Rappel du plan général I. avant la guerre (avant août 1914) Le système monétaire mondial centré sur Londres En Amérique, la banque Morgan au centre du jeu - concernant l'Amérique latine (back yard of the Unites States) - concernant l'Europe II. Pendant la guerre (août 1914 - début 1917) Morgan & Co toujours aux avant-postes (fin de la 1ère partie) L'entente des banques centrales, américaine et britannique (début de la 2ème partie) III. L'entrée en guerre des Etats-Unis (6 avril 1917) La crise dramatique - du côté américain - du côté britannique Le discours du 2 avril 1917 - le contexte - le texte IV. Conclusion(s) reprise de l'exposé : L’entente des banques centrales, américaine et britannique Au cours de l’année 1916, voilà près de deux ans que les transferts de métaux précieux et de devises parcourent l’océan Atlantique. Le déséquilibre s’accentue en faveur des Etats-Unis, "nain financier" au début de la guerre, en train de devenir un géant. En février 1916, Benjamin Strong, se rend en Europe pour rencontrer ses alter-égos français et britanniques. Il rencontre successivement les Français et les Anglais. G.-H. Soutou écrit sans ambages "pour l’essentiel, Strong agit en étroite collaboration avec Morgan et Grenfell" –ce dernier étant le correspondant de Morgan Co à Londres-. Je pense qu’il n’est pas utile de détailler les mécanismes financiers qui sont au cœur des discussions. D’autant que ces rencontres sont l’occasion de distinguer les mêmes valeurs, la même langue et les mêmes institutions que partagent Etats-Unis et Royaume-Uni. C’est dire que si l’or et les devises restent le nerf de la guerre, les convictions proprement politiques voire sentimentales ne sont pas mises à l’écart même s’il ne faut pas en exagérer l’importance stratégique. Strong expose devant les clearing bankers de Londres, c’est-à-dire le gratin de la City (Soutou dixit) : "(…) les bouleversements introduits par la guerre rendent inévitable que les banquiers américains cherchent à placer leur argent à l’étranger". Morgan ne va pas nier. Et Strong poursuit "Cette guerre pourrait entraîner de grands sacrifices pour les Anglais, y compris les banquiers, et si cela comportait l’abandon d’un peu du marché financier mondial à New York, au moins nous pensons que cet abandon se produirait à des conditions équitables". A la proposition américaine de faire acheter par la Banque d’Angleterre des traites sur Londres, le gouverneur de la Banque d’Angleterre répondit qu’il acceptait d’être le correspondant de la Fed en Angleterre et qu’il ferait ainsi acheter par la Banque d’Angleterre des traites à trois mois. L’Anglais alla même plus loin et dit son accord pour que la Banque d’Angleterre fît acheter par la Federal Reserve bank des valeurs commerciales américaines. "Les deux banques de New York et d'Angleterre s'ouvraient réciproquement un compte d'achat de titres commerciaux ; les balances seraient équilibrées par des dépôts d'or ear-marked, ce qui en éviterait le transport". Bref, "elles collaboreraient sur un pied d’égalité" (Soutou). Cet accord sans protocole du 30 mars 1916 ne représente pas seulement le début historique de la collaboration entre la Fed et la Banque d’Angleterre, il est un tournant de l'histoire financière mondiale dont les protagonistes sont parfaitement conscients[1] : New York ne cherchera pas à évincer Londres, comme première place financière mondiale, mais veut maintenant sortir de son sous-développement monétaire et coopérer avec elle sur un pied d’égalité ; et la Banque d'Angleterre, quant à elle - mais ce n'est pas le cas pour l'ensemble de la City -, accepte en toute connaissance de cause cette nouvelle situation. C’est le point de départ de la fameuse special Relationship, d’abord financière puis étendue à tous les aspects de la politique mondiale (cf. infra). Cet accord dans l’immédiat a une importance politique considérable : il déblaye le terrain ; entendez qu’il ouvre les horizons les plus obscurs sur ce que sera l’après-guerre pour les Américains, ceux-ci peuvent envisager dès lors une entrée en guerre aux côtés des Alliés, l’essentiel est en place. Imagine-t-on les States rester inactifs devant la perspective d’une victoire allemande, laquelle victoire ruinerait ce bel édifice qui donne le second rang mondial à la place de New York ? devant la perspective d’une défaite alliée qui laisserait en stand-by une dette de plusieurs milliards de dollars ? III L’entrée en guerre des Etats-Unis (6 avril 1917) L’entrée en guerre des Etats-Unis fut précédée par une "crise" entre les Alliés et leur créancier majeur qui dura un semestre d’octobre 1916 à fin mars 1917. Cette crise traverse les Alliés - surtout les Britanniques – comme elle traverse l’Atlantique. Elle se résout avec le basculement des Etats-Unis vers la guerre contre les puissances centrales. La crise dramatique Du côté américain Nous avons vu la victoire que représentait l’accord du 30 mars 1916 pour la tendance Strong – Morgan. Mais il y a une autre tendance, majoritaire, qui parcourt les cabinets de Washington et qui n’a pas donné son aval à cet accord. Harding, présidant le Fed Reserve Board, en prend la tête en déclarant que les prêts aux Alliés atteignaient un montant excessif et qu’un cercle vicieux risquait de se mettre en place, les Etats-Unis prêtant aux Alliés pour que ceux-ci puissent rembourser les prêts…, il stigmatise les prêts accordés sans collatéral, il redoutait un emballement de la machine économique de l’Union dopée par cet or qui s’accumule et peut déchaîner l’inflation, ces exportations qui s’envolent. Il fallait craindre, dit Harding, "l’inévitable réaction". De façon très lucide, il relève que "les Etats-Unis ont la possibilité de prolonger ou d’abréger le conflit, selon l’attitude qu’ils adopteraient comme banquiers". Le Board publie un texte qui déclare "l’achat de bons du Trésor alliés n’est pas dans l’intérêt du pays" (28 novembre). Ce texte dit Soutou "fit l’effet d’une bombe". Sa logique est en effet l’arrêt du conflit en Europe, les Alliés proposant une paix blanche faute de moyens de paiement. C’est aussi un pas vers le dégagement du capital américain de l’emprise britannique (surtout), les Anglais étant obligés, dès lors, de vendre leur portefeuille d’avoirs américains (qui se monte à 4,5 milliards de dollars) pour financer leurs achats aux ports de la côte Est. C’est aussi le choix d’un certain isolationnisme économique et financier de la part des States. Du côté britannique En cette fin 1916, la question est de savoir s’il faut mener la guerre jusqu’à la victoire totale ou s’il faut se contenter d’une paix négociée, blanche, avec arbitrage wilsonien. Derrière ce problème politique d’ampleur, se cachent des options économiques fondamentales. Pour simplifier, nous parlerons de la tendance Asquith, pour la paix négociée, et de la tendance Lloyd George, guerre totale jusqu’à la victoire. Pour Asquith, alors Prime Minister, libéral, il est hors de question de réglementer le commerce extérieur, démarche conduisant à une économie administrée. Lloyd George accepte un système de rationnement, permettant de maîtriser les déficits, moyen de garder la valeur de la £ aussi haut que possible. Pour Asquith, le maintien du Gold standard est essentiel pour maintenir le rang qui fut celui de Londres en 1914 : le premier. Rang qu’il faut conserver après-guerre. Lloyd George envisage l’arrêt des prêts américains comme une possibilité, en ce cas, les paiements en £ ne pourront plus être garantis par l’or, il faudra donc abandonner l’étalon-or. Concernant les avoirs américains détenus par les Anglais, Asquith tenait à les conserver le plus possible, alors que Lloyd George acceptait de les vendre en échange de marchandises de guerre américaines. En résumé, les Libéraux et autres de tendance Asquith se comportent en traditionnels concurrents des Etats-Unis et font tout pour garder la primauté économique et financière d’avant 1914. A l’inverse Lloyd George, ainsi que l’écrit Soutou, accepte de "troquer la primauté contre le condominium", acceptant l’accord du 30 mars 1916. In fine, le rapport des forces est tel que lord Asquith démissionne et est remplacé par Lloyd George, qui opte pour la guerre totale et réunit immédiatement le War cabinet. Cette radicalisation évoque légitimement la présidence Clemenceau en France.
Si le condominium financier se met en place, Lloyd George et ses ministres acceptent la discussion politique avec Wilson, y compris en acceptant son idée fixe, qu’il gardera ne variatur de janvier 1916 à 1919 à Versailles : la SDN. Habilement, les Anglais font remarquer à Wilson que la mise en place d’une SDN créatrice du Droit international sera fort difficile avec les Empires centraux imprégnés du militarisme prussien dont les méthodes à l’égard de la Belgique – dont ils étaient garants de la neutralité – montrent assez ce dont ils sont capables. La coalition Lloyd George estimait qu'il fallait en priorité battre le Reich et que la collaboration avec l'Amérique ainsi que l'accroissement de puissance économique et financière que cela entraînerait pour cette dernière n'étaient pas un prix trop lourd à payer. D'autre part, la coalition Lloyd George comprenait le groupe de la Round table, qui depuis l'avant-guerre (cf. supra) militait justement pour le rapprochement, pour des raisons politiques et culturelles, des puissances anglo-saxonnes. Cette fois, après l’accord du 30 mars avalisé par Lloyd George, la special relationship est née. Notons que cette politique est le triomphe de la banque Morgan and Co. Wilson progresse peu à peu vers l’idée de la guerre contre le Reich. En mars 17, la situation est périlleuse au possible pour les Alliés. Lloyd George y fit face -en expédiant en Amérique au cours du premier trimestre pour 300 millions de dollars d'or -en réquisitionnant et en vendant des valeurs américaines à partir du 25 janvier, -en laissant s'accumuler chez Morgan un découvert de 358 millions de dollars début avril. Le 3 avril, devant le cabinet de guerre impérial, le nouveau chancelier de l'Échiquier, Bonar Law, admit que la situation était critique et qu'il plaçait ses espoirs dans l'entrée en guerre des États-Unis, que l'on venait d'annoncer. En effet, Wilson parla devant le Congrès des Etats-Unis le 2 avril 1917.
Le discours du 2 avril 1917 [2] Ce discours est précédé d’importants évènements singuliers qui sont d’autant plus mis en relief qu’il faut convaincre l’opinion américaine laquelle fut longtemps hostile à la guerre, opinion caressée dans le sens du poil par les discours-mêmes de Wilson[3]. "Il nous a maintenu hors de la guerre" était le slogan principal du parti démocrate pour la réélection de W. Wilson en 1916. Il lui faut donc retourner son opinion publique. Le contexte : Il est dominé par les morts provoqués par les sous-marins allemands qui torpillent des navires de passagers et par le célèbre télégramme de Zimmermann, secrétaire d’État allemand aux affaires étrangères. La guerre sous-marine, menée par les Allemands contre les navires des Alliés, a fait basculer l’opinion aux Etats-Unis. Déjà, le 15 août 1915, le paquebot "Lusitania" avait été torpillé au large de l’Irlande ; parmi les 1198 morts, se trouvaient 139 citoyens américains. Le Lusitania avaient été repeint selon les critères du camouflage militaire et transportait des armes, alors que l’Amirauté britannique savait fort bien que, dans de telles conditions, le navire deviendrait automatiquement la cible des torpilles allemandes. Les citoyens américains morts lors de ce torpillage devinrent des atouts considérables dans la guerre psychologique. A partir de ce moment-là de la guerre, des manifestations anti-allemandes s’organisèrent aux Etats-Unis. Après plusieurs autres torpillages, le 24 mars 1916, le "Sussex", un navire français de transport de passagers, est coulé dans la Manche : 480 citoyens américains sont parmi les victimes. Face aux réactions extrêmement vives, le gouvernement du Reich ordonne de mettre un terme au torpillage sans avertissement préalable de navires de transport. Mais ce même gouvernement se réserve toutefois le "droit de décider comme il l’entend, au cas où les Etats-Unis ne réclameraient et n’obtiendraient pas rapidement de la part de la Grande-Bretagne l’observation stricte des clauses de droit international prévoyant la liberté des mers". Les Allemands considèrent, en effet, que le blocus des Alliés est une atteinte au droit des gens. Le Reich annonce le 31 janvier 1917 qu’il lance la guerre sous-marine illimitée. Un jour plus tôt, les Etats-Unis en avaient été avertis formellement, si bien qu’ils ne pouvaient plus protester. Le 3 février, les Etats-Unis rompent les relations diplomatiques avec Berlin et contraignent la plupart des pays latino-américains à en faire autant. C’est alors "la catastrophe diplomatique"[4] du télégramme Zimmermann. Le secrétaire d’État allemand aux affaires étrangères, Arthur Zimmermann, avait chargé le représentant du Reich à Mexico de forger une alliance avec le Mexique en cas de déclaration de guerre des Etats-Unis au Reich et de promettre aux Mexicains la récupération du Texas, du Nouveau-Mexique et de la Californie, perdus en 1848. Pour le transmettre, il avait utilisé un câble américain direct que le gouvernement des Etats-Unis avait mis à la disposition de l’ambassade d’Allemagne pour faire passer toutes les informations relatives aux propositions de médiation de Wilson. Le télégramme tomba aux mains des services secrets britanniques, qui avaient déjà réussi à déchiffrer les codes allemands dès août 1914. "Avec un sens consommé du timing" écrit Soutou "les Anglais remirent la transcription du télégramme à W. Wilson, le 24 février". "Le contenu en était si énorme que les neutralistes américains accusèrent leur propre gouvernement d’avoir fabriqué un faux et c’est Zimmermann lui-même (!) qui torpilla leur ultime manœuvre pour sauver la neutralité américaine en affirmant haut et clair que sa dépêche résultait d’une volonté bien justifiée de se défendre" (Thorsten Hinz). On imagine aisément l’émoi de l’opinion publique américaine. Le texte Très décevant, mais passons. Wilson consacre plus du tiers de son message à la guerre sous-marine, aux morts civils innocents "hommes, femmes et enfants se livrant à des occupations qui furent toujours, même aux époques les plus sombres de l’histoire moderne, jugées innocentes et légitimes". La corde sensible, la gentillesse américaine, la droiture, etc… tout y passe. Mais, je le répète, pour mobiliser l’opinion la presse a donné les grandes orgues, le président s’y colle à son tour. L’Allemagne en menaçant les pays neutres menace aussi les Etats-Unis, ceux-ci ne font que répondre à une agression. Wilson distingue l’espèce d’État qui "jusque-là, (s’était) conformé aux usages en honneur chez les nations civilisées" et, comme l’explique le professeur Losurdo, crée une despécification, il sort le Reich de cette espèce et ce dernier devient par là-même condamnable. Une seconde partie de texte de Wilson devant le Congrès, plus brève, est consacrée aux tâches qui s’imposent parmi lesquelles "la coopération et l’entente les plus complètes avec les gouvernements actuellement en guerre avec l’Allemagne, et, comme conséquence, l’ouverture à ces gouvernements des crédits financiers les plus larges, de manière à ce que nos ressources puissent, autant que possible, être ajoutées aux leurs". C’est le seul passage qui concerne tout ce que j’ai écrit depuis le début de cet article avec celui-ci "En prenant les mesures qui permettront de réaliser ces projets, nous ne devrons jamais oublier qu’il est sage de ne contrecarrer que le moins possible, dans la préparation et l’équipement de nos propres forces militaires, l’obligation essentielle que nous avons de fournir aux nations déjà en guerre avec l’Allemagne le matériel qu’elles ne peuvent obtenir que de nous et qu’avec notre assistance. Elles sont dans l’arène. Nous devons les aider de toutes les manières à y faire une besogne efficace". Mais on imagine mal le président des Etats-Unis dire "après la guerre, nous gouvernerons de concert avec la place financière de Londres, notre stock d’or sera inégalé etc…" cela ne veut toutefois pas dire que c’est insignifiant, c’est au contraire primordial mais indicible. Le reste du discours, un autre très gros tiers, est consacré au matraquage du Reich prussien, le mot autocrate/autocratie est utilisé cinq fois. L’argument anglais (cf. supra) a porté : on ne pourra rien faire avec cette caste militariste, inhumaine, au pouvoir dans les Empires centraux, puisque notre but, dit Wilson, est "la domination universelle du droit par une association des peuples libres qui apporte paix et sécurité à toutes les nations et rende enfin au monde la liberté". Sonnez trompettes, résonnez tambours… C’est la Société des nations qui est dans l’œuf. Gros paragraphe sur la Russie qui a eu l’opportunité de faire sa révolution libérale au bon moment avec des Prince Lvov, des Kerensky bien sympas. Depuis longtemps, les Alliés trainaient comme un boulet ce régime tsariste russe non présentable, mais voici que le peuple russe devient "un digne partenaire dans une ligue d’honneur". En bon Américain, Wilson termine sur la présence divine, l’aide de Dieu, qui, forcément, oblige… Le vote du Congrès sera très largement favorable. Voyez l’ampleur des votes au Sénat : 82 votes pour la guerre, 6 contre [5]. Nonobstant, cette guerre n’est pas acceptée par tous. H. Zinn donne de nombreux exemples de rébellion. Le parti socialiste des États-Unis la condamne formellement et obtient d’excellents résultats électoraux à New-York (22%) à Chicago (35%)… mais c’est une autre histoire. IV conclusion(s) Immédiatement après l'intervention, Wilson, dans une lettre au colonel House, s'exprime ainsi à propos de ses "alliés" : "quand la guerre sera finie, nous pourrons les soumettre à notre façon de penser du fait que, entre autres choses, ils seront financièrement entre nos mains" (6). Les Etats-Unis sont entrés en guerre une fois qu’ils furent assurés qu’ils auraient une place égale à celle du Royaume-Uni dans le système monétaire et financier mondial après la paix, que New York égalerait Londres. Ils sont entrés en guerre au moment où la situation des Alliés était financièrement désespérée et où le remboursement des milliards de dollars prêtés devenait plus qu’incertain. Ils sont entrés après la formation du cabinet Lloyd George qui, tout à fait d’accord pour ce condominium économique et financier, l’était aussi pour une collaboration politique avec ce pays, ancienne colonie de la Couronne, qui a dépassé sa métropole mais qui partage avec elle, la même civilisation. Le président Wilson entre en guerre, aussi, contre un groupe de pays dont la philosophie politique ne permettra pas le fonctionnement d’un ordre mondial fondé sur le droit des gens. La guerre de 1914-1918 a créé les
conditions pour que les Etats-Unis prennent conscience que leur confinement à l’hémisphère
américain était dépassé et que la voie transatlantique ouverte très tôt par
Morgan était celle de l’avenir, de leur avenir. Malgré tout, malgré la quasi unanimité du vote du Sénat en 1917, cette ligne politique n'est pas partagée par tous et les divergences exposées ici et là annoncent le vote hostile du Congrès à l'égard du traité de Versailles, en mars 1920. [1] On file vers Gênes, 1922… [2] On trouvera l’intégralité du discours sur le site suivant : http://aufildesmotsetdelhistoire.unblog.fr/2012/04/06/le-2-avril-1917/ [4] L’expression est d’un auteur allemand Thorsten Hinz, article issu de Junge Freiheit, Berlin, n°14/2007. Voir le lien pour l’article complet (note infrapaginale précédente). [5] L’Union comprend alors 48 États
soit 96 sénateurs. [6] Cité par Kissinger dans son livre Diplomacy (1994) lui-même cité par le professeur LOSURDO. C'est ce genre de duplicité, sans doute, qui fit dire à J.M. Keynes que Wilson était "le plus grand imposteur de la terre" (correspondance, 1919). |