industriel" de dire qu'on lui a dit que "le progrès, c'est une divinité insatiable qui dévore ses enfants avant de leur servir à quelque chose". La tradition, il n'y a que ça de vrai. Quant à la politique… c'est la cause du départ de Jasmin qui quitte la ville "où ils font tous de la politique : royalistes, syndicalistes, communistes, radicalistes" (sic). Le film de Pagnol n'est pas politique, non, le catholicisme traditionalisme, ce n'est pas de la politique, c'est la France. "Pétain, c'est la France et la France c'est Pétain"[xi]. Très bonaldien, Pagnol en rajoute aussi quant à l'anarchisme de droite. Jasmin quitte la Compagnie et la ville parce qu'il en a assez de toujours obéir à quelqu'un ou à quelque chose. Il quittera son "costume-pour-obéir". Quant à Gédémus, au brigadier qui lui dit de déguerpir sinon il lui dresse procès-verbal pour "avoir camper en nomade et sans autorisation, allumer un feu à moins de 400m d'une forêt, vagabondage, refus de circuler et outrage à magistrat", il réplique "moi ? j'ai fait tout ça, sans m'en apercevoir ?". Eh ! oui, restons simples, pourquoi tant légiférer ? Mais Gédémus incarne l’errance, c’est en quelque sorte un S.D.F., et le gendarme non plus n’est pas du "pays" soumis qu’il est à la mobilité des fonctionnaires. Ces hommes exigent un ordre malsain, contraire à l’ordre naturel qui s’impose de lui-même entre paysans attachés à leur terre qui, elle, ne ment pas.

    Et puis, autre thème bien droitier, le film est résolument machiste. C'est l'homme qui commande. C'est le père, le mari du code civil napoléonien qu'il faut défendre. Le mâle français des années trente devait se sentir fragile. Pagnol vole à son secours[xii]. Il y a trois scènes dans le film où l'homme montre que c'est lui qui commande. Entre Jasmin et sa femme, Gédémus et Arsule, Panturle et Arsule. Jasmin foudroie son épouse qui déclare que la présence de son beau-père va gêner le ménage. Jasmin exige des excuses et montre qui "porte la culotte". Séquences lourdes[xiii].

    Travail ? Famille ? Patrie ? Oui, tout y est dans le film de Pagnol. La patrie est représentée par le village, qu'il ne faut pas quitter ! Pétain a dit : "l'attachement à la petite patrie, non seulement n'ôte rien à l'amour de la grande, mais contribue à l'accroître". Handicapé par la vieillesse, le vieux Gaubert dit "c'est la punition, j'aurais pas dû quitter Aubignane". Punition divine, cela va de soi…

    Si le film a eu beaucoup de succès cela montre qu'il y avait une forte montée du traditionalisme et le cinéaste y a contribué. Cette certitude que les bases paysannes de la France sont l'avenir du pays est ancrée chez des hommes politiques d'envergure comme Tardieu, on l'a vu, et comme Bardoux. Ce dernier ne conçoit pas son "ordre nouveau" sans "la vitalité des valeurs spirituelles et la valeur de la personne humaine". Mais il s'interroge gravement : comment le faire "si le foyer paysan cesse d'incarner la survie de l'individu libre et si la vieille cloche de l'église romane, au-dessus des tombes ancestrales, cesse de sonner son appel millénaire" ? Texte écrit au début de l'année 1939[xiv]. Après 1945, cet homme et ses acolytes créeront le parti du Centre national des Indépendants et Paysans.



[i] Jean GIONO, "Regain", collection Le livre de poche, éditions Grasset, Paris, 1977, 192 pages.

[ii] Page 173.

[iii] Alors que la vapeur est "le souffle du Diable" (sic), A. Daudet, le secret de Maître Cornille, "Les lettres de mon moulin" également portées au cinéma par M. Pagnol. A. Daudet était, politiquement, monarchiste.

[iv] La guerre a créé une inflation qui désavantage gravement les fonctionnaires au traitement fixe. La droite, au parlement, refuse toute concession aux fonctionnaires "budgétivores"…

[v] Voir le chapitre "Les chevaliers de la Foi" (disponible sur ce site).

[vi] Robert O. Paxton, "Le temps des chemises vertes. Révoltes paysannes et fascisme rural, 1929-1939", LE SEUIL, Paris, 1996, 315 pages, page 200.

[vii] Le courtier propose 110, Panturle 130, et M. Astruc accepte. C'est simple.

[viii] Cité par R.F. KUISEL, "Le capitalisme et l'Etat en France", page 102.

[ix] C'est le portrait très célèbre réalisé par le peintre Horace Vernet.

[x] Insulte d'autant plus insupportable que les cheminots seront les premiers à savoir désobéir quand il le faudra : contre l'occupant nazi. Menant avec succès, l'inoubliable "bataille du rail". Alors que les paysans qui ont Charles X comme décoration dans leur foyer… 

[xi] Cardinal Gerlier, archevêque de Lyon.

[xii] Il y avait pourtant la noble figure de Gabin. Mais ces films sont d'une autre veine. C'est l'ouvrier solide.

[xiii] En revanche, cet aspect est absent du roman de Giono.

[xiv] J. BARDOUX, "L'ordre nouveau", pp. 185-186.

Commentaires