15/12/2010 On fait grand bruit des propos de Marine Le Pen comparant la présence de musulmans en France à l’occupation allemande de 1940 à 1944. C’est vrai que c’est choquant. D’autant plus qu’elle dit le contraire de son papa lequel, député non-inscrit ex-poujadiste élu en 1956 et chaud partisan de l’Algérie française déclarait solennellement à la tribune de la Chambre des députés : "J’affirme que dans la religion musulmane rien ne s'oppose, au point de vue moral, à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire. Sur l'essentiel, ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation occidentale. D'autre part, je ne crois pas qu'il existe plus de race algérienne que de race française. Il y a une collectivité que les us et coutumes ancestraux séparent à la fois du monde moderne et de la collectivité d'origine métropolitaine. (…). Offrons aux Musulmans d'Algérie, (…) l'entrée et l'intégration dans une France dynamique, dans une France conquérante. Au lieu de leur dire comme nous le faisons maintenant : vous nous coûtez cher, vous êtes un fardeau, disons-leur: nous avons besoin de vous. Vous êtes la jeunesse de la nation"[1].
[1] Extrait du discours du député J.-M. Le Pen, prononcé le 28 Janvier 1958 à la tribune de l'Assemblée Nationale, journal officiel, janvier-février 1958, page 310. |