La faim à Cuba ? les médecins cubains en Afrique...

publié le 18 janv. 2013, 11:23 par Jean-Pierre Rissoan   [ mis à jour : 29 déc. 2014, 02:22 ]

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CUBA SI !

    Pendant que d'autres s'empiffrent, on apprend qu'un médecin a été contaminé par le virus Ebola, en Sierra Leone. Il s'appelle Felix Baez Sarria, il est Cubain comme 250 autres professionnels de santé présents en Afrique de l'ouest pour lutter contre l’épidémie. Voici ce que nous dit Maité Pinero; journaliste spécialiste de l'Amérique latine.
 

    "Cuba est une île pauvre (...), à plus de 7 000 kilomètres des pays africains où Ebola se répand. Cependant, en envoyant des centaines de médecins et d’infirmiers en première ligne, Cuba occupe le premier rôle des États qui luttent contre la propagation du virus". Cet hommage est paru le 19 octobre, dans le New York Times, une semaine avant le vote de l’ONU qui, pour la 
23ème fois, a condamné (par 188 voix) l’embargo contre Cuba, isolant les États-Unis et Israël qui, lui, bloque Gaza. Des signes multiples indiquent pourtant que l’administration Obama étudie comment infléchir sa politique. Les raisons : Cuba crée une économie mixte qui attire les investisseurs étrangers. Et, comme le prouve la déclaration commune des États latino-américains qui ont fait savoir que le sommet des Amériques (avril 2015, au Panama) n’aurait pas lieu sans Cuba, il n’y a pas d’Amérique sans Cuba. Battu aux élections au Congrès, qui peut seul défaire les lois sur l’embargo, Obama va-t-il décider les réformes (retrait de Cuba de la liste des États terroristes, voyages et envoi d’argent facilités, investissements autorisés, rétablissement des relations diplomatiques) qui videraient ce dernier de son contenu ? La question est posée. Le fait manifeste, éclatant, demeure. L’embargo a échoué car Cuba a résisté. Au plus long, au plus rigoureux, au plus injuste des blocus qui visait à affamer son peuple après la chute de l’URSS. Aux campagnes de diffamation menées en Europe "au nom des droits de l’homme". Au même moment, incroyable affront et symbole du rapport de forces de l’époque, l’île voyait Guantánamo, occupé par l’empire, devenir centre de torture. Aujourd’hui, Cuba fait la différence, seul pays à envoyer – au nom de l’État et des valeurs qu’il défend – ce dont les pays les plus touchés ont besoin, des médecins, au lieu d’organiser une expédition militaire (les États-Unis), de promettre de l’argent qui n’arrive pas (la France). La directrice de l’OMS la cite en exemple. Toute la presse a découvert un scoop : la médecine solidaire de Cuba. Avant l’envoi des missions contre Ebola, les Cubains travaillaient déjà en Sierra Leone 
et Guinée-Conakry. Comme 50.000 autres "internationalistes" qui soignent les plus pauvres dans 66 pays. Le blocus de l’info se mesure à cette aune : il a fallu un virus et des milliers de morts pour que la vérité éclate. Les bonnes nouvelles sont rares, mais celle-ci continue à faire les unes internationales : l’étoile solitaire du drapeau cubain est reconnue comme l’étoile solidaire.




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