Un directeur d'hôpital grec pris la main dans le sac Le président de l'hôpital athénien pour enfants Aglaia Kyriakou a été arrêté, mardi 24 décembre (2013), et accusé d'avoir exigé un pot-de-vin de l'un de ses fournisseurs. Hang Tombouloglou avait en sa possession 25.000 euros en billets marqués. Il est, selon la police, tombé dans le piège préparé par le département anti-corruption de la sécurité d'Athènes. L'histoire avait commencé quelques jours auparavant. Une entreprise de publicité avait contacté la police, accusant Hans Tombouloglou de chantage et de tentative d'extorsion. Selon cette société, il bloquait depuis plusieurs mois l'application d'un marché de 190.000 euros pour une campagne contre l'obésité infantile lui ayant pourtant été attribué début 2013 par le biais d'une procédure d'appel d'offres public. Sur la base de ces accusations, la police a décidé de tendre une embuscade au directeur de l'hôpital. Les conversations et les négociations entre les différentes parties ont été enregistrées. Une rencontre pour procéder à l'échange d'une somme de 25.000 euros a finalement été fixée à 14 heures mardi dans le centre d'Athènes, entre deux intermédiaires. L'un, portant un micro, agissait au nom de l’entreprise de publicité. L'autre, un homme de 40 ans, est présenté comme le complice d'Haris Tombouloglou. L'échangea eu lieu et les billets, marqués par la police, ont ensuite été retrouvés en possession du directeur de l'hôpital, qui a été arrêté. Présenté mercredi au juge d'instruction, il a, selon une source proche du dossier, nié les charges et affirmé avoir récupéré l'argent pour faire ensuite une donation charitable. Le juge lui a donné une semaine pour préparer sa défense. Le parti conservateur Nouvelle Démocratie (ND) n'a pas attendu l'issue de la procédure judiciaire. Dès mardi, il a décidé d'exclure de ses rangs Hans Tombouloglou, qui avait été candidat à plusieurs élections sous l'étiquette ND. Une pratique courante Depuis plusieurs mois, ce type d'affaire fait régulièrement les gros titres de la presse grecque, à qui sont livrés tous les détails des dossiers judiciaires. Accusé d'avoir longtemps fait peser l'effort lié à la crise sur les seuls retraités et salariés sans s'attaquer ni à la fraude fiscale ni à la corruption, le gouvernement communique désormais beaucoup sur ces affaires, cherchant à prouver (sic) qu'il s'attaque à des fléaux qui minent toujours la société grecque. Selon une étude présentée en mars par l'ONG Transparency International, la corruption serait en recul en Grèce. Pour la première fois depuis 2007, le volume global estimé des fakelaki -pots-de-vin- est passé sous la barre du demi-milliard d'euros, à 420 millions d'euros, contre 787 millions en 2009. Adéa Guillot Le Monde des 29/30 décembre 2013.
Cet article donne un exemple de corruption qui mine -qui minait- la démocratie grecque. Syriza en a fait un de ses chevaux de bataille pour démocratiser le pays et trouver des moyens d’action malgré le mémorandum imposé par l’Europe austéritaire. Le Monde tâche de montrer que ND (nouvelle démocratie) joue le jeu de la démocratie (cf. le "la corruption serait en recul"). En réalité ce parti était pourri jusqu’à l’os et il appartient aujourd'hui à ce que les partisans de Syriza appellent l’Ancien Régime. Cette lucidité journalistique (de 2013) n’empêche pas la direction du journal de tirer à boulets rouges contre Syriza. Cela me rappelle, les tableaux dressés par Le Monde du Venezuela d’avant Chavez I. CHAVEZ, le Vénezuela, « Le Monde » et la Révolution…et son entreprise de démolition de la politique du même Chavez qui lutta contre le sous-développement… Pour revenir à la Grèce, avec la réforme fiscale et la lutte contre l’évasion fiscale, il y a là quelques leviers qui permettront, on l’espère, à A. Tsipras de mener à bien son projet. C’est tout le mal que l’on lui souhaite… |