LES R.I. de 1931 à 1937 : B. La Dégradation

publié le 20 oct. 2012, 08:14 par Jean-Pierre Rissoan   [ mis à jour : 26 mars 2019, 05:55 ]
    Vous pouvez lire au préalable LES R.I. de 1919 à 1930 : A. LA "SÉCURITÉ COLLECTIVE"

SOMMAIRE

 

I. L'ABANDON DE LA SÉCURITÉ COLLECTIVE

A. En Europe

Le moratoire Hoover. La question de l'égalité des droits

B. En Asie

La création du Mandchoukouo

II. LA CONSTITUTION DE L'AXE ROME-BERLIN

A. L'Europe face au problème Allemand

B. Le revirement de la politique italienne

La S.D.N. et la guerre d’Éthiopie

Conclusion : LE TOURNANT DE MARS 1936

La remilitarisation de la Rhénanie. Le pacte anti-Komintern.

 

LES R.I. DE 1931 A 1937 :

B. LA DÉGRADATION

 

    Cette période est évidemment marquée par l’arrivée en Europe (1931) de la crise économique mondiale, cadeau des Américains et de leur « way of life ». La dégradation des relations diplomatiques est rapide et, bien sûr, la nomination (31 janvier 1933) au poste de chancelier du Reich d’Adolf Hitler par la président-maréchal Hindenburg accentue le phénomène, la guerre est l’essence du nazisme.

    A cause de la crise économique, la stabilité relative obtenue dans le cadre de la SDN est rompue. Puis, à partir de 1933, les initiatives des pays fascistes [1] réduisent les démocraties occidentales à une attitude défensive où se mêlent le désir de composer avec l’Allemagne et l’ antisoviétisme. Cette attitude est périlleuse dans la mesure où cette volonté de concessions dégrade régulièrement la situation politique intérieure de ces pays et renforce l’agressivité des fascistes qui n’ont pourtant pas besoin d’excitants (2).

 

I.

L'ABANDON DE LA SÉCURITÉ COLLECTIVE

 

    Les premières conséquences de la crise de 1929 provoquent une tension internationale dont la SDN sort très affaiblie tant à cause de son inaction face au Japon qu’à cause de son échec sur l’organisation du désarmement. Cette faiblesse devient insignifiance au moment de l’affaire d’Éthiopie et de la remilitarisation de la Rhénanie (qui sera traitée en conclusion car c’est le point d’orgue de cette période).

 

    A. En Europe


1.  Le moratoire Hoover, la liquidation des Réparations.

    Le plan Young de 1929 avait prévu qu’en cas de difficultés, l’Allemagne pouvait différer ses paiements. En Mai 1931, c’est l’effondrement financier et économique de l’Allemagne et de l’Autriche. Les faillites [2] du Kredit Anstalt de Vienne et celle de la Danatbank à Berlin déclenchent une véritable panique. En Allemagne, la production industrielle tombe à 53 % de son niveau de 1929. Le pays compte 4 744 000 chômeurs en mars, plus de 6 millions à la fin de l’année. Dès le 6 juin, L’Allemagne se déclare incapable de payer les réparations. Le 20 juin 1931, le président américain Hoover propose un moratoire. La France décide d’interrompre ses propres versements aux États-Unis.

    En juin 1932, la conférence de Lausanne prévoit le versement d’un forfait général à la B.R.I. de Bâle (Banque des règlements internationaux, créée par le plan Young et qui existe toujours). Les dettes de l’Allemagne sont annulées. La France perd 70% des réparations envisagées en 1919. De jure, c’est-à-dire officiellement, c’est la première révision du traité de Versailles. Une victoire allemande sur le tapis vert mais très symbolique. Lausanne fait apparaître l’opposition entre Français et Anglo-saxons. Ces derniers ont privilégié les dettes privées allemandes (dues aux banques américaines et anglaises) que les Allemands n’auraient pu honorer s’ils avaient dû consacrer leurs liquidités aux dettes publiques des réparations.

    La confiance des "petites nations" est ébranlée par ce non-respect du traité de Versailles, jusque là considéré comme intouchable.

 

2. La question de l'égalité des droits face au réarmement.

    En février 1932, la commission du désarmement de la SDN se réunit. 62 États sont représentés. L’Allemagne s’agite [3], quitte la séance, revient. En décembre, elle se voit reconnaître le droit au réarmement par la clause de l’égalité des droits. En janvier 1933, Hitler est chancelier. La France renâcle à appliquer l’égalité des droits. Hitler tient là un prétexte lui permettant de quitter à la fois la conférence du désarmement et la SDN (octobre 1933). La France refuse dès lors de légaliser le réarmement du Reich, ce sont donc les clauses du traité de Versailles qui s’appliquent. Théoriquement. Car, clandestinement, l’Allemagne réarme (nous sommes en 1934, la dictature totalitaire est en place, plus rien ne sort).

 

    B. En Asie


    Le Japon, comme d’ailleurs l’Allemagne et l’Italie, est paralysé par la restriction des crédits étrangers. De plus, l’insuffisance de ses ressources naturelles et la puissance de son industrie le placent sous la dépendance de ses importations et de ses fournisseurs. Importations qu’il doit compenser par des exportations, or la lutte pour les marchés extérieurs est plus âpre avec la politique des Blocs monétaires, des barrières tarifaires. Le dumping japonais se heurte aux mesures de rétorsion des concurrents. En 1936, 40 pays ont opposé des taxes exceptionnelles à l’entrée des produits nippons. 

    La création du Mandchoukouo.

La crise a provoqué aussitôt le retour au pouvoir des militaires partisans d’une politique d’expansion sur le continent asiatique, politique qui avait débuté dès avant 1914. En septembre 1931, le Japon s’empare de la Mandchourie dont il fait le Mandchoukouo (mars 1932).Le dernier empereur La Chine fait appel à la SDN qui prononce une condamnation bénigne, sans sanction, sans caractériser l’action du Japon comme « guerre d’agression » notion capitale en droit international public. Le Japon se retire de la SDN en mars 1933 donnant ainsi le mauvais exemple à Hitler qui l’imite quelques mois plus tard [4]. Cette carence de la SDN est la première atteinte grave à la notion de sécurité collective. Le Mandchoukouo est une étude de cas en droit international public. C’est l’archétype de l’État-fantoche. Les Japonais mettent à sa tête le dernier empereur chinois mais celui-ci n’a aucune légitimité intérieure : les Chinois/Mandchous ne le reconnaissent pas comme souverain, et aucune légitimité externe : à part le Japon, aucun État ne reconnaît le Mandchoukouo dont nul n’ignore qu’il est administré directement par Tokyo.






     Mars 1933 est aussi la date où Mussolini prend l’initiative d’établir une sorte de directoire des quatre grandes puissances européennes qui pourraient réviser les traités de Versailles sans que les "petits États" soient même consultés. C’est le Pacte à quatre, accepté par Daladier. La Petite entente proteste : le pacte à quatre agira dans le cadre de la SDN. Mais c’est encore un coup porté à la SDN, l’entrée de l’URSS en septembre 1934 ne compense pas ces affaiblissements. Cette "idée" de Mussolini est appliquée en 1938 à Munich. Sans la SDN. No comment.

 

II.

LA CONSTITUTION DE L'AXE ROME-BERLIN

 

    L’axe Rome-Berlin n’allait pas de soi, nous l’avons vu, l’Italie ayant des ambitions danubiennes. Mussolini rejoint même le front de Stressa en 1935. Mais ses ambitions coloniales qui heurtent les intérêts de l’Angleterre le poussent à rejoindre le camp allemand inséparable par ailleurs du camp anti-soviétique.

 

A. L' Europe face au problème Allemand

    Dans "Mein Kampf", Hitler avait annoncé son programme : révision du traité de Versailles, remilitarisation, pangermanisme avec l’Anschluss comme point de départ, conquête de "l’espace vital" vers l’Est et destruction de l’URSS "foyer de la bolchevisation juive mondiale", "explication définitive" avec la France, ennemie héréditaire et pays de l’alliance de revers, bienveillance relative avec l’Angleterre. Hitler n’a rien de révolutionnaire mais s’inscrit au contraire dans la continuité de la politique du capitalisme allemand = relire la lettre de Stresemann au Kronprinz de 1925 (leçon précédente), se rappeler la tentative d’Anschluss économique dès 1931, l’obtention de "l’égalité des droits" dès 1932, toutes choses avec lesquelles Hitler était parfaitement d’accord quoiqu’officiellement dans l’opposition.

    Ses premières initiatives sont 1) pacte de non-agression avec la Pologne, alliée traditionnelle de la France 2) un soutien aux nazis autrichiens (assassinat de Dollfuss[5] en juillet 1934) mais la concentration de deux divisions italiennes au col du Brenner par Mussolini fut dissuasive, momentanément 3) la sortie de la SDN et le réarmement clandestin 4) une puissante propagande en Sarre pour préparer le referendum prévu par Versailles sur le choix entre la France ou l’Allemagne 5) le réarmement officiel public malgré le traité.   


    1. La France ?

    La France est évidemment concernée. Sa première réaction est le développement de l’alliance de revers. Louis Barthou, ministre des affaires étrangères, homme de la situation, relance l’alliance avec la Petite entente. En 1932, un traité de non-agression a été signé avec l’URSS et Barthou réussit à faire admettre l’URSS à la SDN en 34. Barthou est malheureusement assassiné avec le roi de Yougoslavie en visite officielle. Il est remplacé par le roi du double-jeu : Laval. En 1935, Laval, président du conseil, signe un traité d’assistance mutuelle avec l’ambassadeur soviétique à Paris (qui ne sera pas complété par les avenants militaires [6]). Mais que signifie une alliance de revers ?

  

  L’idée est de prendre l’Allemagne entre deux feux, de l’obliger à diviser ses forces afin de ne pas toutes les concentrer sur la France. L’idée est aussi de voler au secours des "petits pays" afin d’éviter leur débâcle face à l’armée allemande dont on connaît la puissance si, par malheur elle venait à se reconstituer. Or, à cet égard, que signifie la ligne Maginot ? Quel est son sens stratégique ? Elle présente, en réalité "le rare exemple d’inadéquation d’un outil militaire à une situation stratégique donnée" : les alliances de revers impliquent des interventions militaires en Pologne, en Bohème, etc… et la ligne Maginot offre au monde entier la démonstration du caractère défensif de notre politique militaire, elle discrédite toute idée d’une intervention au-delà de nos frontières. De surcroît, puisque nos armées sont dans la ligne ou derrière, à quoi bon effectuer des manœuvres alors que le binôme chars-avions de combat avec liaisons radio possède des potentialités de mouvement qu’il faudrait maîtriser.[7]

    Et puis Laval incarne la politique du nationalisme français : certes, l’Allemagne est l’ennemi potentiel, mais notre alliée véritable ne devrait-elle pas être notre "sœur latine" italienne ? Elle fut à nos côtés en 1916, elle est catholique, elle est fasciste, corporative et anticommuniste : bref, que du bonheur. La droite et l’extrême-droite françaises, contre toutes évidences, chercheront l’alliance italienne jusqu’au bout [8]. En revanche, l'alliance franco-russe a peu d'adeptes à droite, sauf chez les plus lucides comme De Kérillis ou De Gaulle (cf. le texte ci-dessous, lettre de De Gaulle à sa mère). .


2. le front ébréché de Stresa.

    En France, avec les années trente, arrivent en âge de faire leur service militaire les classes creuses nées pendant la guerre. Pour garder un effectif constant, on porte de 18 mois à 2 ans la durée du service. Aubaine pour Hitler qui s’empare du prétexte et déclare ouvertement le réarmement de l’Allemagne (16 mars 35) et le retour à la conscription. Violation flagrante du traité de Versailles. La SDN condamne platoniquement. Italie, France et Angleterre se réunissent à Stresa

    La conférence franco-anglo-italienne se tint, du 11 au 14 avril 1935, à Stresa, au bord du Lac majeur. Les réunions sont présidées par Mussolini. Il y a le Premier ministre britannique, le président du Conseil français et Pierre Laval, ministre des Affaires étrangères. Un accord y fut signé dont l'objectif était de pérenniser le Traité de Locarno et d'assurer que l'indépendance autrichienne « continuerait d'inspirer une politique commune des pays participants ». L'accord visait à empêcher toutes futures tentatives allemandes de modifier le Traité de Versailles et à isoler Hitler. La conférence est considérée comme un succès : la preuve les Allemands sont déconfits. 



     Mais le texte final de la conférence est frappé d'ambiguïté. Mussolini souhaitait en effet négocier sa participation à la défense du Traité de Versailles contre la validation par la France de ses ambitions coloniales en Éthiopie. La France n'exprima pas de position claire sur ce sujet et les Britanniques ne prirent aucun engagement. En fait, dans une entrevue à Rome, en janvier précédent, Laval avait donné son … aval à une intervention italienne en Éthiopie. La formule du document final manifeste l'absence de consensus, dans le détail, entre les trois pays : « Les trois puissances dont la politique a pour objet le maintien collectif de la paix dans le cadre de la Société des Nations constatent leur complet accord pour s’opposer par tous les moyens appropriés à toute répudiation unilatérale de traités susceptibles de mettre en danger la paix de l’Europe».

    Les Anglais poursuivirent des négociations unilatérales avec l'Allemagne. La signature d'un accord naval entre les deux pays le 18 juin 1935 affaiblit la cohésion du "Front de Stresa" face au Troisième Reich. Les Anglais cautionnent le réarmement allemand[9]. L'invasion de l'Éthiopie par Mussolini et la dénonciation de cette agression par les Anglais le dissout.

 B. Le revirement de la politique italienne

    J’ai dit ailleurs la valse-hésitation des Italiens entre leur diplomatie « danubio-balkanique » et leur diplomatie  « méditerranéenne-coloniale ». Leur présence à Stresa montre que tout n’est pas encore clair. Laval avait rencontré Mussolini en janvier 35 où il lui accorde à peu près tout, l’idée étant la recherche de l’alliance italienne contre les Allemands. A cette date, la crise économique frappe l’Italie depuis plusieurs années. Reprenant les thèses d’un écrivain fasciste [10] -membre du parti- Mussolini rage contre les nations ploutocratiques (Angleterre, France…) qui ont un empire leur fournissant matières premières, sources d’énergie, espaces de peuplement) et les nations prolétaires qui n’ont rien (Italie, Allemagne Japon…). Bref, pour les mêmes raisons indiquées pour le Japon (cf. supra), l’Italie veut élargir le peu d’empire colonial dont elle dispose. Elle jette son dévolu sur l' Éthiopie, État libre, membre de la SDN ! 

    Un incident de frontière entre l’Érythrée italienne et l'Éthiopie fournit le prétexte à l’intervention qui commence en octobre 1935. Mussolini argue du soutien de Laval que celui-ci nie. Mais la Grande-Bretagne porte l’affaire devant la SDN et exige une condamnation ; l’Éthiopie, ce sont les sources du Nil et l’Angleterre est présente au Soudan et en Égypte, l’Italie en Afrique orientale se trouve sur la route des Indes qui passe par la Mer Rouge. La SDN opte pour des sanctions commerciales : embargo. Mais le pétrole en est exclu (la SDN date de 1919 où le pétrole ne jouait encore aucun rôle) et le canal de Suez reste ouvert aux Italiens. L’embargo fait souffrir la Yougoslavie qui perd un client essentiel : Belgrade regarde vers Berlin… Hitler, malin comme un singe, n’a pas à respecter d’embargo : il ravitaille l’Italie en charbon. Vainqueur, Mussolini annule les textes de la conférence de Stresa. Un boulevard s’ouvre devant l’Allemagne nazie.

    Cette impuissance de la SDN -c’est-à-dire de la France et de l’Angleterre - permet à Hitler un coup d’audace stupéfiant.

 

Conclusion :

LE TOURNANT DE MARS 1936

 

    Le 7 mars 1936, en violation flagrante du traité de Versailles et devant le monde entier, Hitler ordonne la remilitarisation de la Rhénanie où il fait pénétrer 30.000 hommes qui franchissent le Rhin et font de sa rive gauche une terre militarisée. Comme à son habitude, Hitler avance un prétexte : le traité franco-soviétique de 1935 viole celui de Locarno, alors qu’il ne prévoyait AUCUNE CLAUSE MILITAIRE pratique, concrète. En conséquence, Hitler annule Locarno, et envahit la rive gauche du Rhin. Ce que le TIMES de Londres croit pouvoir ridiculiser en écrivant : « les Allemands envahissent un territoire… allemand » ! Humour britannique. C’est Versailles - le traité - qui est anéanti mais Londres s’amuse.

    L’Angleterre ne suivra pas la France, l’État-major français est défaitiste, peut-on lancer un ordre de mobilisation à la veille des élections ? La droite serait sûre de les perdre ! Bref, on décide de ne rien faire, la France se contente d’évoquer l’affaire devant la SDN qui proclame que « l’Allemagne a manqué à ses obligations internationales ».

    C’est un tournant. France et Grande-Bretagne ont perdu tout crédit. La Petite entente se disloque (fin 1936), la Belgique reprend sa liberté d’action à l’égard de la France. Hitler fait construire la Ligne SIEGFRIED qui empêche toute manœuvre offensive de la France en direction de la Tchécoslovaquie. Hitler fait approuver la remilitarisation de la Rhénanie par plébiscite (99% de Ya). La Pologne se sent confortée dans son désir de rapprochement avec l’Allemagne ainsi que la Yougoslavie et la Roumanie. Seule, Prague reste fidèle à Paris. Mussolini et Staline constate la faiblesse des Occidentaux. Bref, le «  drame rhénan » a modifié l’équilibre politique européen au bénéfice de l’Allemagne. Ce n’est pas tout.

    En juillet 1936, des navires et avions allemands et italiens ont transporté des rebelles fascistes espagnols -à l’appel de Franco- depuis le Maroc espagnol vers l’Espagne catholique et royale, traditionaliste et anticommuniste. En octobre 36, Hitler et Mussolini se retrouvent à Berlin pour constater leur accord antibolchevique. Dans un discours de novembre, le Duce parle de « l’axe Rome-Berlin ». Le terme restera.

    Le 25 novembre, un militaire japonais signe à Berlin « le pacte anti-Komintern ». Que Mussolini s’empresse de signer à son tour. Anti-Komintern, cela veut dire contre l’Internationale (intern) communiste (Kom).

La guerre n’est plus qu’une question de mois.


[1] Cette formulation inclut l’Allemagne nazie.

[2] Provoquées par le retrait des capitaux américains placés à court terme.

[3] En 1932, l’Allemagne est dirigée par des hommes politiques de droite-extrême et d’extrême-droite. Ils envisagent de faire entrer les Nazis au gouvernement, même le Zentrum catholique y est favorable ! Leurs responsabilités sont grandes dans l’arrivée d’Hitler à la chancellerie.

[4] Vous pouvez lire Tintin et le lotus bleu qui évoque le coup des Japonais à la SDN, et voir Le dernier empereur. 

[5] Dictateur autrichien, fasciste mais antinazi, hostile à l’ Anschluss.

[6] Pétain, Action française, catholique traditionaliste, anticommuniste systémique, y était farouchement hostile. Et pas seul !

[7] Sur ces questions, je conseille vivement la lecture de l’article de Jean-Baptiste Duroselle, "1940 : la France sans stratégie", revue l’Histoire, n°20/février 1980. Accessible au CDI du lycée ou à la B.U..

[8] Jacques Bardoux, député du Puy-de-Dôme, incarnation de cette droite française issue du fond des âges, écrira un livre « l’Ordre nouveau contre la communisme et le racisme »… On aurait pu s’attendre à « contre le communisme et le nazisme » mais, en fait, il faut ménager l’Italie fasciste et l’auteur met l’accent uniquement sur le racisme qui distingue le régime allemand de l’italien. L’Italie n’est pas concernée par le « contre » contenu dans le titre de Bardoux (que l’on retrouvera collaborateur de Pétain à Vichy). Cf. mon livre (chapitres 16 et 17).

[9] Les Anglais sont surtout préoccupés par l’armement naval. Cet accord naval qui permet à Hitler de créer sa Kriegsmarine signifie « faites ce que voulez quant à votre armée de terre… ».

[10] Lire l’article Wiki Enrico Corradini. Les fascistes, nazis et autres extrêmes-droites (cf. "notre" FN) adorent utiliser un vocabulaire marxisant, pseudo-marxiste. Ils pensent que cela donne une allure révolutionnaire à leurs discours. Cela marche parfois chez le lumpen-prolétariat.

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