I. La REVOLUTION et ses musées, LYON et ses canuts… (1ère partie)

publié le 27 juin 2011, 06:50 par Jean-Pierre Rissoan   [ mis à jour : 2 juil. 2011, 02:06 ]
  03/11/2010  

J’ai déjà publié un article de la revue l’Esprit canut, article qui relatait la « journée révolutionnaire » des Croix-Roussiens le 13 août 1870, prolégomène de la révolution républicaine nationale du 4 septembre 1870. En première partie, aujourd’hui, je publie l’intégralité d’un texte de Mme Barcellini -qui parle largement du musée Gadagne de Lyon- qui montre bien que la création d’un musée n’est jamais neutre. Cette universitaire écrit : « Loin d’être un espace atemporel, le musée s’inscrit dans la temporalité et participe de l’histoire. Il est lui-même un symptôme, une trace qui reflète les débats idéologiques et la mentalité de l’époque dans laquelle il s’inscrit. L’historien peut l’ériger en objet d’étude ». C’est ce que fait mon ami Lucien BERGERY, professeur de lettres, membre de l’association l’Esprit canut, dans un article que je publierai dans une seconde partie.

 

Le combat idéologique de la patrimonialisation de la révolution française

L’exemple des musées

Caroline Barcellini (U . de Paris I).

Référence électronique

Caroline Barcellini, « Le combat idéologique de la patrimonialisation de la révolution française », Socio-anthropologie [En ligne], N°12 | 2002, mis en ligne le 15 mai 2004, Consulté le 03 novembre 2010. URL : http://socio-anthropologie.revues.org/index148.html

Où il est aussi question du Musée historique de Lyon.

1. Toute réflexion consacrée à la naissance du patrimoine et du musée national a pour ligne d’horizon la Révolution française. Ce moment, considéré comme fondateur de la conscience moderne du patrimoine historique inaugure également un vaste débat historiographique. Les termes opposent tout au long du XIXe siècle les tenants d’un discours républicain et militant, qui mettent en avant l’œuvre créatrice de la Révolution et dont témoigne l’ouverture du premier musée démocratique, aux tenants d’un discours contre-révolutionnaire et conservateur stigmatisant les destructions liées au vandalisme[1]. A l’image de l’iconoclasme révolutionnaire qui entraîne la destruction des emblèmes d’un passé à proscrire, traces qui sont autant de signes de l’oppression de l’absolutisme royal dont l’existence même menace les principes révolutionnaires, s’oppose l’image du musée régénérateur conservant les œuvres du passé (triées au préalable), afin de permettre le progrès des arts et de la civilisation. Bien que la prise de conscience de la valeur patrimoniale des témoins du passé soit chronologiquement postérieure à la doctrine officielle du vandalisme, la tension entre ces deux images a été vécue consciemment par les acteurs de la Révolution et n’est pas seulement un  produit de l’historiographie du XIXe siècle.

2. Prises entre les deux forces antithétiques de destruction et de conservation, les traces du passé sont aussi en perpétuel renouvellement. De façon concomitante et irréversible, la Révolution française produit les propres signes et témoins de son histoire. C’est sur ces traces écrites ou matérielles produites puis conservées que l’étude historique prend appui. Si toute « connaissance historique est indiciaire, indirecte et conjecturale[2]», l’histoire de la Révolution française présente la particularité de s’être vécue elle-même comme une rupture volontaire « lançant un mouvement de “ propagande ” considérable pour inscrire ce changement dans l’ordre des choses[3]». La production de ce qui doit apparaître à la postérité comme les traces d’un événement historique majeur est d’emblée consciente de ce rôle dans la transmission historique. Ainsi  « la Révolution par sa prise de parole (…) crée un nouvel ordre et décide de le transmettre par son histoire[4]». Les traces matérielles conservées de la Révolution française émanent non seulement pour une partie d’entre elles d’une volonté explicite d’être transmises mais aussi d’une sélection idéologique opérée tout au long du XIXe siècle. Que ce soit au moment de la production, de la conservation ou de la présentation au public, la question du choix des objets intervient, engageant des jugements de valeur et des positions politiques. Les souvenirs de la Révolution présentés dans les musées d’histoire depuis le XIXe siècle résultent donc de cette triple sélection et produisent un discours historique fortement engagé idéologiquement.

3. L’idée de créer un musée de la Révolution française est formulée pour la première fois à l’occasion de la commémoration du Centenaire de la Révolution[5]. Pourtant les collectionneurs s’intéressant aux vestiges matériels plus ou moins anecdotiques des événements révolutionnaires se manifestent dès le début du XIXe siècle. Ce sont d’ailleurs leurs dons et legs qui permettent la constitution des collections des musées. Le don d’une riche collection d’objets, en juillet 1880, effectué par le comte Alfred de Liesville en faveur du musée Carnavalet, est à l’origine de la place importante que cette période historique occupe dans ce musée[6]. Conçu initialement comme un musée d’archéologie parisienne, le musée Carnavalet prend une nouvelle orientation à l’issue de l’installation dans les salles du premier étage de l’Hôtel des souvenirs de cette période[7]. Bien que le projet de créer un musée de la Révolution à part entière soit encore perçu comme une provocation idéologique, pour la première fois il est question d’exposer au sein du musée historique de Paris des collections jusque-là occultées[8]. Les traces de la Révolution trouvent d’ailleurs légitimement leur place dans le musée d’histoire locale parisienne car « l’histoire de la Révolution ne fait qu’une seule et même chose avec l’histoire de la Ville de Paris[9]». Les souvenirs de la Révolution sont ainsi associés explicitement à Paris, événement national par excellence qui se confond avec l’histoire locale de la capitale[10]. Conscient de la portée politique de la collection de Liesville et de son installation dans le musée municipal, un journaliste précise :  « Le Musée révolutionnaire est bien à sa place dans Paris qui a été le centre et le foyer de la grande éclosion politique de 1789.(…) Au nom des Parisiens, je remercie profondément cet excellent homme, dont la collection qui lui a coûté tant de peine, rappelle à notre esprit les temps héroïques et nous invite, avec l’éloquence des choses qui vaut bien celle des orateurs, à nous souvenir des ancêtres et à marcher sur leurs traces dans la voie des revendications démocratiques[11]. »

A Lyon

4. Si le musée Carnavalet « a acquis une valeur inestimable depuis que la Révolution a reconquis son auréole et que les collectionneurs se disputent les rares épaves de cette glorieuse époque[12]», la présentation des traces des journées révolutionnaires à Lyon soulève, à la fin du XIXe siècle, des problèmes idéologiques majeurs qui sont plus difficilement résolus par une sélection, voire une « épuration » des objets vecteurs de souvenirs passionnels douloureux pour la population lyonnaise. En effet, la mémoire de la Révolution à Lyon est marquée par l’absence de véritables journées révolutionnaires pendant l’année 1789 et par le soulèvement ambigu de la ville en 1793, réprimé par la Convention. Avec le Siège de Lyon, on est confronté à l’ambiguïté d’une ville royaliste réagissant contre la Révolution, d’une ville antirépublicaine qui revendique un statut particulier au sein de la France égalitariste. Face à cette image que la Convention a transmise pour justifier la répression de l’après-siège, la réalité historique est, à la fin du XIXe siècle, difficilement perceptible tant les événements gardent une charge idéologique forte. Ces problèmes de la mémoire de la Révolution à Lyon apparaissent non seulement à l’occasion de l’organisation de la commémoration du Centenaire, mais également à travers la patrimonialisation des souvenirs et de leur présentation au public[13].

5. Les enjeux politiques d’une telle exposition se cristallisent autour de l’acquisition par la municipalité de la collection de Louis-Sébastien Rosaz. La collection, qui « présente une histoire vivante de la ville de Lyon et de ses faubourgs depuis 1787 jusqu’à la fin de l’année (…) 1837[14]», est finalement achetée par la ville en mars 1846, au terme de plus de dix années de négociations entre le collectionneur et le Conseil municipal[15]. Deux explications peuvent être apportées pour comprendre la lenteur du processus d’acquisition.

6. La première tient à la somme que L.-S. Rosaz demande pour la vente de sa collection qui réunit plus de neuf mille objets de toutes sortes (monnaies, autographes, manuscrits, livres, affiches, iconographie, bustes, trophées…), somme jugée excessive par la municipalité pour une collection dont la valeur intrinsèque est loin d’apparaître aux yeux des membres du Conseil davantage sensibles aux collections de Beaux-Arts qu’à une collection d’objets disparates et à valeur uniquement documentaire[16]. Entre des moqueries tournant en dérision le collectionneur[17] qui « promet sur ces matières de poids, une histoire métallique de Lyon, qui sera faite d’un style approprié au sujet », à qui « il ne manque plus (…) que deux ou trois boutons de culottes pour terminer sa collection importante[18]» et l’hommage que lui rend le Conseil municipal au moment de l’acquisition, en évoquant « une collection intéressante sous le rapport historique et dans laquelle figure un grand nombre de pièces qu’on trouverait difficilement aujourd’hui dans tout autre dépôt public ou particulier[19]», l’écart de perspective est grand. C’est dans l’histoire locale de la cité que réside en fait l’intérêt principal de cette collection. Le maire souligne d’ailleurs « qu’elle a une valeur réelle, positive, surtout pour notre cité », notamment avec les médailles et les manuscrits qui sont les objets auxquels il reconnaît la plus grande valeur historique[20]. Cette dernière ainsi que l’intérêt documentaire pour la ville sont donc la justification de l’acquisition. La collection est ainsi vouée à être conservée avec les archives municipales.

7. La deuxième explication permettant de comprendre les réticences du pouvoir local face à la collection Rosaz concerne les enjeux politiques que suscitent de tels souvenirs. Ceux-ci sont pourtant non seulement éludés par le Conseil municipal au moment de l’acquisition, mais aussi récusés par L.-S. Rosaz qui, en dépit de la lecture idéologique qu’il donne des événements de la Révolution[21], nie tout risque de déchaînement des passions politiques autour de sa collection. Selon lui, les traces matérielles ne présentent que des faits historiques purs que l’on ne peut mettre en doute et qui sont exempts de toute charge politique : l’histoire présentée par les monuments est la plus objective qui soit. Le problème de la portée politique surgit cependant explicitement au moment où il s’agit d’exposer les objets aux yeux du public.

8. Si entre 1846 et 1852, il semble que les objets figuraient dans la salle des archives, aucune source de l’époque ne l’atteste et ne nous permet d’affirmer qu’il y ait eu débat sur la question. Il est probable que, ne s’agissant pas d’une exposition ouverte au public mais accessible sur autorisation spéciale, la question ne se soit posée de façon aussi cruciale qu’en 1867 lorsque le conservateur des musées de Lyon, Martin-Daussigny, propose d’installer une partie de la collection Rosaz au Palais Saint-Pierre[22]. Dans une lettre du 10 janvier 1867 adressée au préfet du Rhône, le conservateur, qui manifeste le désir d’entrer en possession de ces objets tout en reconnaissant que certaines pièces n’ont pas de véritable valeur, se livre à une réhabilitation. Témoins d’une histoire encore récente et passionnelle dans l’imaginaire de ses contemporains, les objets de la collection Rosaz sont présentés comme des sources documentaires historiques de première importance dont l’intérêt grandira avec le recul du temps[23]. Afin d’écarter les souvenirs de la Révolution et de ne pas effrayer l’opinion publique, le conservateur propose de dénommer la galerie contenant ces souvenirs, salle des « monuments de l’histoire de Lyon au XVIIIe siècle ». La sélection des objets qu’il évoque afin de l’épurer de certains souvenirs, témoigne d’une même conscience aiguë de l’enjeu politique sous-jacent. Six principes doivent guider le choix des objets dignes d’être exposés au public sans brusquer leur sensibilité :

« 1. Exclure tout titre révolutionnaire de cette exhibition.

2. Tenir dans les dépôts, et loin des yeux de la foule, les monuments qui rappellent trop des souvenirs néfastes.

3. Se garder de laisser exposer les emblèmes de la réaction de 1814 et 1815, lorsqu’ils ont un caractère trop significatif.

4. Réunir à cette collection tous les monuments de cette époque possédés déjà dans les dépôts du musée.

5. Former dans les dépôts du musée une collection supplémentaire des emblèmes ou objets qui ne doivent pas figurer dans une exposition publique. La vue ne devant en être réservé que pour les gens d’étude.

6. Interdire de la manière la plus absolue le dessin et la publication des dites emblèmes ou objets (…) »

9. Bien que le préfet donne son accord à l’exposition et à l’idée que les « objets qui sont de nature à rappeler des souvenirs trop néfastes ne devront pas être exposés aux yeux du public », il reste plus nuancé sur la sélection à opérer puisqu’il considère que  « la réserve à cet égard ne doit pas être poussée trop loin. Ces documents appartiennent aujourd’hui à l’histoire, et détacher un grand nombre pour ne les montrer qu’à quelques privilégiés serait détruire l’intérêt de la Collection[24]».

10. Tout en étant soucieux de l’ordre public et des troubles que peut engendrer ce type d’exposition, le préfet du Rhône considère que ces souvenirs doivent entrer dans l’histoire en perdant le caractère passionnel qui est le propre de la mémoire vivante entretenue par les acteurs d’un événement.

11. Ainsi en juillet 1867, Martin-Daussigny, moins sélectif, soumet au préfet une liste d’objets qu’il considère comme bon de devoir écarter, notamment les traces des événements « dont le souvenir pourrait blesser la susceptibilité religieuse d’un grand nombre ». Il propose d’écarter ainsi « la médaille commémorative de l’abolition du culte (…) (qui a) pour légende “ Mort au fanatisme et à la superstition ” », « les bonnets rouges portés par les sans-culottes dans les fêtes révolutionnaires ou les exécutions capitales commandées par le Comité du Salut Public », « la caricature du membre de la branche aînée des Bourbons[25]». L’exposition des souvenirs attachés à Chalier, « président du congrès municipal, démagogue sanguinaire de l’époque de Couthon, dont le Marteau a frappé les édifices de Lyon et a fait de notre ville un amas de ruine », apparaît aussi problématique.

12. Ces débats concernant les objets qui peuvent décemment figurer dans un musée attestent de l’enjeu politique de toute collection d’histoire de la Révolution. En 1846 au moment de l’acquisition, il est donc fort probable que les membres du Conseil municipal mesuraient ces risques. De même les vives critiques lancées contre la collection au début du XIXe siècle et qui s’attaquaient à la valeur intrinsèque des objets, à leur caractère anecdotique, comportaient probablement une dimension politique sous-jacente qui n’était pas explicitement formulée[26].

13. La question de la présentation des souvenirs de la Révolution ressurgit implicitement avec le projet de création d’un musée historique de la ville de Lyon sur le modèle du musée Carnavalet. C’est en effet la collection Rosaz qui constituerait le principal fonds du nouveau musée que Léopold Niepce[27] appelle de ses vœux dans un article paru en 1874 dans la conservatrice Revue du Lyonnais[28]. Que la municipalité ne donne pas suite à une proposition de musée dont le premier noyau serait des souvenirs de la Révolution n’a rien d’étonnant, qui plus est lorsque celle-ci émane de tenants de l’Ordre Moral (notamment Joseph Ducros, le préfet du Rhône[29]) et d’érudits s’attaquant ouvertement à la laïcisation de la société et aux révolutions du XIXe siècle, à commencer par celle de 1789.

14. C’est finalement un recentrage autour de l’idée d’un musée du Vieux-Lyon qui permet à l’établissement de prendre forme, sous l’impulsion de la municipalité radicale d’Antoine Gailleton. En attestent la tonalité consensuelle de l’article anonyme publié en 1892[30] qui revendique la création d’un musée historique ainsi que la mise en place de la Commission du Vieux-Lyon chargée d’inventorier, de recueillir les vestiges archéologiques et architecturaux et de les présenter au public. L’hôtel Gadagne est choisi dès 1902 pour abriter le musée du Vieux-Lyon. Si l’exposition des traces de la Révolution française à Lyon n’est plus à l’ordre du jour dans les projets successifs, dans les faits, la collection Rosaz reste le principal fonds originellement disponible. Les collections présentées à la section du Vieux-Lyon de l’exposition internationale urbaine de 1914, qui constitue ce que l’on considère comme l’embryon du futur musée Gadagne inauguré en 1921, témoignent de cet ambigu déplacement du centre de gravité vers l’archéologie urbaine. Bien que l’iconographie, qu’il s’agisse de vues de Lyon ou de portraits de personnalités lyonnaises, et les vestiges archéologiques découverts dans les sous-sols de la ville occupent une place prépondérante dans la liste des objets établie par Félix Desvernay, les souvenirs de la Révolution française issus de la collection de L.-S. Rosaz sont disséminés et habilement répartis dans les différentes rubriques thématiques du catalogue[31].

15. Si dans un premier temps les traces mémorielles de cette histoire sont reléguées au deuxième étage du musée Gadagne et mal dissociées de collections évoquant l’industrie lyonnaise du XIXe siècle[32], deux salles du premier étage leur sont entièrement consacrées dès les années 1950[33]. Pourtant les expositions célébrant le bimillénaire de Lyon en 1958 excluent étrangement cette période chronologique puisqu’il : « ne pouvait être question d’entreprendre (…) une rétrospective de Lyon sous la Révolution, ces années si importantes pouvant faire, à elles seules, l’objet d’une vaste Exposition[34]».

16. Ainsi seules six pièces sont sélectionnées pour y figurer, notamment le texte du décret du 12 octobre 1793 ordonnant la destruction de Lyon et des gravures évoquant le Siège et les démolitions d’édifices de la ville.

17. Il faut attendre la commémoration du bicentenaire de la Révolution pour qu’une grande exposition soit organisée[35]. Il est d’ailleurs significatif de noter que c’est en tant que témoins de la vie quotidienne à Lyon que figurent les traces mémorielles – plus ou moins anecdotiques – de cette période.

18. Partant d’indices concrets, la connaissance historique relève davantage du « probable » que de la certitude. Les contemporains, conscients de l’enjeu de la transmission à la postérité, agissent de façon délibérée sur tout ce qui peut faire sens pour l’historien du futur, à travers la production, la destruction et la conservation de traces. Face à la menace de la perte du passé, le musée apparaît traditionnellement comme un conservatoire de traces historiques. Le réduire à cette fonction, c’est omettre l’importance de la sélection opérée avant toute acquisition et présentation au public. Loin d’être un espace atemporel, le musée s’inscrit dans la temporalité et participe de l’histoire. Il est lui-même un symptôme, une trace qui reflète les débats idéologiques et la mentalité de l’époque dans laquelle il s’inscrit. L’historien peut l’ériger en objet d’étude.

Fin du texte de Mme Caroline Barcellini (U. de Paris I).

Le 12 juin 2009, un musée d’histoire de Lyon, entièrement refondu et logé dans les locaux d’un splendide immeuble Renaissance - l’hôtel Gadagne - a été inauguré. A ses côtés, un autre musée : celui ‘des marionnettes du monde’.

Cela suscité les commentaires suivants de l’association L’esprit Canut sous la plume de Lucien Bergery, membre de l’association, professeur de lettres. 

à suivre.


[1] Cf. les travaux de D. Poulot, notamment, « De l’héritage monumental à l’entreprise de patrimoine :(...)

[2] C. Ginzburg, « Traces. Racines d'un paradigme indiciaire », in Mythes, emblèmes, traces : morph (...)

[3] J.-C. Martin, « Le patrimoine de la Révolution française », in J.-Y. Andrieux (dir.), Patrimoine et (...)

[4] Ibid.

[5] P. Ory, Une nation pour mémoire. 1889, 1939, 1989, trois jubilés révolutionnaires, Paris, Presses d(...)

[6] Ce collectionneur, passionné par l'histoire de la Révolution, est issu d'une famille légitimiste (...)

[7] Le musée Carnavalet officiellement créé en 1866 par le Service des travaux historiques est conçu co(...)

[8] Les passions politiques que peuvent entraîner la vue de ces objets font dire à un des interlocuteur(...)       

[9] Article paru dans Paris-Magazine, 1er mai 1868, cité in M. Dubois., Les origines du musée Carnavale(...)

[10] A. Corbin, « Paris-Province », in P. Nora (dir.), Les lieux de mémoire, Paris, Gallimard, t. 3, vol(...)         

[11] J. Frollo, « Le Musée révolutionnaire », Le Petit parisien, 10 mai 1881.

[12] M. Chassin, « Rapport présenté au Conseil municipal sur le budget de 1888 », 20 décembre 1887, cité(...)

[13] J. Davallon, P. Dujardin et G. Sabatier. (dirs.), Le Geste commémoratif, Lyon, CERIEP, 1994.

[14] L.-S Rosaz, Musée lyonnais ou Collection général des monuments lyonnais modernes (depuis 1789 jusqu(...)

[15] « Rapport du Conseil municipal de la Ville de Lyon sur l’acquisition de la collection Rosaz », 5 ma(...)

[16] « Il avait attaché (…), comme tous les collectionneurs, une trop grande importance au résultat prat(...)

[17] Sur les critiques formulées à l’encontre de l’œuvre de Rosaz, cf. G. Tricou., « Le musée du Vieux L(...)

[18] La Merlière, Bibliographie contemporaine des gens de lettres de Lyon, Lyon, 1826.

[19] « Rapport du Conseil municipal… », op. cit., 5 mars 1846.

[20] Ibid.

[21] Il est profondément favorable à l’héritage révolutionnaire comme le prouve ses propos : « La Révolu(...)

[22] Archives municipales, 0078 WP 004.

[23] « Cette collection de monuments historiques de notre histoire moderne est d’un bien plus grand inté(...)

[24] Lettre du préfet du Rhône au conservateur des musées archéologiques de Lyon, Martin-Daussigny, 19 m(...)

[25] Ecartées « par respect pour la haute autorité dont ces personnages ont été revêtue ».

[26] Il paraît en effet surprenant que La Merlière s’attaque à la collection pour le fait qu’elle compor(...)

[27] L. Niepce, « Projet de la création d'un musée historique à Lyon », Revue du Lyonnais, mai 1874,(...)

[28] La Revue du Lyonnais est fondée en 1835 par l’imprimeur Léon Boitel puis dirigée par Aimé Vingtrini(...) 

[29] Sur Ducros, j’ai moi-même (JPR) rédigé un paragraphe dans mon chapitre « Au nom du Sacré Cœur » in « Traditionalisme et Révolution », chapitre X.

[30] E. L, « De la création d’un musée historique à Lyon », Revue du Lyonnais, 1892, t. XIV, p. 419-441.(...)

[31] F. Desvernay, Le Vieux Lyon à l’Exposition internationale urbaine de 1914 : description des œuvres(...)

[32] E. Vial, Musée Gadagne, guide du visiteur, Lyon, Audin, 1931.

[33] M. Ray, Le Musée Historique. Le Musée international de la marionnette, Lyon, Société des Amis du mu(...)

[34] 33  M. Ray, « Lyon de la Révolution à nos jours » in Exposition du Bimillénaire. Lyon Antique, aspects(...)

[35] Idem, La vie quotidienne à Lyon pendant la Révolution, Musée historique de Lyon, Hôtel Gadagne, 198(...)

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