Dans son article hebdomadaire au
« Monde »,
où il fait des piges depuis quelque temps, Onfray s’essaie à une analyse
politique et tente même de donner des conseils. Il a participé aux
primaires en
votant Montebourg et en s’abstenant au second tour. Cet intellectuel
avait, un
temps, donné son soutien au Front de gauche. Je me suis demandé
qu’est-ce qu’il
est allé faire au Monde : la contradiction était patente, Le Monde ne
fait
que décrier la politique du Front de Gauche et son anticommunisme est
systémique
donc militant. Onfray a résolu la contradiction : il crache sur le Front
de gauche.
Dans
son papier du 19 octobre, il
se désole apparemment de la victoire de Hollande -« avec Hollande,
les vaches libérales seront bien gardées »-, il
démolit avec violence l’icône Aubry. Que reste-t-il ? Il passe en revue
les alternatives de la gauche antilibérale qui a, affirme-t-il « sa
faveur ». Foin du NPA croupion,
foin des « arlettistes »
(sic), Mélenchon alors ? Onfray donne ses gages à la rédaction du
Monde :
Mélenchon « accumule les bêtises en
soutenant Fidel Castro, la politique chinoise au Tibet ou la vertu
guillotineuse de Robespierre ». Onfray l’avait-il oublié lorsqu’il
soutenait publiquement par sa signature les listes FdG aux Européennes
2009 ?
Onfray soutient la meurtrière Marie-Anne-Charlotte
de Corday
d'Armont, l’assassin de Marat-l’ami du peuple. Mais sa culture
historique est
proche du néant. Il suffit d’écouter ses conférences.
Mais il
en rajoute en parlant du PCF comme si ce parti n’était pas le principal
soutien
de Mélenchon : « Le PCF,
en Janus menacé de torticolis, une maladie chronique chez lui depuis le
pacte
germano-soviétique, parlera à gauche contre les socialistes et agira
avec eux
pour défendre ses permanents, ses élus, ses cadres ». Évoquer en
2011
le pacte germano-soviétique dans le cadre de la campagne de la
présidentielle 2012
est digne du Front national. D’ailleurs le melting-pot indigeste des
mélanges
argumentaires d’Onfray abonde le discours irrationnel et donc
l’extrême-droite.
Et comme les gauchistes de 68, il accuse le PCF d’être responsable. Dans
la
foulée de ce qui précède, il écrit : « Et la paupérisation continuera
de plus belle... ». Voilà
pourquoi il y a tant de pauvres : c’est à cause du PC qui ne fait pas
son
boulot.
Bref,
tout l’argumentaire banal de
l’anticommunisme classique passe sur le clavier d’Onfray. Il ne néglige
pas l’odieux
et parle de Georges marchais comme d’« un
communiste stalinien ancien du STO ».
Alors
que reste-t-il ? Le
grand stratège de Caen descend de ses nuages normands et propose une
solution :
que Montebourg devienne le nouveau Mitterrand qui saura rassembler la
carpe
hollandaise et le lapin arlettiste. Montebourg qui vient de se
discréditer en
faisant la campagne de F. Hollande en même temps que Valls l’homme de la
TVA
sociale qu’il a dénoncée véhémentement lors d’un débat des primaires.
Bref,
Onfray écrit n’importe quoi.
. N.B.
Lire l'analyse de la candidature Valls dans la rubrique analyses
politiques :
CHANGER : QUE FAIRE AVEC MANUEL VALLS ?
prolonger avec
Michel
ONFRAY et l’ANTI-REVOLUTION