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les élus EELV , élus par les voix de droite et d’extrême-droite..

publié le 5 mai 2012, 01:41 par Jean-Pierre Rissoan
publié le 23 juin 2011 19:43 par Jean-Pierre Rissoan   [ mis à jour : 4 juil. 2011 13:50 ]
  29/03/2011  

Considérant que, lorsque deux candidats -l’un de gauche, l’autre EELV- étaient en lice pour le second tour, tout risque d’élection d’un conseiller de droite ou FN était écarté, les dirigeants EELV ont pris la lourde responsabilité de maintenir leur candidat contre le candidat de gauche.

J’ai publié sur ce blog, la lettre de Jack RALITE, autorité morale, qui dénonce ce comportement avec des mots chargés de tristesse et remplis par l’élévation de la pensée.

Voici deux exemples où ce qui devait arriver arriva :

Canton de Villeurbanne-centre (Rhône) :

Sont face à face au second tour le candidat socialiste, arrivé en tête, avec 2498 voix et le Vert avec 2073 v.. Les voix disponibles pour le second tour sont de 604 à gauche, 1481 à droite et 1887 à l’extrême-droite. Il y a 528 abstentionnistes supplémentaires qui refusent ce choix. Le total des voix disponibles s’élèvent donc à : 604+1481+1887-528= 3444.

Comment se sont-elles réparties ?

Le nombre des nuls&blancs augmente de 785 unités. Le candidat socialiste gagne 982 v. et EELV 1677.

Ce ne sont pas les 489 voix communistes qui ont abondé le score EELV. Le gain de 1677 est dû essentiellement au report des voix de droite et du FN tout heureux de ce coup de canif porté à la domination socialiste sur Villeurbanne.

L’analyse est encore plus claire, si faire se peut, à Nomeny.

Canton de Nomeny (Meurthe&Moselle)

Le candidat socialiste arrive en tête avec 973 voix. Face à lui, l’écolo du coin avec 817 voix. Les voix disponibles pour le second tour se montent à 230 à gauche, 760 à droite et 799 voix du FN. Il faut retrancher 112 abstentionnistes supplémentaires par rapport au premier tour. Soit : 230+760+799-112= 1677 voix.

Le "dispatching" fut le suivant : il y a 200 nuls&blancs de plus qu’au 1er tour. Le candidat PS gagne 357 voix et l’écolo 1120 !

1120 voix sur 1677 alors que les 230 voix communistes se sont portées sur le PS (même si on ne peut jamais être affirmatif à 100%).

 

Je cite ici le texte de J. Ralite :

"Les choses sont simples : pour l’emporter, les candidats PS/EELV[1] ont besoin des voix non pas seulement de la droite, mais aussi de l’extrême droite.  Et la droite, pour la première fois explicitement à  Saint-Denis, appelle à voter PS/EELV[2]. En lui-même, cet élément suffirait à disqualifier ce qui se produit ici. Mais allons au-delà. Imagine-t-on ce que serait un conseiller général de gauche qui, devancé au premier tour, l’emporterait au second par l’apport de voix de droite mais surtout, dans le rapport des forces actuels, par  l’arbitrage du FN ? Mesure-t-on le désarroi, la confusion, la brèche que cela créerait ? Ainsi, un homme, une femme de gauche pourrait être élu-e à la faveur de pratiques devant lesquelles certains hiérarques de droite même reculent ? Et dans des territoires si emblématiques de ce que la gauche peut faire de meilleur au service des populations ? Mais c’en serait fini de la dignité de la politique,  de l’honneur que l’on a, tous, de croire en quelque chose qui dépasse nos seuls intérêts ! Que l’on n’invoque pas ici le pluralisme, encore moins la démocratie. Ce qui blesse le pluralisme, ce n’est pas qu’un candidat respecte les principes du désistement républicain. Et ce qui souille la démocratie, c’est bien que l’on puisse sacrifier les valeurs fondamentales aux intérêts égoïstes".

La candidate verte de Villeurbanne s’est déclarée "ravie que les Villeurbannais donnent un peu d’oxygène à la démocratie locale". La démocratie avec les voix du FN ? EELV a plus d’un tour dans son sac. La linotte est l’oiseau emblématique des écologistes.

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[1] J. Ralite fait allusion à la situation de la banlieue parisienne -dont il est élu- où des candidats socialistes ont adopté le même comportement que EELV.

[2] Elle le fit aussi à Villeurbanne. 

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