Etats-unis : la révolution Sanders (2ème partie)

publié le 21 oct. 2016, 02:21 par Jean-Pierre Rissoan   [ mis à jour : 8 mars 2021, 11:40 ]

    je poursuis mon analyse de ce que j'ai appelé la "révolution Sanders". Le spectacle lamentable, honteux, effrayant pour la démocratie que donnent les "débats" entre Trump et Clinton, montre à quel point son absence au second tour est handicapant pour la politique américaine et pour la paix mondiale. lien 1ère partie : États-Unis : la révolution SANDERS (1ère partie)
   

    Voici donc la seconde partie de ce j’appelle la "révolution" Sanders. Pour la définition du mot "révolution", je vous renvoie à  Mais qu’est-ce que la "révolution" ? question à Zeev Sternhell Dans la première partie, j’ai distingué comme éléments de cette révolution : la participation individuelle/personnelle au financement de la campagne électorale en lieu et place des trusts et des one-million-dollars-donors, l’appel à la syndicalisation et à la combativité des syndicats, l’appel à une participation électorale massive qui irait bien au-delà des 50-55% des électeurs inscrits habituels.

Faire du Parti Démocrate un vaste parti de masse

    Bernie Sanders a contesté l’organisation des primaires par le parti Démocrate actuel. Pourtant il s’est présenté aux primaires de ce parti. Je pense que ce comportement s’explique par l’histoire et la tradition électorales des États-Unis. André Siegfried dit à ce sujet : "En France nous avons, à droite et à gauche, des gens hostiles au régime. S'il y en a aux États-Unis, aucun droit ne leur est reconnu, ce qui limite singulièrement le champ de la discussion : on ne peut argumenter qu'à l'intérieur du système". On ne peut argumenter qu’à l’intérieur du système… voilà un élément important. Et, de fait, Sanders a pu se présenter devant des millions d’électeurs lors d’élections primaires qui sont entrées dans les mœurs politiques des Américains et qui sont organisées quasi officiellement. Lorsque on le pressait de se retirer, les dernières élections sur la côte Est ayant montré que son retard sur Clinton était irrattrapable, Sanders a maintenu le combat. Mais cela lui a permis de faire la démonstration éclatante que 2,3 millions de Californiens[1] étaient en sa faveur !! S’il s’était retiré, qui l’aurait su ?

    Mais cet argument peut s’étioler à l’avenir. Ces primaires étaient valables lorsqu’il n’y avait que l’âne et l’éléphant. Aujourd’hui, analystes et sondeurs s’accordent à dire que, grosso modo, un quart des Américains se reconnaissent dans le parti républicain (l’éléphant), un autre quart dans le parti démocrate (l’âne) et 44% se déclarent indépendants … 44% ! C’est pourquoi nombre d’amis de Bernie le pressèrent de se présenter, le 8 novembre, avec l’étiquette indépendant.

    Une chose est sûre, ces électeurs indépendants, particulièrement nombreux dans les métropoles n’ont pas toujours pu s’exprimer. A New York, par exemple, où Bernie a pu s’exprimer dans ses rallyes (nous dirions en français "meetings" lol) mais où seuls pouvaient voter les membres du parti démocrate inscrits depuis un certain délai (primaires dites fermées). C’était le priver de centaines de milliers de voix. New York est réputée cadenassée par la machine du parti démocrate.

"Les machines sont des organisations politiques spécialisées dans le clientélisme, (…). La machine politique est une organisation conçue pour gagner les élections en mobilisant des clientèles dans le cadre de relations personnelles et de solidarités ethniques. Les machines ne cherchent pas à mobiliser leur électorat en fonction de son intérêt, de ses valeurs ou d'une idéologie; la fidélisation des clientèles repose sur la distribution d'incitations matérielles, notamment des emplois publics (et le logement ? JPR) (…). La bureaucratie (l’auteur veut dire l’administration laquelle applique les lois et règlements du pouvoir central) fonctionne selon des règles, et refuse, par principe, toute dérogation au règlement et a fortiori toute faveur personnelle, toute exception pour les situations particulières. La relation de clientèle repose au contraire sur les faveurs, les recommandations personnelles, l'amitié, la corruption, la solidarité identitaire".[2]  

Dans l’État de New York, l’immense majorité des comtés ont voté pour Sanders mais Clinton obtient 58% des voix grâce à la ville de New York où elle obtient 63,4% (dont 70% dans le Bronx). http://www.nytimes.com/elections/results/new-york. J’ai cité dans la première partie, cette analyse mêlée d’ironie de B. Sanders qui observe qu’il a gagné dans le seul État de la Côte Est (Rhode Island) ayant des primaires ouvertes aux indépendants, tenues le 26 avril, alors qu’il a été devancé dans tous les autres (NY, Connecticut, Delaware, Maryland, Pennsylvanie) aux primaires fermées.

A cela s’ajoute le problème des "super-délégués" au nombre de 640 environ. Je pense que c’est une disposition prise par la nomenklatura du parti pour éviter la candidature d’un candidat comme B. Sanders précisément, trop à gauche, trop dangereux, et le jour de la Convention terminale, on jette ces 640 voix (non élues lors des primaires) dans le plateau du candidat préféré de l’Establishment … Grâce aux primaires fermées, on n’eut pas besoin de s’en servir. Mais durant la campagne on ne cessait de dire à Sanders "avec les super-délégués, Clinton est largement devant vous, laissez-donc tomber, etc... ". Tout fut fait pour décourager l’électorat de Bernie et jusqu’au soutien de la nomenklatura à la campagne de Clinton (on a retrouvé les @Mel envoyés aux États donnant quelques recettes pour faire barrage à Sanders)…

C’est pourquoi Bernie propose un nouveau parti démocrate, plus ouvert, notamment aux jeunes générations, un nouveau parti qui mériterait vraiment son nom. Il faut que les Américains apprennent à "faire de la politique", pas seulement au moment de l’élection présidentielle, comme ils ont commencé avec le mouvement spontané "Occupy Wall Street ".

Révolution dans l’enseignement supérieur

    Dans de nombreux États, les sondages indiquaient que 80% des électeurs de moins de 25 ans votaient pour Bernie Sanders. Affirmation vérifiable empiriquement : il suffisait d’observer les participants à ses meetings au début de la campagne des primaires (j’écris "au début" parce qu’ensuite, le succès aidant, des adultes plus mûrs les ont rejoints)… Il est incontestable que cette campagne a vu la mobilisation massive de la jeunesse américaine.

    Sanders proposait ni plus ni moins que la gratuité de l’accès aux collèges et aux universités (Tuition free) et l’annulation progressive des dettes étudiantes (Debt Free).

    Son argumentation est simple et connue : les connaissances évoluent, sciences et techniques s’améliorent quantitativement et qualitativement, l’avenir des États-Unis exige que la jeunesse maîtrise ces/ses savoirs. Le coût d’entrée dans l’enseignement supérieur est un obstacle à cette exigence incontournable. Des études – hors campagne électorale - ont affirmé que de nombreux étudiants états-uniens étaient prêts à donner/vendre un de leurs organes pour financer la fin de leurs études (de l’ordre du quart des étudiants). C’est abominable. A ce comportement extrême il faut ajouter une plus grande banalité : le travail salarié des étudiants contraints à cela pour payer les coûts de scolarité.

    Très intelligemment, B. Sanders a lancé cette mesure de son programme "It’s Time to Make College Tuition Free and Debt Free" –associée aux autres car l’ensemble forme un tout cohérent – comme un pas vers le retour au RÊVE AMÉRICAIN. Le rêve américain, aussi discutable soit-il, est un constituant de l’histoire de l’Union. La situation actuelle, faite au peuple américain, tourne au cauchemar. Le candidat Trump propose lui-aussi le retour du "rêve" mais avec lui, ce sera à nouveau "le renard libre dans le poulailler libre", ou "l’homme, un loup pour l’homme". Sanders fait appel à la justice qui profite à tous. Il y a Justice car les étudiants consciencieux et bosseurs seront les seuls concernés. (NB. Clinton a accepté cette mesure dans son programme avec plafond de ressources pour les parents).

Ouvrir une école, c’est fermer une prison (V. Hugo)

    Non, ce n’est pas une citation de Bernie Sanders, c’est moi qui ai fait le rapprochement.

    Bernie Sanders propose une réorientation complète de la politique pénale des États-Unis. Il dit carrément que son pays enferme plus de prisonniers que la Chine-Pékin ! Le nombre des détenus est de 2millions 300.000 soit 750 prisonniers pour 100.000 habitants. 23% de la population carcérale mondiale se trouvent aux États-Unis qui ne représentent que 5% environ de la population de la planète. En France le taux d’incarcération est de 102/100.000 et pour la Chine-Pékin 122/100.000. Pour compléter ce tableau sinistre par une note dégoûtante, sachons que nombre de prisons sont des entreprises privées[3]. (Voir l’article wiki : Liste des pays par population carcérale). De surcroît, 50% des détenus sont noirs alors que cette communauté représente 10% de la population états-unienne.

    Si la France avait la même politique que les États-Unis, elle compterait 330.000 prisonniers au lieu de 67.000 actuellement.

    Tout cela est condamné par Sanders lequel propose une vaste politique de prévention et le développement massif de l’éducation, la fin des prisons privées. L’emprisonnement de longue durée et la peine de mort – encore pratiquée dans 30 États sur 50 – reposent sur l’idée que l’homme est peccamineux et irrécupérable, sur un vieux fond calviniste qui a fait croire que le pécheur est victime d’un décret divin : il est donc inutile d’aller à rebours des voix du Seigneur.

    Mettre en avant l’instruction, la rééducation, l’apprentissage relève d’une toute autre conception de l’homme, résolument optimiste et progressiste.  

Améliorer la condition féminine

    A écouter Bernie Sanders, on constate que, dans le domaine social, les "States" présentent des aspects de sous-développement. The Republican party (has) denying women control over their own bodies, preventing access to vital medical and social services, and blocking equal pay for equal work. Le parti de Sanders accuse nommément le parti Républicain – où, il est vrai, on rencontre des fondamentalistes chrétiens particulièrement obtus – pour éviter de s’en prendre à Obama lequel, en 8 ans de mandat n’a pas fait grand-chose. Mais Sanders ne veut pas être accusé d’affaiblir le camp démocrate…

    Par rapport à un homme WASP, une salariée blanche perd presque 24% de différence de salaire à travail égal. Cela peut aller jusqu’à presque 50% pour une travailleuse américaine originaire d’Amérique latine. Les salaires féminins doivent être augmentés et doivent rattraper celui des hommes en quelques années.

    Les femmes doivent avoir la libre disposition de leur corps ; le Planning familial doit être soutenu financièrement et développé, la santé des femmes doit être protégée tant en ce qui concerne la contraception que la pratique de l’avortement qui sera légalisée au niveau de toute l’Union et sera médicalement surveillée.

    Il est inacceptable que le coût d'un programme de garde d'enfants et de protection de l'enfance de qualité soit hors de portée de millions d’Américains. Les femmes américaines doivent pouvoir bénéficier de 12 semaines de congé parental payé, de 2 semaines de congés payés et d’une semaine de jours de maladies payés - so that women can stay home to take care of a sick child, among other things -.

    Le système de sécurité sociale doit être généralisé. "Women will benefit the most by expanding Social Security. More than twice as many elderly women lived in poverty than men in 2013. Without Social Security, nearly half of all elderly women would be living in poverty".

    Bernie Sanders résumait tout cela en affirmant haut et fort que "les femmes doivent cesser d’être des Américains de seconde zone". Pour tout savoir : https://berniesanders.com/issues/fighting-for-womens-rights/   

Révolution dans l’accès aux soins

    "The epidemic of price gouging in the drug industry is obscene. Their greed is putting millions of lives at risk." (Tweet de B. Sanders du 6 septembre 2016) : l’augmentation des prix des médicaments par l’industrie pharmaceutique est aussi brutale qu’obscène. Leur avidité met des millions de vies en danger.

 

Préserver l’avenir de la planète

    Empowering Tribal Nations et suivre leur sens de l’écologie.

    We have a debt that we owe the Native American people that we can never fully repay. (12 Septembre 16) https://twitter.com/berniesanders?lang=fr

 

Reconstruire la « classe moyenne »

    C’est un lev-motif de l’argumentation de Sanders : la diminution, l’affaissement numérique de la classe moyenne, la célèbre middle class américaine. C’est une notion et, simultanément une conscience qui sont nées au terme des années 1932-1952 – vingt ans de gouvernement du parti démocrate, souligne Siegfried -. Le new deal de F. Roosevelt poursuivi par le keynésianisme de Truman ont fait entrer les États-Unis dans l’ère du welfare-state, à l’image des pays d’Europe occidentale (mais à un degré moindre). Notons que sous la présidence Nixon – Éléphant (1969-1974) – on entendait dans les couloirs de la Maison blanche "nous sommes tous des keynésiens"…

    Dans son manuel de géographie pour les classes terminales (Belin, 1961), Victor Prévot écrivait : "le revenu annuel moyen de chaque famille américaine est de $5.000. Sept millions de familles disposaient de $3.000 ou moins ; Cinq millions de famille disposaient de $10.000 ou plus." Ente ces deux extrémités, on a l’immense classe moyenne au sein de laquelle on trouvait les cols bleus qualifiés (c’est-à-dire des ouvriers). Reprenant les analyses de Siegfried, Prévot écrit "ouvriers et patrons ont sensiblement la même vie. Un portier d’hôtel s’en va le soir dans la rue dans une voiture analogue à celle qu’il a ouvertes toute la journée". Il s’agit vraisemblablement de patrons de TPE, et non pas du 1% dénoncé par Occupy Wall Street puis par Bernie Sanders… Mais le ressenti – comme on dit en météo – est certainement exact : on ne voyait pas (trop) de différence de classe. D’ailleurs, écrit Siegfried, les ouvriers (américains) n’ont pas de conscience de classe… Prévot nous dit aussi, toujours en 1960, que 70 millions de voitures circulent dans l’Union (sur 110 millions dans le monde entier), toutes les familles, à peu près, disposent de la TV et d’un réfrigérateur, que 60% des Américains sont propriétaires de leur maison. D’où sa conclusion : l’essor des années 1932-1952 a généralisé la condition petite-bourgeoise (sic). Sachant que l’expérience de Roosevelt est à la base de la réflexion théorique de Keynes, on peut parler, a posteriori, d’État keynésien et dire avec Prévot "c’est de l’État que dépend désormais la condition du travailleur américain".

    Cette étape rooseveltienne dans la vie sociale des Américains a été habilement exploitée par la campagne Sanders :


 

Et aujourd’hui ?

    Les trente dernières années ont été très dures pour les classes moyennes des deux côtés de l'Atlantique. C'est ce que révèle une étude de l'institut DIW de Berlin[4]. La part de la population adulte disposant d'un revenu compris entre 67 % et 200 % du revenu médian a ainsi reculé fortement en trente ans.

En 1981, cette classe moyenne représentait 59 % des adultes aux États-Unis. Cette proportion a reculé à 56 % en 1991, puis à 50 % en 2015. (…). Entre 1991 et les derniers chiffres disponibles, le recul de la classe moyenne s'élève à 6 points aux États-Unis et à 5 points en Allemagne. Depuis 2000, cette évolution s'accompagne d'un recul du revenu médian lui-même pour les classes moyennes. Aux États-Unis, ce revenu s'est abaissé de 4 % entre 2000 et 2014.

    Parallèlement, les deux classes extrêmes, les plus pauvres et les plus riches ont donc progressé. Aux États-Unis, la proportion des personnes gagnant plus de 200 % que le revenu médian est passé de 15 % en 1981 à 17 % en 1991 et 21 % du total en 2015. Mais parallèlement, ceux gagnant moins de 67 % du revenu médian sont passés d'une proportion de 26 % en 1981 à 27 % en 1991 et 29 % en 2015. La réduction des classes moyennes outre-Atlantique s'explique donc majoritairement par un enrichissement plus que par un appauvrissement, même si la proportion des classes les plus pauvres demeure très importante.

    Même le FMI de Mme Lagarde constate ce développement inégal.

Le Fonds monétaire international (FMI) a pressé les États-Unis de lutter "de façon urgente" contre la pauvreté et l'inégalité, selon l'examen annuel de la première économie mondiale publié ce mercredi 31 août 2016. Actuellement, un Américain sur sept vit dans la pauvreté et 40% d'entre eux travaillent. Le Fonds préconise des crédits d'impôts mieux ciblés et le relèvement du salaire minimum fédéral (actuellement de 7,25 dollars de l'heure). "Malgré leur expansion, les Etats-Unis font face à un ensemble de forces qui vont peser sur la poursuite d'un plus grand bien-être économique", relève l'institution internationale, citant le vieillissement de la population, celui des infrastructures, la diminution de la classe moyenne et la polarisation accrue des revenus. (Avec AFP).

    Évidemment, dans ce désir de Bernie Sanders de restaurer la middle class on peut se demander "quid des pauvres ?" Je vous renvoie à l’intégralité de son programme. Mais de toute façon, il faut raisonner en termes de 1% et de 99%...

Conclusion : pourquoi s’est-il présenté avec le PD ? Quel avenir après ce désistement pour Clinton ? Réhabiliter la politique.

    "On ne peut être américain authentique si l'on croit que la force est nécessaire pour assurer la volonté populaire ; l'américanisme signifie sans équivoque que nous avons répudié les méthodes européennes, ayant édifié nous-mêmes un système dans lequel la révolution, considérée comme instrument de changement politique, est dépassée, abandonnée, mise hors la loi" (Siegfried).
Sanders propose une révolution toute pacifique... Cette citation de Siegfried montre toutefois que l'idée de révolution est mal implantée dans les esprits américains. Pourtant, il est clair pour tout observateur que le grand absent du second tour est Bernie Sanders. La "démocratie" américaine avec son système bi-partisan cadenassé par les hiérarques de chaque parti est totalement obsolète. Les USA étaient mûrs pour une expérience Sanders. Espérons que cette expérience ratée ne conduira pas à la catastrophe comme l'Histoire nous l'a souvent montré. Selon une formule de A. Gramsci "le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et, dans ce clair-obscur surgissent les monstres". Trump ? sans doute, mais la décomposition du monde politique américain à tous les niveaux peut légitimement effrayer.
    Bernie, Bernie, pourquoi nous as-tu abandonnés ?

https://berniesanders.com/issues/ : la liste des propositions de B. Sanders

 hhttp://www.humanite.fr/tony-pecinovsky-il-faut-une-structuration-du-mouvement-sanders-609095  :   Les partisans de Sanders s'efforcent de perpétuer la "vague" Sanders. 



Le combat est partout le même : ...

and now ...
      ***

[1] Clinton obtint 2,7 millions de suffrages. Sources : http://www.nytimes.com/elections/results/new-york.

[2] "LES MACHINES POLITIQUES AUX ÉTATS-UNIS. CLIENTÉLISME ET IMMIGRATION ENTRE 1870 ET 1950", par François Bonnet, Université d’Amsterdam, disponible sur le net, CAIRN info…

[3] "Hormis les fonctions régaliennes (direction, surveillance, greffe), le privé s’occupe de tout. Soit : la maintenance, l’entretien, la fourniture des fluides et des énergies, la restauration, l’hôtellerie, la buanderie, la « cantine », le transport, l’accueil des familles, la formation professionnelle et le travail des détenus". http://owni.fr/2010/11/23/interview-le-juteux-business-des-prisons/ 

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